Commentaires : James Webb : les images stockées sur un petit SSD de 68 Go... mais pourquoi?

Depuis les premières images la semaine dernière, le télescope James Webb continue de transmettre ses photographies. Pourtant, sur ce grand appareil de plus de 6 tonnes, les données transitent sur un disque dur de… 68 Go.

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Info intéressante sur le JWST, merci Eric. Correctement configuré, un SSD peut tenir très longtemps (perso déjà + de 10 ans pour un TLC…) Et je pense que celui du JWST est en SLC…

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20ans un disque dur avec une utilisation intensive ??? On nous dit pas tout …

Pourriez-vous s’il vous plaît donner des pistes sur ces bons réglages ?

Merci.

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Merci pour l’article impeccablement rédigé.
68 Go de mémoire, c’est à la fois peu et beaucoup. Mais bon, comme le télescope upload toutes les données deux fois par jour, ça le fait.
On verra ce qui lâche en premier : le SSD, la transmission ou l’optique du télescope.

Je lui souhaite longue vie en tout cas ! :smiling_face_with_three_hearts:

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bonjour,
je penses qu’il parle plus des réglage du système d’exploitation du style évité une utilisations excessives de swap en lecture écriture du à un manque de RAM ou même d’écritures excessives des logs, même si c’est un disque endurant qui est utilisé ce n’est pas pour sa qu’il ne faut pas faire attention à l’usage qu’on en a

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68GB n’est pas un chiffre rond. On ne trouve pas dans le commerce. C’est du custom made ? Bonne nouvelle, pas besoin de refroidisseur pour ce SSD. Il fait déjà -500° dans l’escace :slight_smile:

Ou encore le maintien de la position du télescope, qui finira forcément par flancher au bout d’un moment faute de carburant. Il me semble que c’est sur la base de la quantité de carburant restante que la durée de vie du JWST est estimée à une vingtaine d’années (contre beaucoup moins initialement, car la NASA s’attendait à consommer beaucoup plus de carburant pour rejoindre la position, merci la précision du tir qui a permis de grosses économies là-dessus).

Autre risque possible, la collision avec un autre objet, même si à cet endroit c’est assez peu probable.

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Impossible :sunglasses:
La valeur du zéro absolu est fixée à −273,15 °C

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Il n’a pas dit que c’était des dégrés Celcius :stuck_out_tongue_winking_eye:

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Peut-être qu’il est en fait de plus grande capacité et que seule une partie est utilisée ce qui permettrait de garder une longueur d’avance sur l’usure :thinking:

@octokitty

Je pense qu’ils ont quand même prévu le coup en protégeant le disque de tous ces rayonnements cosmiques et autres…!

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Il s’agit de mémoire flash qui n’a sans doute pas grand chose à voir avec ce qu’on a dans nos produits grand public d’aujourd’hui.

En particulier, il ne faut pas oublier que la mémoire flash est d’autant moins endurante qu’elle est gravée fin. Pour le grand public, il y a tout intérêt à graver fin, pour réduire le coût. Mais pour un appareil à plusieurs milliards, on peut utiliser des puces beaucoup moins denses, et donc beaucoup plus endurantes (et ce d’autant plus que de par sa conception ancienne, le JWST embarque des composants datant d’une époque où les finesses de gravure étaient beaucoup moins avancées). Et c’est d’autant plus intéressant qu’une gravure moins fine résiste aussi mieux aux rayons cosmiques à blindage égal.

En outre, il y a probablement aussi de la redondance et de la correction d’erreur, 68 Go de stockage utile peuvent tout a fait être en pratique être par exemple 204 Go de stockage en triple exemplaire + ~20 Go de code de correction d’erreur.

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et 12 Go de cookies :thinking:

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C’est surtout la conception/programmation du contrôleur qui va permettre d’avoir une très grande durée de vie. Ici l’utilisation est très particulière et constante, et du coup il est assez simple d’éviter les effet d’amplification. C’est bien plus complexe avec un PC qui a des données utilisées de plusieurs manières différentes (OS, tampon, archivage) et sa demande des stratégies « moyennes » qui peuvent être mise à mal par une utilisation particulière.
L’optimisation d’un SSD de PC, c’est juste d’éviter d’écrire / ré-écrire ou effacer des masses de petits fichiers, mais plutôt privilégier des écritures séquentielles de temps en temps avec un maximum d’utilisation de cache en mémoire, mais ce n’est pas toujours possible (pas de contrôle des logiciels qui tournent sur le PC!).
Après, pour des usages personnels, je ne pense pas que l’on puisse atteindre la limite d’écriture d’un SSD en quelques années seulement! :stuck_out_tongue:

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C’est très probablement du custom. Il n’est pas difficile de trouver des composants à assembler, besoins très spécifiques (range de températures, données particulières, sensibilité aux rayonnements, …).
Pour la capacité, il y a probablement beaucoup de mémoire réservée au wear levelling (gestion d’usure des cellules) et au CRC, et ça ne m’étonnerait pas que la capacité physique soit de 128Go.
Heu, et pour la température, voir les autres commentaires! :stuck_out_tongue: Et le problème est à la fois les basses températures et les hautes températures + les changements rapides. Et sans atmosphère, la régulation de température n’est pas aisée (la chauffe demande pas mal d’énergie, le refroidissement ne se fait que par rayonnement. Edit: il me semble d’ailleurs que l’on utilise souvent le transfert d’énergie entre le coté au soleil et le coté sombre, si mes souvenirs sont bons).
@ebottlaender, ça serait intéressant un article sur la gestion thermique et des rayonnements par les engins spatiaux. C’est déjà un problème pour l’aéronautique, je suppose que ça doit être un sacré casse-tête pour les satellites!

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la température la plus basse possible est -272°C mais c’est largement suffisant pour refroidir n’importe quel objet ^^

La valeur du zéro absolu en degrés Fahrenheit est -459,67 °F. Ça se rapproche, mais ça ne marche pas non plus :stuck_out_tongue_winking_eye:

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Pris de vitesse, j’allais répondre grosso merdo la même chose. :grinning:
Ceci dit, vu les contraintes en termes de tolérance, résistance au froid, au différences de température, au rayonnement, etc… , je doute fort qu’un seul boulon du JWST soit dispo dans le commerce normal.

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Très intéressant détails ce SSD de 68 Go, on se demanderait pourquoi il n’ont pas mis un SSD de plus grosse capacité, vu ce que ça coûte de nos jours un de 500 Go aurait permis de récolter plus de données, enfin ça doit être un SSD très « space » pour résister aux températures extrêmes et apparemment çà suffit pour le besoin du JWST, tant mieux, je lui souhaite de rester très longtemps en orbite et qu’il surpasse Hubble.
Merci pour cet article Eric.