Commentaires : « La combustion n’est pas une option » : une ville finlandaise mise sur une batterie de sable à 100 MWh pour chauffer une ville entière sans gaz naturel

La Finlande vient d’activer une batterie thermique de 100 MWh capable de chauffer une ville entière pendant l’hiver. L’installation, alimentée par des énergies renouvelables, fonctionne avec du sable. Une technologie déjà évoquée sur Clubic en 2022, mais qui change d’échelle avec ce projet municipal.

100 MWh, si cela correspond à la photo çà parait impressionnant vu la taille et l’épaisseur de l’isolant.

J’avoue que la 1ere chose que je me suis dis c’est d’en mettre partout tellement c’est petit :smiley:

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Donc on se calme :slight_smile:
Mais tant mieux hein, si ça développe le système et puis c’est toujours ça de plus en moins.

j’ai été curieux de lire l’article car j’ai creusé à une époque le sujet d’un ancêtre de ce système apparu dans les années 70 lors du choc pétrolier et qui fonctionnait sur un principe un peu different: stockage en été via panneau solaires thermiques d’une masse de gravier/sable super isolée où, en hiver le circuit de chauffage central allait directement se réchauffer à son contact … et scoup! c’etait un echec, enfin semi echec, vers environ mi-janvier c’est fini et il fallait repasser en conventionnel.
Alors certes le systeme aurait pu etre amélioré si une pompe à chaleur avait ete là pour extraire les calories du stock de sable jusqu’à bien plus loin qu’en prise directe mais en fait ca parrait assez etonnant avant de faire le calcul mais meme avec une tres bonne isolation les déperdition sur plusieurs mois sont colossale … d’où mon étonnement en voyant cet article, apres tout les techno d’isolation n’ont pas fait de grands progrès en 50 ans (on en met plus c’est tout) … Et oui effectivement en lisant l’article on lit:

« La batterie peut restituer de la chaleur pendant plusieurs jours sans recharge »
« L’ensemble peut stocker jusqu’à 100 MWh d’énergie thermique, avec une puissance de décharge de 1 MW. »
Il y a donc ipso facto 4 jours d’autonomie , et ce dispositif est un ecraiteur du reseau elec, qui va stocker le surplux sous forme de chaleur … un gros « chauffe eau » qui s’allume tout seul en heure creuse comme ont les particuliers.
L’idée est bonne, apres tout chaque grosse centrale elec à son champ de resistance pour ecraiter les surprodictions, autant que ce soit stocké, par contre oui le nombre de dispositif de ce type ne peut etre qu’assez limité, l’energie à ecraiter n’est pas en qtté illimité.

Pour revenir au dispositif des années 70, il faut savoir que la chaleur massique du sable, eau, huile est vraiment mauvaise, et meme avec une isolation parfaite il en faudrait de tres grosse quantité pour faire un stockage intersaisonier. Aujourd’hui des technique sont tentées pour ameliorer ce dispositif avec un materiaux de stockage qui va faire un changement de phase dans la zone de temperature necessaire, par exemple la parafine … En effet un changement de phase dans la bonne direction relache beaucoup d’energie ce qui fait que le volume de materiaux stockeur serait divisé par au moins 3 …

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C’est chouette d’avoir creusé. Dommage d’avoir 0 lien à consulter pour approfondir.

Cette batterie a un rôle bien précis, elle emmagasine l’excédent d’énergie renouvelable (solaire, éolienne, etc.) pour le restituer ensuite sous forme de chaleur, au moment où la consommation grimpe, par exemple la nuit ou lors d’un coup de froid.

Sa capacité actuelle permet de tenir plusieurs jours en autonomie, ce qui n’est pas parfait mais appréciable. C’est un peu comme l’inertie thermique d’un bâtiment bien isolé, ça ne fait pas tout, mais ça amortit joliment les pics de demande passagers.

À grande échelle, ce genre de système reste encore complexe à généraliser. Mais à l’échelle locale, il a de vrais atouts. Certes, les barrages hydroélectriques sont toujours très efficaces pour le stockage de masse, surtout quand le relief s’y prête. Mais dans les zones plus plates, cette approche apporte une solution à bas coût.

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Par contre, est-ce que ça n’aurait pas été mieux pour l’isolation d’enterrer la citerne sable ? Vu qu’a priori l’entretien est minimum, le surcoût pourrait en valoir la peine.

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On ne peut pas utiliser de PAC pour chauffer à 600°C je pense, on est obligé de faire avec des « grille-pains ».
Pour une PAC il faudrait une masse gigantesque d’eau que l’on monterait à 30-40°C et que l’on ferait alors circuler dans des chauffages par le sol. Ou bien avec moins de rendement monter à 50-60°C et faire circuler dans des radiateurs spéciaux ou pas.

Système sans doute bien adapté aux saisons froides :slight_smile:
A l’échelle, cela pourrait peut-être aider à écrêter les énormes vagues de surproduction d’électricité quotidiennes (éolien, solaire).
Mais je pense qu’une régulation à l’échelle « individuelle » reste une bonne alternative.

Si on passe l’électricité à 0,01 €/kWh pour tous les abonnés quand le réseau est en situation de surproduction (4 à 6 heures par jour), je suis prêt à parier que les particuliers et entreprises vont trouver des solutions pour optimiser leur consommation (stockage énergie, stockage chaleur/froid, charge véhicule etc.)

Il faudrait savoir ! Il y a 100 tonnes ou 2000 tonnes ???
Et 4m de diamètre, cela me semble un peu faible au vu de la photo.
Enfin, une température de 600 °C ne facilite pas l’extraction de la chaleur sans pression.

Il y a mélange entre deux installations différentes.

Il y a un premier silo pilote, en service depuis 2022, qui fait 4m de diamètre et contient 100 tonnes :


Et il y en a un nouveau plus grand qui vient d’être construit, 13 mètres de diamètre, quinze mettre de hauteur et 2000 tonnes de sable, qui est celui en photo dans l’article.