Commentaires : La durée de vie des réacteurs nucléaires d'EDF prolongée de 20 ans ? Pourquoi c'est compliqué

Exact, de plus, arrêter des réacteurs quand il n’y a pas besoin de produire, c’est tout a fait logique et c’est aussi pour économiser l’usure du combustible chargé qui n’est pas illimité, afin de rallumer quand il y en aura vraiment besoin.

Nucléaire c’est pas gratuit et illimité comme on en a l’impression, mines d’uranium, usine de traitement, gestion du combustible, retraitement, stockage, sécurité et maintenance, retraitement des déchets sous traité a l’étranger, etc etc.
C’est énorme en fait donc a gérer intelligemment, etc

Et sachant que la recharge d’un réacteur est long et impose un arrêt complet, a éviter en période tendue comme en hiver.

Physiquement, les exports ne se font pas sur des très longues distances. Même quand l’excédent de production et l’excédent de demande sont très éloignés l’un de l’autre.

Si par exemple la Pologne a un déficit de production de 10 GW, l’Allemagne et la France un équilibre production/consommation et l’Espagne un excédent de production de 10 GW, c’est d’un point de vue comptable de l’électricité espagnole qui va être vendue à la Pologne.

D’un point de vue physique par contre, ce ne sont pas des électrons Espagnols qui vont aller en Pologne.

Il faut voir ça comme un réseau de canalisation d’eau : si tu ouvres le robinet en Pologne, l’eau qui va s’écouler, c’est celle qui est déjà proche de la Pologne dans les canalisation, même si l’apport d’eau pour maintenir le niveau dans les canalisations en compensant l’ouverture du robinet polonais se fait en pompant de l’eau de l’Atlantique en Espagne.

En outre, l’utilisation de tensions toujours plus élevées pour le transport (on a dépassé le MV), voire de lignes en courant continu (beaucoup moins de pertes qu’en alternatif), permet de largement maîtriser les pertes, et, d’un point de vue environnemental, il peut être largement bénéfique d’avoir une source EnR distante et un long transport plutôt qu’une source fossile proche (par exemple des fermes solaires dans un désert plutôt qu’une central à gaz proche d’une grande métropole)…

Il y a d’ailleurs au final bien plus de pertes sur le réseau de distribution que sur le réseau de transport longue distance. En France, c’est un facteur 2-3 entre les deux réseaux.

Lisez plutôt: Ooops EDF vient de se rendre compte qu’ils ont pas fait les provisions nécessaires au démantellement de leur vieilles centrales et maintenant ils aimeraient bien pouvoir profiter des augmentations de l’électricité pour se refaire sur les 20 prochaines années.

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On a fait de la R&D sur le démentellement…

Les déboires de l’EPR.

Oui, pour l’EPR de Flamanville, c’est bien dû à une perte de compétence ou un manque de compétence pour les nouveaux venus de toute la filière (EDF et ses fournisseurs) mais pas que.
Oui, pour l’EPR finlandais, c’est un manque de compétence du CEA et des fournisseurs finlandais, mais pas que.

L’EPR est un projet Franco-Allemand. EDF voulait un réacteur classique avec encore plus de sécurité au vu des expériences passées. Siemens voulait qu’on puisse charger et décharger le combustible sans arrêter le réacteur, etc. Les desiderata des uns et des autres ont conduit à un mouton à cinq pattes. Rappelons-nous le projet A400M !

Pendant ce temps-là, Westinghouse diminuait le prix de la construction de 40 % de sa centrale, en introduisant la modularité et en diminuant radicalement le nombre de composants.

Dans une coopération, il faut savoir quitter le projet quand celui-ci abouti à un mouton à cinq pattes. C’est ce qu’à fait la France à propos du projet de chasseur européen en son temps et qui a abouti au Rafale.

Je pense qu’il faudra quitter le projet SCAF au moment opportun et dès maintenant le projet de char commun puisqu’en parallèle l’Allemagne a produit toute seule un nouveau char annulant la nécessité d’une coopération.

La durée de construction quand tout se passe bien d’un EPR est de quatre-cinq ans. EDF en coopération avec la Chine en a fait la démonstration en construisant deux réacteurs EPR en Chine.

Le parc nucléaire français (58 réacteurs) a été construit principalement en 10 ans. Chaque réacteur a été construit en quatre-cinq ans.
Ce qui rajoute des délais est l’enquête d’utilité publique. Mais celle-ci devrait être réduite, car les nouveaux réacteurs seront construits sur les emprises existantes ou des extensions.

EDF a un laboratoire unique au monde où elle étudie le vieillissement d’une enceinte de confinement. Ceci devrait aider à prendre des décisions.

Je ne sais pas s’il existe un laboratoire équivalent pour la cuve.

Il serait intéressant de savoir sur quelle connaissance les États-uniens se sont appuyé pour décider de prolonger à 60 ans et 80 ans certaines centrales.

l’interêt économique?

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Il suffit de continuer tant que ça explose pas nan?

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Il est possible que le calcul soit aussi simple que ceci:

Indemnités à payer max selon la loi en cas d’accident < coût de démantellement

En Belgique, ils sont tellement cyniques qu’ils distribuent des pastilles d’iode en annonçant qu’ils prolongent la vie des centrales…

C’est bcp plus complexe que ca: la politique ecolo a fait reculer bcp de gouvernements européens quant a la construction de nouveaux reacteurs nucleaires. On a perdu significativement en competences (departs en retraite des ingénieurs).
Mais la ou le bat blesse est le niveau politique qui est catastrophique, aucune vision stratégique de l’avenir énergétique du pays ni de choix clairs (les lobbys pro-nucleaires et pro-fossiles ont meme ralenti le développement des energies propres, nouveaux retards). La situation se complique meme au sommet de l’état car cette imprévoyance a fait lever des voix contre l’utilité de developper de nouveaux EPR vu les couts+durées qui incombent.
Bref, nous sommes dirigé par une bande de canards sans tête.

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Je te réponds en MP.

Pour le coup, ce n’est pas que la politique, c’est aussi le peuple qui ne voulait plus de nucléaire… Si aujourd’hui la majorité des français sont favorables au nucléaire, c’était loin d’être le cas ces dernières années…

Et parmi ceux qui restaient favorables au nucléaire, t’en perdait les 3/4 quand tu leur parlais de mettre une centrale à moins de 20 bornes de chez eux…