C’est faux. Les médias ne sont pas tous sous contrôle d’un rédacteur en chef. N’importe qui peut ouvrir son blog ou sa page sur les réseaux sociaux et y publier librement ses opinions. Et les rédacteurs en chef ne contrôlent pas tous strictement ce que leurs journalistes publient.
Et comme je l’ai dit plus haut, on peut être connue comme étant pro-russe, avoir été financé par la Russie, avoir mis en avant sa proximité avec Poutine et être quand même candidate à la présidence, arriver au deuxième tour, puis être élu député avec plusieurs dizaines d’autres membres de son parti, et tout ça sans craindre un seul instant de se retrouver plombé ou empoisonné par les sbires du parti au pouvoir… En Russie, on n’a même pas le droit de parler de « guerre » en Ukraine sous peine de poursuites, et plus d’un opposant s’est retrouvé ces dernières années victimes de mort suspecte, de tentative d’assassinat ou de mise en prison…
Et comme n’importe qui peut être propriétaire d’un média, quelque soit son opinion, ça laisse donc la presse ouverte à toutes les opinion. Il y a aussi des médias où ce sont tout simplement les journalistes eux-même qui sont propriétaires (Canard Enchaîné par exemple, détenu entièrement par ses journalistes, qui en plus ont l’interdiction de posséder des parts dans une autre entreprise), excluant toute influence éditoriale d’un propriétaire tiers.
On l’a bien vue pendant la pandémie, où les médias proposant des visions « alternatives » des choses ont bénéficié d’une très large visibilité, et je dirai même d’une visibilité bien plus large que le poids réel qu’ils représentent dans l’opinion publique… Un torchon comme France Soir (qui d’ailleurs est sensiblement pro-russe aujourd’hui) a par exemple toujours le droit d’exister, il n’est ni bloqué ni attaqué par les autorités.
Et les aides directes et indirectes à la presse professionnelle bénéficient indistinctement à quasiment tous les courants de médias, y compris des médias traditionnellement très opposés au gouvernement, comme Fakir, Lutte Ouvrière ou Charlie Hebdo à l’extrême gauche ou Valeurs Actuelles à l’extrême droite… Jusqu’à peu, même Rivarol en bénéficiait. Seuls sont exclus des aides directes les médias ayant fait l’objet de condamnations judiciaires pour racisme, antisémitisme ou incitation à la haine ou à la violence (ils peuvent parfois bénéficier quand même de certaines aides indirectes, par exemple Valeurs Actuelles a été privé de ses aides directes mais a toujours les aides indirectes).
Je n’ai en outre pas connaissance d’un média français qui ait décidé ces dernières années de cesser son activité ou de s’expatrier par crainte de poursuite par les autorités s’ils continuent à exprimer leurs opinions, ou qui aient été bloqués ou contraints de cesser leurs activités par les autorités. Ce qui est le cas de plusieurs médias russes ces derniers mois (The Village, Ekho Moskvy, Dojd, Meduza, Novaïa Gazeta…)… Il ne reste en Russie que les médias détenus par l’État et les oligarques proches de Poutine…
Les gilets jaunes ? Cette toute petite minorité de la population qui saccageait le pays… Encore heureux qu’on ne leur a pas donné gain de cause, ça aurait été l’exact opposé du principe démocratique, donner raison à celui qui tape le plus fort plutôt qu’à la majorité… Et encore, ils ont tout de même obtenu gain de cause sur plus d’un point.