« I do solemnly swear (or affirm) that I will faithfully execute the Office of President of the United States, and will to the best of my ability, preserve, protect and defend the Constitution of the United States. »
C’est le serment présidentiel. Et pourtant, on a vu un président dire que les journalistes sont les ennemis du peuple, ce qui va fondamentalement à l’encontre de la dite constitution. Le fait qu’il n’y ait aucun moyen de virer un président qui ne montre que mépris pour la constitution est une partie du problème. Note que ça pose problème en France aussi.
Depuis 2015, Trump ne cesse de répéter que les élections sont truquées, minant le processus électoral (le pire étant que, en effet, il y a pas mal de défaut dans les systèmes électoraux à travers le pays, et que la transparence d’une élection peut réellement être mise en cause. Mais ça ne veut pas dire que Trump a raison quand il parle de fraude).
De là, il faut aller voir ce qui se passe dans la Floride de Ron DeSantis. C’est lui qui a fait passer une loi qui autorise les automobilistes à rouler sur des manifestants, APRÈS la condamnation d’un néonazii pour le meurtre de Heather Heyer à Charlottesville. Elle aurait théoriquement permis au néonazii mentionné plus haut de s’en sortir sans peine.
Elle a été considérée inconstitutionnelle par une court fédérale, mais il semble que le jugement soit parti en appel. On attend de voir ce que la suprême court en pense. Vu les diverses décisions rendues récemment par les 5 parjures et Roberts, il y a de quoi s’inquiéter.
Et si je parle de la Floride et de DeSantis, c’est parce qu’il y a désormais des sondages qui le place devant Trump dans certaines primaires. Et ce n’est pas le seul délire régressif de DeSantis.
Et à écouter les audiences de la commission sur le 6 janvier, on se rend compte qu’il y a un réel risque que les États-Unis perdent leur statut de démocratie. Les chemises brunes (Proud boys, Oath Keepers, III percenters … ) sont déjà dans les rues à menacer les gens. Il n’y a plus qu’à compter sur les flics, dont une grande part affiche ouvertement ses sympathies pour ces fachos.
Donc, certes, j’exagère un peu quand j’écris que le statut de démocratie est débattable, les États-Unis sont encore une démocratie, mais ce statut n’est pas aussi solide qu’il n’y paraît.