À partir du 13 juillet 2024, tous les appareils connectés vendus en France devront intégrer un logiciel de contrôle parental. Son activation sera proposée gratuitement lors de la première mise en service. Cette mesure, issue de la loi du 2 mars 2022, vise à protéger les mineurs des contenus inappropriés sur Internet.
« Ensuite, il craint que cette loi ne crée une « usine à gaz » logicielle spécifique à la France. » => Comme la plupart des lois du genre.
Cela dit ce ne serait pas de trop qu’un consortium se fasse pour pouvoir créer des ponts entre ces systemes.
Je me souviens d’un collegue qui se plaignait du systeme de controle parental proposé par Apple inutilisable dès que tu possède un écosysteme qui n’est pas 100% apple.
On offre un beau PC au petit neveu : La première fois qu’il l’installe, à la question « Voulez-vous activer le contrôle parental ? », pas bête, il va répondre non !
Encore une mesurette pour satisfaire l’électorat pudibond…
Mes enfants étaient couchés et faisaient dodo à 21 heures jusqu’à 15 ans. Premier smartphone à 16 ans. Et oui, c’est cela aussi d’être parent.
Quand un gamin se fait offrir un smartphone ou une tablette, je pense sans trop me tromper que l’appareil n’a jamais été allumé, qu’il est encore bien emballé. C’est le gamin qui l’allume, c’est le gamin qui va refuser le contrôle parental. C’est donc complètement inutile.
On peut faire la distinction entre les parents qui offrent un appareil en cherchant un minimum à protéger l’utilisation qui en est faite, et ceux qui s’en moquent. Rien ne changera avec cette loi.
Les choses évoluent, la pression sociale n’est pas la même, les habitudes des parents (eux aussi accrocs) ne sont plus les mêmes… Difficile de transposer son expérience passée et d’en déduire des généralités!
J’ai l’impression que les parents commencent maintenant à se rendre compte du danger des portables, parce que justement ils ont conscience de leur addiction. En tout cas on recommence à voir des gamins qui lisent (oui oui des livres sans pub ni algo qui tunellise les idées… ).
@Werehog
Comme souvent la loi est faite pour une frange de la population déjà plus ou moins sensibilisée aux problèmes potentiels des portables et PCs. Mais il faut être optimiste, plus il y a de « buzz » autour du sujet, plus les gens seront informés.
Et je ne connais pas de solution totalement efficace, des gamins débrouillards s’en sortent (!) toujours. Exemple perso: j’ai été étonné de voir le traffic internet de ma box baisser, je me suis aperçu que j’avais fait LA boulette avec l’ordi de mon ainé (12 ans à l’époque): je n’ai pas bloqué les port USB. Il bootait sur un Linux Live et a craqué le Wifi du voisin! Je l’ai vite vu car je gère le réseau de ce voisin, et ça mon gosse ne le savait pas et il n’a pas pensé à spoofer l’adresse MAC de son PC!
La pression sociale n’a jamais été un truc insurmontable. Normalement c’est assez facile de dire non à son gamin (Je le sais, j’en ai trois). Après chaque parent est responsable de ses enfants, meme s’il m’est arrivé de juger très fort un papa qui poussait ses deux gosses de moins dix ans dans une sorte de poussette géante dans un centre commerciale. Bien sur les deux momes avec le regard rivé sur leur smartphone.
Certes, mais c’est quand même une incitation forte. L’éducation compense jusqu’à un certain point mais à mon avis on ne s’en débarasse jamais totalement.
Bah forcement, on doit s’adapter à son milieu. C’est meme normal. Si je sortais tout nu dehors, on me regarderait d’un oeil torve (Bon c’est un peu idiot comme comparaison, mais l’idée est là)
Mais je pense que quand on est conscient d’un truc, après c’est surtout de la volonté. Après bien sur, passé un certain âge, tu peux plus contrôler tout ce que font tes enfants et c’est normal. Mais je pense que l’excuse de « c’est pas ma faute, c’est la pression sociale », c’est une excuse dangereuse, car elle ne pousse pas à assumer ses erreurs.
Je ne parle pas d’excuse, mais de comportement/pulsions inconscients, la pression sociale sur les enfants les poussent à demander à leur parents (envies par mimétisme) et les parents à céder (standards ou habitudes du milieu, besoin d’être de « bons parents » avec tous les travers que cela implique, comme le « bon sens » qui souvent juste un ensemble de préjugés). Pour reprendre ton exemple, tu ne te demandes pas si tu dois t’habiller pour sortir, tu le fais, point! Enfin j’espère…
Et ta façon de t’habiller est aussi dictée par les codes conscients ou pas (classe sociale, prérequis attendus de la situation, …).
Je suis ok, avec tout ce que tu dis.
J’entends bien ce que vous dites mais, personnellement, je n’ai jamais pensé une seule seconde qu’être « un bon parent » était synonyme de céder à toutes les pressions sociales et à toutes les demandes de mes gamins par contre expliquer pourquoi on agit d’une certaine manière oui et quelles seront les limites ainsi que les tenants et aboutissant aussi.
Quand j’avais 15 ans, c’était 22h30-23h, et premier GSM (Sagem toupouri) j’avais 15 ou 16 ans, on était 3 ou 4 dans la classe (de 30) a en avoir, une autre époque.
Quand j’étais petit, en 6ème (Giscard venait juste d’être élu président), on s’échangeait des journaux de routiers dans la cours de récréation (entre garçons bien sûr). Je n’ai jamais rien vu de plus dégueulasse depuis, ni sur Internet ni à la télévision. Il y a toutes les chances que mes enfants y aient échappé.
Je me rappelle aussi qu’on jouait à des jeux de con comme se mettre en rond et se lancer un couteau bien pointu entre les jambes. Pas besoin de TikTok pour se lancer des défis crétins.
Bien sûr, on était déjà accros au monde. Mon truc à moi c’était la radio. J’avais piqué un poste à piles je ne sais plus où et je l’écoutais la nuit sous les draps, toutes les nuits, jusqu’à point d’heure. Mes parents ne comprenaient pas pourquoi j’étais creuvé le matin
Et puis c’était l’époque où les dingues sortaient dans la rue à la vue de tous. On avait par exemple ceux qui défilaient en sari orange en chantant « are are krishna » avec de petites clochettes et de l’enscens . On avait aussi des fake news comme les prétendues disparues d’Orléans ou les histoires avec Claude Pompidou (j’ai jamais bien compris de quoi il s’agissait), et des scandales politiques bien crapoteux comme la mort de Robert Boulin.
Et puis c’était violent avec les blousons noirs qui cassaient la figure aux passants, sans compter les terroristes avec la bande à Baader et plus tard Action Directe. On avait déjà des hommes politiques bien extrémistes comme Arlette Laguiller, Alain Krivine, Jean-Marie Lepen ou René Dumond. On a même eu un royaliste de l’Action Française à l’élection de 1974.
Non, ce n’est pas pire maintenant. C’est même beaucoup plus soft en réalité. Et grâce aux écrans, tout les jeunes lisent et connaissent même quelques mots d’anglais. Dans ma génération, c’était environ 15%-20% d’analphabètes complets.
Mais une chose n’a pas changé, la pudibonderie imbécile. À l’époque, elle était incarnée par Jean Royer qui a créé le classement X des films. Maintenant, ce sont des députés/sénateurs plutôt centristes. Mais ce sont les mêmes ressorts en fait.