Les data centers français vont devoir faire, à compter du 1er octobre 2025, avec deux nouvelles obligations énergétiques. S’ils ne les respectent pas, ils s’exposeront à de lourdes amendes.
Chouette, une nouvelle réglementation qui va inciter les entreprises à créer des data centers à l’étranger …
Si Natura 2000 gêne l’installation d’un datacenter, c’est qu’il est vraiment à un endroit où il ne doit pas être présent.
Quel pays étranger ? La directive est européenne, si on veut un cloud souverain il va bien falloir que les boîtes s’adaptent.
C’est fou qu’on soit encore à se dire que détruire notre environnement pour favoriser de nouveaux usages serait un prix à payer acceptable parce qu’ailleurs ils s’en balancent.
La Suisse par exemple, ou tout autres pays proche de l’UE qui n’en font pas partie.
en effet, il faut pas installer des data center n’importe où, mais je suis d’accord avec @acetone802, encore une règlementation qui ne va pas aider ce genre d’installation dans l’UE.
Donc d’après toi, la Suisse, le Royaume Uni ou la Turquie vont accepter tous les datacenters européens à cause de la méchante réglementation visant à protéger notre environnement ? Parce que ces pays se moqueraient des enjeux environnementaux ?
Il faut arrêter d’être systématiquement réactionnaire à toute réglementation « verte », on a bien vu comment des territoires entiers ont été dévastés par une industrialisation débridée : terres polluées incultivables, eau impropre à la consommation, pollution de l’air, déséquilibres systémiques, odeurs, bruits…
L’idée ce n’est pas d’arrêter le progrès mais de progresser intelligemment.
De nombreux datacenters se chauffent avec leurs émissions de chaleur et chauffent aussi les quartiers alentours. Il faut croire qu’il y a déjà des gens intelligents qui y ont pensé avant toute réglementation.
Y’a pas d’argumentation. Toute législation est mauvaise, on est chez Pavlov là.
Et tu peux les confronter à tous les faits que tu veux, comme par exemple que les nouveaux Datacenter n’ont pas cessé d’être annoncé malgré la loi qui date de 2023 et que des associations s’en plaignent… Loi « simplification » : stop au boom des data centers ! – La Quadrature du Net
Non, c’est une forme de réflexe gastro oesophagien a la vue du terme « réglementation ». La version bien de chez nous d’une pensée redneck quoi. Et aucun ne viendra te dire « ah oui c’est vrai pardon j’avais complètement oublié la loi de simplification de la vie économique, c’est vrai qui n’y a pas que des contraintes, on compense aussi avec des incitations et le rythme d’implantation ne baisse pas ». Nope. Le rototo est fait, go next.
Bonne idée.
Plutôt que de réchauffer (encore) l’air extérieur ou la nappe phréatique, réutiliser intelligemment la chaleur parait être du bon sens.
Reste le problème des groupes diesel ou gaz, alors que l’on doit arrêter les moteurs thermiques sur nos voitures.
Alors pour le coup, je doute fort que la Suisse soit beaucoup plus souple que l’UE en matière de contraintes environnementales…
Les groupes diesel/gaz des DC sont des groupes de secours, ils ne servent normalement pas à alimenter le DC tant que le réseau électrique est disponible (il a pu y avoir quelques abus à ce niveau là en 2022 quand l’électricité était par moment très très chère, mais ça relève clairement de l’exception).
L’Islande est un bel endroit pour installer des datacenter avec son énergie géothermique abondante et peu cher et ses températures moyennes fort adaptées pour réduire les factures de refroidissement. Et bien qu’elle soit dans l’espace Shengen, elle n’est pas membre de l’Union européenne donc pas soumises à toutes ces normes et obligations.
Des amendes, des chouettes, des brillantes…
Manquait plus que la patrouille des glacés
Je travaille pour un hébergeur, on avait voulu valoriser la chaleur du datacenter il y a déjà quasi 10ans, mais c’était nawak, il fallait fournir une eau chaude a température régulière toute l’année !
En été on avait trop de chaleur et les consommateurs n’en voulaient pas.
En hiver, on avait pas assez de chaleur et fallait chauffer l’eau artificiellement (pas la chaleur des serveurs) pour atteindre la temperature demandée…
Au final on a arrêté, tours de refroidissement et basta.
Oui, bien sûr c’est pour du secours (*), comme la voiture thermique pour un cycliste
(*) groupe allumé aussi lors de tests mensuels en charge, et lors de certaines maintenances.
Ah oui ? Peux tu nous préciser en quoi un datacenter détruit notre environnement ? Jusqu’à preuves du contraire, ils ne sont plus polluant qu’un véhicule électrique ! En France, la production d’électricité ne produit pas de CO2. Pourquoi un datacenter devrait polluer avec qu’un VE non ?
Au-delà du fait qu’il convient de temps en temps de consulter les liens postés dans la conversation parce que ça peut apporter des réponses aux questions qu’on se pose, tu ne t’arrêtes qu’à un seul aspect des datacenters, la pollution de CO2 qui n’est qu’un des aspects de leur dangerosité.
Comme je suis une bonne pâte, je vais citer une petite partie de la page suivante, corollaire au lien donné plus haut par @Hanandano Mobilisation pour un moratoire sur les gros data centers ! – La Quadrature du Net
Je précise à toutes fins utiles que je ne remets pas en cause l’utilité des datacenters.
Étant moi-même un consommateur de numérique, je ne souffre pas de dissociation.
Le point de la réglementation proposée est de contrôler les implantations anarchiques appuyées notamment par « l’intérêt public ». Sous prétexte de vouloir recoller au peloton, on pond des lois pour simplifier leur implantation, alors qu’un simple datacenter peut occuper plusieurs dizaines d’hectares à lui seul.
Alors que certains s’offusquent de l’implantation de grands champs de panneaux solaires, on formule peu de critiques vis-à-vis de ces gigantesques implantations. Il serait peut-être temps d’y mettre notre nez.
- Les data centers sont des infrastructures sensibles à la dangerosité mal évaluée
- Les data center sont des bâtiments dangereux et présentant de nombreux risques pour les habitant·es et les territoires. Cuves de fioul ou de gaz fluorés susceptibles de fuiter, stockage important de batteries au lithium qui peuvent générer d’immenses incendies (comme celui de Strasbourg), grande vulnérabilité à la chaleur. Bien loin de l’image du simple entrepôt inerte, un data center est bien une usine de production industrielle dédiée au stockage de données et aux calculs informatiques.
- Ils génèrent de nombreuses pollutions (accidentelles ou fonctionnelles), notamment atmosphériques, ainsi qu’une quantité importante de déchets non recyclables et une production de chaleur rejetée dans l’air créant des phénomènes d’îlots de chaleurs aux effets nocifs avérés sur la santé, ou de réchauffement non mesuré d’autres milieux adjacents.
- Selon l’ADEME, le numérique est à l’origine de 4,4 % de l’empreinte carbone en France en 2024, en nette augmentation (2,5% en 2020). Entre 2016 et 2024, l’empreinte carbone des data centers dans l’impact global du numérique est passée de 16% à 46%.
Loin d’être un militant en quoi que ce soit, ça m’agace de constater à quel point on peut arrêter de se poser des questions, soit parce que ça ne correspond pas à ce qu’on pense, soit parce qu’on a la flemme.
Mais comment on peut sortir des trucs pareils en 2025 sans perdre une dent ? C’est pas possible, c’est un happening ?
La réglementation européenne d’autant de 2023, j’imagine que beaucoup ont déjà anticipé ces directives ?
j’ai pas dit ça… je dis que ces pays ne ont pas partie de l’UE et cette réglementation ne les concernent pas et peut dont attirer des clients potentiels dans ces pays ‹ peut-être › moins contraignants.
Et comme j’ai dit (mais tu as peut-être pas tout lu), l’idée n’est pas d’installer n’importe quoi n’importe où non plus… mais de le faire intelligemment comme tu dis.