Commentaires : La dette de l'industrie du transport aérien pourrait atteindre 550 milliards de dollars fin 2020

L’Association internationale du transport aérien a publié une nouvelle analyse, mardi, indiquant que la dette des compagnies aériennes devrait être supérieure de 28% fin 2020 par rapport à son niveau au début de l’année.

En substance les compagnies aériennes vont recevoir des milliards dont les prêteurs (nous) ont de grandes chances de ne pas en revoir la couleur. C’est ça qu’on appelle « jeter de l’argent par les fenêtres, non ? »

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Non, ici on appelle ça « jeter l’argent par les hublots »

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J’ai parfois l’impression que les grandes industries et compagnies en profites pour récupérer des aides.
Les premiers à souffrir de cette crise du covid ce seront les petits commercants, les restaurants, les bars, les TPE/PME du tourisme, et ce sont ceux qui auront le moins d’aides.
Ca me fait penser à la crise des subprime où l’état avait aidé nos banques alors qu’en un an elles avaient déja refait tout ce qu’elles avaient perdu.
Bref les grands groupes et industries vont se servir de ça pour avoir des aides, pour licencier en masse avec un bon justificatif, pour augmenter les heures de travail, éliminer de sjours fériés, etc et comme d’hab ceux qui payeront ce sera nous.
On nous demande de consommer, d’acheter pour soutenir l’économie mais comment acheter quand on est sous la menace de licenciement. Depuis 3 semaines ont nous parle d’une menace de seconde vague du virus mais cette seconde vague existera bien et sera terrible, mais ce ne sera pas celle du virus, non, ce sera une vague de licenciements et elle va faire des dégats.

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Les bilans financiers du T2 2020 des compagnies cotées nous livreront certainement des réponses à ce sujet :wink:

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Il est bien temps que ce système, qui n’est même pas capable de « geler » l’endettement pour une période de crise de santé mondiale, se casse la figure…

Si les compagnies sont endettées encore plus qu’avant la « crise » due au confinement, c’est parce-que les hyènes du système continuent de dépecer la carcasse alors qu’elles ont le ventre plein.

Bref l’endettement augmente parce-que les créanciers, les usuriers, s’en foutent complètement de ruiner des millions de gens pendant une crise sanitaire.

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Il y a surement des profiteurs, mais il faut quand même se rappeler que les grandes fortunes sont basées sur notre capacité à payer les babioles ou services qu’ils nous vendent (c’est de l’argent virtuel sur notre capacité à payer). La grande majorité des banquiers ou des grands industriels n’ont aucun intérêt à ce que l’économie s’écroule. Ils acceptent de mettre la main à la poche (ils auront pas mal de prêts non remboursés, y compris par les états et de grosses fortunes méchamment écornées) uniquement parce que sinon ils perdent tout.

C’est surement vrai pour certaines entreprises, mais les compagnies aériennes ont des couts de fonctionnement colossaux (principalement la flotte d’avions et le personnel) et ont déjà été secoué par la concurrence acharnée depuis quelques années, ce qui fait qu’elles ont pris très cher avec l’arrêt quasi complet des transports aériens, et la reprise du niveau précédent la crise n’est pas prévu avant 3 à 10 ans…
Le fait de manipuler des sommes énormes n’en fait pas des sociétés solides…

« elles ont pris très cher avec l’arrêt quasi complet des transports aériens, et la reprise du niveau précédent la crise n’est pas prévu avant 3 à 10 ans… »
Ca me rappelle la crise des Subprime, on nous disaient que ça allait tuer nos banques, qu’on devait leurs preter des milliards pour survivre, qu’elles mettraient des années à s’en remettre, et finalement après un an elles avaient retrouvé leur forme et récupéré tout ce qui avait été perdu.
Quand une société comme Airbus qui a un carnet de commande plein sur 10 ans dit que cette crise risque de la faire couler, je reste sceptique sur le but réel de ces déclarations. Y a plus d’une entreprise qui vit au jour le jour sans aide et aimerait avoir un carnet de commande pleins sur 10 ans.
Bref c’est toujours la meme histoire, on va aider les grandes sociétés qui font jouer la menace sur des milliers d’emplois et on va laisser crever des milliers de TPME

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Une question d’un ignorant : ces dettes comprennent-elles les bénéfices supposés acquis si tout allait bien ou juste l’équilibre (bénéfice nul) ?

Comparer les banques et les compagnies ariennes qui n’ont pas du tout le meme modèle économique, notamment baser sur l’achat d’action, de prêt de crédit pour l’une et baser sur la clientèle pour l’autre ! Chapeau l’artiste !

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Les entreprises, si elles ne prévoient pas de problème particulier, n’accumule pas de « pactole » et fonctionnent au jour le jour. Les bénéfices exceptionnels sont ré-investits et/ou distribués aux actionnaires car l’argent qui dort est de l’argent qui coute (même une redistribution aux actionnaires est plus intéressante). Donc une série de bonnes années ne garantissent pas de supporter un choc aussi violent, sauf si les investissements ont été très clairvoyants…

Ce qu’il faut voir, c’est que ce carnet de commande avant la crise n’est qu’un indicateur qui n’est pas figé. Entre les commandes fermes des compagnies qui vont couler, les annulations d’options et les renégociations, le nombre d’avions à vendre va plonger. Il y aura probablement aussi des annulations ou certaines compagnies préfèreront payer les pénalités qui ne couvriront pas les frais. Un avion, c’est d’abord un cout de R&D amortissable sur un certain nombre d’avions (même problème pour les constructeurs automobile d’ailleurs), la construction ne coute quasiment que par le cout de main d’oeuvre et l’amortissement des usines. Si on passe en dessous du seuil de rentabilité, c’est foutu. 10 ans de ventes à perte, ça reste une catastrophe.
Le problème est assez différent des banques ou effectivement la reprise a été forte et rapide et ou elles ont remboursé très rapidement leurs dettes (le retour de l’argent des particuliers et des investissements leur a fourni toutes les liquidités). Ce n’est en rien comparable.

Il ne compare pas leurs modèles économiques il compare leurs situations :
Situation 1 : De grandes entreprises crient à la catastrophe et se portent comme des charmes moins d’1 an après
Situation 2 : de grandes entreprises crient à la catastrophe, demandent de l’aide et…
Question : Est-ce que le danger était réel ou bien les actionnaires refusaient de s’acheter 1 seul bateau au lieu de 2 ?

ben justement, si les banques ne se sont pas écroulées c’est justement parce qu’elles avaient les reins solides et que l’Etat les a aidé … Au passage l’aide n’a pas été gratuite puisqu’elle s’est faite sous forme d’emprunts avec intérêt …
La plupart du temps, surtout en France, les grands groupes sont des donneurs d’ordres. S’ils s’écroulent c’est toute la filière qui suit … c’est rarement une TPME qui fait la filière et même trés souvent elles sont mono-client … concernant Airbus ils ont un carnet de commande plein oui … mais rien ne dit que les clients ne reviendront pas sur leurs commandes justement… Alors oui effectivement Airbus survivra très certainement mais a quel prix ? Les 1er a trinquer sont généralement les sous-traitants justement …