Commentaires : Le compte Facebook de Donald Trump est suspendu pour 2 ans

Facebook et Twitter n’ont pas censuré le président des États-Unis, ils ont suspendu les comptes de Donald John Trump. Cela fait toute la différence.
Donald J. Trump avait fait le choix, durant sa présidence, de ne pas utiliser le compte Twitter et la page Facebook officiels du président des États-Unis (P.O.T.U.S.), mais de poster des informations et des opinions en son nom propre (Donald John Trump). Cela lui permettait de contourner les contraintes liés aux premiers, mais en contrepartie cela faisait de lui un utilisateur « normal » de ces plate-formes. Elles l’ont donc traité comme un utilisateur « normal ».

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Et ça leur réussi :wink:.
Les USA sont le pays du libéralisme donc pour moi il ne s’agit pas tant de Liberté que de « laissez faire », un peu comme avec les armes. Et là ils touchent les limites de ce système du doigt et cela ne leur fait pas de mal. Dommage que le message ne passe toujours pas chez tout le monde et inquiétant que ce soit ces saloperies de réseaux sociaux qui finissent par montrer l’exemple. Super inquiétant même.

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Pas vraiment : aux USA le premier amendement ne s’applique qu’à la partie législative de l’État, càd le Congrès (et par extension au gouvernement appliquant les lois du Congrès), et certainement pas à des entreprises privées :

Déclaration des droits - 1er Amendement de la Constitution des USA (1791)
« Le Congrès n’adoptera aucune loi relative à l’établissement d’une religion, ou à l’interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d’expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d’adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis. »

vs France :

Dans son article 10, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen pose que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. » Dans l’article 11, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen pose aussi que : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Bref :

  • comme partout, la liberté d’expression a ses limites aux USA, et ne s’applique pas à des boites privées comme Twitter ou Fb;
  • et ces entreprises n’ont pas « censuré » le compte officiel du président mais des comptes privés de quelqu’un bafouant le règlement de ces sites.

Tout d’abord je ne comprend vraiment pas cette ébahissement que l’on ose modérer The Big President of the US of A. C’est juste un type qui a réussi à se faire élire et il fait caca comme tout le monde, non ? Qu’il soit Président des USA ou Empereur Padishah de l’univers connu, il est soumis aux mêmes lois et aux mêmes règles que le pékin lambda, avec une tolérance sans doute due à sa fonction, mais qui est au bon vouloir des personnes qui accordent cette tolérance.
Quant à la deuxième partie je pense que tu te trompes complétement de cible. Non seulement Facebook ne se serait pas fait remettre à sa place dans un autre pays mais Trump n’aurait pas pu dire ou faire le demi quart du tiers de ce qu’il a fait au États Unis sans se prendre des procès et des motions de censure par grappes de douze.

Ce n’est pas vrai. Aux USA, un président a une immunité par exemple contre toutes poursuites criminelles. Bien sur, cette immunité ne s’applique pas directement à la censure faite par Facebook, mais quand même le président a un statut particulier.

Ça dépend du pays, du dirigeant et surtout de la loi dans le pays. Il y a plein de pays comme la Thailande ou si tu aurait censuré le roi, tu serais au cachot. Idem en Inde, ou le gouvernement Mohdi contrôle lui même beaucoup de trucs qui peuvent ou ne peuvent pas circuler. Selon la loi des états-unis, Trump a principalement agi à l’intérieur des paramètres de la loi bien qu’il a fait bien des choses idiotes et répréhensibles.

Et même quand on l’accuse d’avoir incité les provocations du capitole, devant un juge, cela resterait à démontré qu’il y a eu une relation de cause à effet. Je ne me souviens pas des faits, mais je ne pense pas que Trump a dit explicitement de tuer des gens ou d’attaquer des policiers.

Par ailleurs, il y a des démocrates qui ont dit des choses condamnables et visiblement il ne sont pas censurés tout le temps.

Mon avis est simplement que la censure surtout politique ne devrait pas être entre les mains d’une compagnie mais d’un comité bi-partisan.

Je ne suis pas sûr pourquoi tu compares un extrait de la constitution américaine et un autre de la déclaration des droits de l’homme, qui n’ont pas du tout la même portée…
Mais dans tous les cas, mon point était de rappeler que le concept de liberté d’expression n’est pas universel du point de vue de la loi d’un pays. Aux États-Unis il est par exemple possible de tenir publiquement des propos racistes, antisémites ou homophobes sans être inquiété par la loi, là où dans la plupart des pays européens ça ne sera pas le cas.

Pour ce qui est des plate-formes gérées par des entreprises privées, on est bien d’accord qu’elles peuvent y appliquer leurs propres règles, tout en se conformant bien sûr à la loi des pays dans lesquels elles sont présentes. Si demain Facebook choisit d’interdire les discussions sur les frappés aux bananes et de suspendre les comptes d’utilisateurs qui ne respectent pas cette nouvelle règle ils pourront le faire.

Tu as des exemples ?

Au contraire, c’est justement un pas vers plus de démocratie. Les utilisateurs lambdas auraient déjà été suspendu, voir exclu, depuis longtemps pour ses propos haineux / complotistes.

Censurer le porno, c’est un choix (que FB peut faire, puisque c’est une société privée et que ce n’est pas illégal), par contre c’est un choix moraliste puisque le porno est légal (Twitter par ex. a fait le choix de l’autoriser avec protection des mineurs).

Par contre, citer la Chine comme exemple de la modération adéquate des contenus, tu aimes l’humour caustique. Tu es au courant que le simple fait de critiquer le Parti peut te conduire directement (au mieux) en prison ?

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Si tu suis ce qui se passe sur Twitter dans la politique américaine, tu en verrais beaucoup d’exemples. Tu peux regarder.

Mais si tu veux quelque chose de plus évident dans la censure à deux vitesses de Twitter, tu pourras remarquer par exemple que Twitter ne censure pas l’Ayatollah Ali Khamenei quand il fait un appel au Jihad ( White House shows Twitter didn't censor jihadist tweet | American Military News ).

Mais par contre, Twitter se permet de censurer le président des USA…

Il y a des tonnes d’exemples d’incohérence de ce type dans la censure de Twitter.

Pour conclure en ce qui me concerne, peut être que les exemple des FB et Twitter servirons de leçon aux actuels et futurs dirigeants. Ce ne sont pas des biais par lesquels s’exprimer lorsque l’on est Chef d’État et que la politique à coups de tweets, ça ne fait pas Présidentiel, ça fait Kevin.
On peut ne pas être d’accord sur le fait que des réseaux privés refusent la parole à un Chef d’État mais on oublie que c’est lui qui a commencé à les utiliser comme tribune politique et de propagande, ce qu’elles n’ont pas vocation à être.
Donc avis aux suivants, si vous voulez évitez d’être modérés (et non censurés car encore une fois, ce n’est pas la même chose), ne passez pas par des réseaux privés à l’allégeance mal définie. Sinon, tant pris pour vous, vous l’aurez bien cherché.
Comme l’a dit un autre intervenant, ce n’est au final que l’histoire de l’arroseur arrosé.

Voilà voilà… je te demande des exemples de tweets d’Américains démocrates qui ont – je te cite – « dit des choses condamnables » et tu rebondis avec… l’Ayatollah iranien Khamenei… :man_facepalming:

Si tu trouves que c’est normal que Twitter ne censure pas des appels au Jihad mais censure le président, OK… on ne sera pas d’accord.

Pour les démocrates, tu peux chercher toi même sur Google. Il y a plusieurs exemples.

Bonne journée

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Encore une fois, ce n’est pas le président des États-Unis qui a été censuré, c’est le compte personnel de Donald John Trump qui a été suspendu.

Et ce compte n’a pas été suspendu après un seul écart aux règles de Twitter. Il y a eu plusieurs avertissements. L’Ayatollah Ali Khamenei a-t-il également reçu des avertissements de Twitter pour ses propos ? Hé, tiens, c’est incroyable : oui.

In early January, Twitter removed a tweet from Khamenei’s English-language account, @khamenei_ir, that questioned the trustworthiness of U.S. and British-made coronavirus vaccines. Twitter said the tweet had broken the company’s rules against “.”

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