Peut-on encore proposer une alternative au moteur de recherche de Google ? C’est en tout cas un défi européen aujourd’hui incarné par les entreprises Qwant et Ecosia. Les sociétés ont récemment annoncé un partenariat pour fonder leur propre index et ne plus dépendre des technologies américaines. Kristian Kroll, PDG d’Ecosia et Olivier Abecassis, directeur général de Qwant, nous en disent un peu plus sur cette initiative.
J’adore la logique de cette companie Qwant (au passe tres sulfureux):
On cree un index car Google a un index qu’il utilisent pour faire de la publicité.
Comment vous arrivez a faire de l’argent avec Qwant? On utilise la publicité… Ca donne envie de leur donner encore quelque milliard de subventions
Sauf que ça c’est ce que tu as (mal) compris de leur logique, c’est pas ce qu’ils ont dit.
Qwant n’a jamais dit que le problème de Google c’est qu’ils vivent de la pub et n’a jamais dit qu’il fallait absolument un autre mode de financement.
Les problèmes de Google sont multiples, et les alternatives européennes répondent bien à une partie de ces problèmes :
- la collecte massive de données personnelles,
- le suivi massif des utilisateur, y compris quand ils sont ailleurs que sur un service de Google,
- la position dominante et tous les abus qui vont avec,
- le manque de souveraineté et le transfert d’une partie des données personnelles vers les USA.
Il te manque une info cruciale, Google ne vit pas de la pub, mais de la revente de données personnelles, dont une part de cet usage sert au ciblage de la pub.
Le leak des données google il y a quelques années a démontré qu’il utilise, au moins en interne, mais de façon opaque très probablement en revente externe, des données contextualisées et agrégées NOMINATIVES. et ça, ça vaut de l’or.
Qwant tournerait simplement à la pub contextualisée à la recherche temps réel (par exemple injecter un shop produits correspondant à ta recherche, ou des Adwords ciblé sur les termes et pas sur l’âge et le sexe du capitaine en train de chercher )
Si, la principale source de revenus de Google, c’est bien la pub. Sur le dernier trimestre, la pub c’est 76% du chiffre d’affaire de Google. 65.9 milliards de dollars sur 86.3 milliards.
Et de manière générale, ils ne vendent pas de données personnelles. C’est tout le contraire même, ils les gardent jalousement, car c’est justement le fait qu’ils ont toutes ces données que personne d’autre n’a qui leur permet ensuite de vendre des services (principalement publicitaires) basés sur ces données personnelles. Les vendre, ça serait perdre cette exclusivité, et donc dévaloriser ces données.
Quand on parle de revente de données personnelles pour les géants du web, c’est en fait essentiellement un abus de langage.
d’ou mon « dont une part de cet usage sert au ciblage de la pub. »
l’abus de langage c’est de croire que
- la tranche « pub » officielle n’est pas le paravent de revente pas vraiment légale ( tu le ferais, tu classerais ça comme une vente de pub )
- que cette revente de pub ultra ciblée n’est pas une forme de « revente indirecte » de données personnelles