Commentaires : L’IA pourrait accélérer les inégalités salariales et affecter jusqu'à 60% des emplois, selon le FMI

Je bosse hors France, mais je n’ai pas dit que je n’y vivais pas :wink:

Mes « frais et charges » varient mais je dois bien mettre 3.5k / 4k€ de côté par moi.

Bref, tout ça pour dire qu’on a promis la paupérisation des gens de l’IT (et d’autres métiers) avec la concurrence étrangère et qu’il n’en est rien. Ca sera pareil avec l’IA, moyennant, bien sur, quelques adaptations.

Ton cas ne signifie rien, on parle d’une tendance, la sous-traitance ne fait que gagner du terrain en terme de banalisation, la qualité de l’éducation ne fait qu’augmenter à l’étranger, et forcément un jour il y aura plus de codeurs/diplômés que de jobs dans le secteur puisque c’est le cas de tous les secteurs.

Pour le coup de l’évolution majeur, tu n’as pas lu mon message, tu ne sais pas faire la différence entre l’invention de la machine à tisser et celle d’une IA forte robotisée. Je ne pense pas que tu sois quelqu’un qui puisse être convaincu de quoique ce soit, y’a plus qu’à attendre le fait accompli.

Tu devrais lire daniel susskind, il est maintenant traduit en français :
https://www.amazon.fr/monde-sans-travail-lintelligence-reconfigurent/dp/2081416948/ref=asc_df_2081416948/

Tu es pile dans le sophisme du cygne blanc : comme pour l’instant tu n’as vu que des cygnes blanc, tu en déduis que les noirs n’existent pas.

Spoiler 1 : oui, la quantité d’heures ouvrées de taf a bien diminué à chaque grosse révolution, on a « patché » avec des guerres, des scolarisations, qui se sont changées en études, des réductions de travail hebdomadaires, des congès payés, des retraites …

Spoiler 2 : n’étaient remplaçables que les jobs dont « les taches étaient majoritairement routinières et sans friction » : l’IA est en train de faire sauter cette limite

Spoiler 2.5 : malgré tout ça, une grande partie de l’occident et une partie de l’orient fait face à un chaomage de masse (y compris la chine) et si les USA semblent y échapper c’est aussi en partie par un retrait volontaire assez chelou mais réel d’une partie des gens du marché du travail (pop. active ne souhaitant plus travailler quelles qu’en soient les conséquences )

Spoiler 3 : on a atteint une sorte de plafond dans nos équipements, on est même dans un délire « peak stuff » avec de moins en moins d’objets qu’on concentre dans nos smartphones, la mode du minimalisme. il y a des chances, réelles, que oui, il y ait beaucoup, beaucoup moins de travail à se partager dans les 5/10 ans qui viennent, et qu’on ait cette fois pas le temps de s’adapter en patchant comme des malades

Internet s’est démocratisé début 2000, ça fait + de 20 ans que les Indiens sont censés nous piquer notre job, pourtant ma boîte européenne galère à recruter malgré un salaire indécent, comment t’expliques ça ?

Tes prédictions à la Madame Irma, ça fait 20, parfois 30 ans que les médisants les font, et au final, R-I-E-N, si ce n’est quelques adaptations.
Pareil avec l’IA dans un futur proche.

Maintenant libre à toi d’avoir peur, de faire le Nostradamus, mais laisse les autres s’adapter. :slightly_smiling_face:

Ca vaut d’ailleurs pour @philouze , el famoso « cygne noir » est prédit depuis des décennies, on l’attend toujours :roll_eyes:

Ne te base pas sur ton exemple de TA boite en tirer des conséquences sur tous les métiers et sur l’occident entier, ou plutôt la plupart des pays développés.

Le bouquin que je te cite est réalisé par un thésard sur la question et chercheur à Standford qui ne bosse QUE là dessus, il t’expose toutes les théories et bien sûr le schumpetterisme et la « destruction créatrice ».

reste que OUI, que tu l’acceptes ou non, nous bossons déjà en moyenne considérablement moins que nos aïeux. Encore une fois 35h, vacances, scolarité massive jusqu’à 18 ans minimum, puis études longues publiques ou privée, retraite…

Il y a même des trucs plus vicieux, comme le présentéisme légendaire du japon, dont la productivité « horaires réelle » est pathétique, les gens accomplissant des tonnes d’heures à faire semblant, et c’est une des manière d’éponger :

Nous les français soit disant fénéants, on les éclate en productivité horaire.

Et oui on arrive à un pallier, même la chine n’éponge plus, le chômage des jeunes atteint 21 % !

appelle ça un cygne gris si le noir te dérange, mais oui, on a va avoir un problème parce qu’on est déjà au taquet de l’adaptation à la baisse de travail.

Et alors qu’on est au taquet, qu’on a pas vraiment de thunes pour acheter plus de trucs qui seraient chronophages en emplois, l’IA déboule et va empiéter sur toutes les tâches.

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Comme l’a fait l’informatique a la fin des années 90. Ça a ete l’apocalypse ? Non :slightly_smiling_face:

Comme l’a fait Internet quelques années plus tard. Ca a été l’apocalypse ? Non :slightly_smiling_face:

Bis repetita :slightly_smiling_face:

non, l’informatique n’a pas rédigé de texte nouveau, n’a pas spontanément créé d’image, ne pliait pas du linge, ne pouvait pas apprendre seule à faire un café.
par extension elle ne pouvait pas faire plombier, serveur, électricien, rédacteur juridique, assistance à la personne , diagnosticien médical… elle a surtout impacté les boulots de service.

Elle a bien empiété mais une étude poussée montre qu’elle a essentiellement généré de la baisse de cout sur des tâches existantes donc une baisse de cout sur ces taches.

donc plus de ventes, donc relatif ammorti, et malgré ça, encore une fois relis bien l’explication, si ça n’a pas été « l’apocalyspe » ça a bien participé à générer un chômage de masse.

Ce chômage a en parti été épongé en asie par une sous-efficacité et un présentéisme « accepté » par la société (en fait des mecs qui glandent trois fois plus qu’en occident) , on retrouve aussi de ça en Suède ( le légendaire « Fika ») et d’autres pays développés.

Et encore une fois babaorum : on est déjà au taquet, on jongle avec une dette folle à échelle mondiale, on a du chômage de masse jusqu’en chine, on a plus de marge de manœuvre.

l’apocalypse des heures de taff disparu a bien eu lieu, on l’a simplement planquée à grand coup d’occupations non productive, mais ça a déjà touché une limite.

Tu devrais vraiment creuser ce sujet, les choses ne sont pas aussi simple que « puisque pour l’instant tout va bien [ ce qui est déjà faux !] alors tout continuera à aller bien »

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« Blablabla des métiers ont disparu »

Oui :slightly_smiling_face:

Et combien ont été créés ?
Mes parents ne savaient même pas ce qu’était un ingénieur informatique quand je suis né. Ton nouveau-né fera peut être un métier qui n’existe pas aujourd’hui et il en sera (j’espère) très heureux.

Avec l’informatique, combien de jobs créés dans une nouvelle industrie appelée smartphone ? Cloud ? Combien dans l’Internet au sens large (développeurs, chefs de projets, managers, hébergeur, ingé réseau, marketing au sens (très) large, referenceur, maintence en tout genre ?)

L’informatique a changé le monde drastiquement et tout le monde s’est adapté (qui ne bosse avec AUCUNE techno informatique aujourd’hui) ?
L’IA fera la même chose, et comme toujours dans la nature, une règle prime : adaptation, ou…

Mais bon, y’aura toujours les Nostradamus qui vont prévoir l’avènement de Skynet ou des Machines, l’asservissement de l’humanité, et le chômage à 90%. On est habitué depuis le temps :yawning_face:

Babaorum,
ce que tu expliques là s’appelle le Shumpetterisme et je l’ai évoqué dès le premier échange, c’est la fameuse « destruction créatrice »
C’est super étudié, on dispose de dizaines d’indicateurs dont on suit les tendances.

Ce qui est particulier avec l’informatique, et pire avec l’IA c’est que la quantité d’heures de travail nécessaire aux nouveaux métiers n’a pas compensé le remplacement des anciennes heures.

Si par exemple tu robotises à outrance une usine composé d’un seul métier : ouvrier, très nombreux, disons 3000 - tu vas avoir à la place 300 robots
Ces 300 robots vont nécessiter peut être 5 métiers nouveaux qui en remplacent un seul (ouvrier) : ingénieur process industriel, maintenance robot, programmeur robot, opérateur robot, logisticien interne …
mais peut être n’as tu besoin que d’un seul homme, ou deux, voir trois si ça tourne en 3-8, par poste.

Les nouveaux métiers étaient bien une illusions : 1 seul métier de 3000 hommes remplacés par 5 à 10 voir 15 hommes dans 5 métiers.

5x plus de métiers, 300x moins d’heures de travail à se partager. C’est un trompe l’oeil.

Mes propres parents ont connu une france à 1% de chômage, on considère aujourd’hui que le « plein emploi français » ( celui qu’on ne peut réduire pour des questions logistiques ou de refus d’emploi !!! ) c’est aux alentours de 6.

Tes parents se sont peut être inquiété pour l’avenir, mais probablement pas de manquer un jour de travail ou de ne pas retrouver un emploi.
aujourd’hui si t’es pas informaticien ou artisan rien n’est vraiment garanti.

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Ah parce qu’avec l’arrivée d’Internet, on n’est pas devenu 4x, 5x, 10x plus productif que sans ?
Mes scripts vont chercher des données dans des bases de données de plusieurs centaines de giga, agrègent des volumes de données incroyables, et te sortent des rapports complets en quelques secondes / minutes. Avant, il fallait combien de centaines d’heures « humaines » pour faire ça ?

Pro tip : on le faisait pas. Les besoins ont évolués. Ca sera pareil avec l’IA.

Quant a Schumpeter, on l’étudie en Terminale ES, grosse référence dis donc :yawning_face:

Bref, moi je m’en fiche, je te laisse clore le débat puisque les alarmistes veulent systématiquement avoir le dernier mot et que j’ai un weekend qui m’attend.
En attendant, que tu le veuilles ou non, tu t’adapteras ou tu disparaîtras. Moi, j’ai choisi mon camp :slightly_smiling_face:

Parce que justement, le travail n’est pas encore globalisé, la demande en informaticien grimpe toujours… mais pour combien de temps ?

Perso suffit que je regarde par la fenêtre pour m’en rencontre compte, je vis dans un lotissement huppé dans un pays en voie de développement, et sur 14 maisons de ma rue, au moins 10 ont un ou les deux principaux membres de la famille qui bossent dans l’informatique. Ces gens bossent pour des grands noms comme IBM, Oracle, ou Standard Chartered, mais pour une fraction du prix d’un employé dans un autre pays, avec moins de protections sociales, … .

Ton hypothèse à propos de la sous-traitance qui ne gagnera pas de terrain se base sur plusieurs suppositions délirantes, que la demande en production informatique continuera d’augmenter sans cesse (alors que le paysage informatique se sclérose en plusieurs endroits, Airbnb/booking.com, réseaux sociaux qui gardent leurs parts de marché, Google, OS, …), que la productivité de l’ingénieur lambda ne variera pas beaucoup (si tu x2 la productivité des web devs, tu ne doubles pas le nombre de sites conçus), que l’ouverture des pays à des législations encourageant la sous-traitance n’évoluera pas, que l’éducation des pays en voie de développement n’évoluera pas (ça bouge énormément)…

Après, si je comprends bien, tu parles seulement des LLMs ? Pas de la proche IA généraliste ? Parce que penser qu’une IA généraliste créera beaucoup de boulots, ça serait, comment dire… presque de la folie.

Tu devrais vraiment lire Susskind, tu viens littéralement d’expliquer pourquoi, lorsqu’ils ont franchi leur premier milliards, 90% des licornes créées post 2000 embauchaient moins de 100 personnes, certaines moins de 50.
De telles entreprises autrefois, n’auraient pas atteint un milliard de valo avant d’embarquer plusieurs millers / dizaines de milliers d’employés.

la conclusion c’est que la valorisation mais aussi le chiffres d’affaires, ne sont plus couplées à la taille de la force de travail générée par les boites.

Ensuite tu as une auto-contradiction :
"Avant, il fallait combien de centaines d’heures « humaines » pour faire ça ?
Pro tip : on le faisait pas. Les besoins ont évolués. Ca sera pareil avec l’IA.

Donc cet outil n’a remplacé aucun boulot humain (ce qui n’est pas le cas de beaucoup de boulot en info) mais n’en a pas créé non plus !
cet exemple « neutre en tâche » ne permet rien de conclure.

Par contre, en même pas six mois, des jobs « tous frais » ont disparus : traducteurs, rédacteurs SEO, illustrateurs réseaux sociaux. Copilot chez les dev va faire aussi très mal.

Le besoin en informaticiens actuels est une phase de transition, la fameuse « digitalisation des entreprises », c’est mon job ! Une fois que j’ai équipé et fourni l’outil, penses tu qu’il y a ne serait-ce qu’un seul emploi dédié à l’outil ? alors que celui ci a parfois remplacé plusieurs employés ?

La fermeture des mines a été un désastre socio-économique pour les régions du nord qui depuis végètent dans un chômage de masse. Tu parles d’une reconversion !
Encore une fois, tu devrais sortir de ta bulle.