Depuis jeudi dernier, les employés de Virgin Orbit sont renvoyés chez eux, en attente de leur sort. L’entreprise, devenue célèbre pour sa méthode de largage de fusées orbitales avec un Boeing 747 modifié, n’a plus d’argent. Un signal important, que de nombreux acteurs du secteur du « NewSpace » vont regarder de près.
Bien triste tout ça.
Personne n’est intéressé pour dépenser quelques centaines de milliers d’euros pour 10 minutes dans en apesanteur?
A part spaceX, les autres ne tiennent pas la route.
(ce n’est pas Virgin Galactic, qui envoie des gens en apesanteur quelques minutes, mais Virgin Orbit, qui envoie des fusées larguées à l’aide d’un avion, cf les images et explications de l’article)
Concernant le LauncherOne c’est probablement une fausse bonne idee:
Contrairement a ce qu’on pourrait penser a premiere vu, le gain offert en baisse de conso de carburant (et donc d’augmentation de la charge utile) par le largage en altitude + avec de la vitesse est totalement negligeable … Reste la souplesse d’un largage a l’endroit le plus optimal mais ca ne fait pas lourd…
Ca m’intéresse d’avoir les calculs. Parce que pour moi, si, c’est très intéressant.
Par contre, est-ce rentable financièrement, ça je ne saurais le dire mais c’est probablement là que ça coince!
Je n’ai plus l’article sous la main malheureusement, mais a la louche si on prend une orbite circulaire à 300 km au-dessus de la surface de la Terre, il faut par une vitesse de 7,8 km/s (28 000 km/h) …
De la les 800km/h de vitesse initiale ne pese pas lourd a cote de 28000 (1/35eme)
L’altitude idem 10 a 15km ne represente pas une grande part des 300km
La comparaison directe ne tient pas, les forces ne sont absolument pas linéaires. Il faut voir que la pesanteur diminue avec l’altitude tout comme la résistance aérodynamique d’un facteur delta-altitude^2. De plus l’efficacité d’un avion est bien supérieure à celle d’une fusée pour diverses raisons. Au final le gain est loin d’être négligeable!
L’énergie apportée par l’avion est complètement négligeable.
il faut faire rapport entre l’énergie cinétique au largage de l’avion et l’énergie cinétique en orbite.
On a 500kg de charge utile à accélérer de 800km/h à 28000 km/h
Le rapport Ec iniial / Ec final est de 800²/28000² soit 0.0008
Le largage par le 747 n’a donc amené que 0.08% de l’énergie cinétique à fournir à la charge utile pour atteindre l’orbite.
Le largage par un avion ne permet que de choisir la zone de largage.
D’ailleurs, si c’était si utile que ca, pourquoi tous les autre acteurs ne s’y sont pas mis aussi?
Je me permets de rappeler à tous qu’on a fait un article qui parle des avantages et inconvénients des fusées larguées par avion !
L’énergie cinétique est une chose, mais tu ne tiens pas compte de l’énergie potentielle et du fait que le carburant économisé n’a pas à être propulsé (le plus gros gain est là).
Le fait que seul les militaires ou Virgin utilise la technique à ma connaissance, c’est probablement plus une question de couts: maintenance de 2 engins totalement différents, R&D plus couteuse, moins de flexibilité.
Tu oublies la trainée, qui grandit comme le carré de la vitesse, puis comme cube de la vitesse à partir de 500 km/h, alors qu’elle est négligeable en très haute altitude.
S’affranchir des N 1000 premiers mètres d’atmosphère a sans doute un vrai impact, mais un 747 n’est peut être tout simplement ni assez haut, ni assez rapide pour que le gap soit suffisant.
Je ne pense pas que les gens qui aient conçu le stratolauncher aient ignoré tes calculs au point de concevoir le plus grand avion du monde et d’avoir « loupé » ce détail.