Le projet vieux de 20 ans s’est enfin concrétisé chez nos partenaires finlandais, avec la mise en service du réacteur nucléaire EPR Olkiluoto 3 le 28 septembre dernier.
C’est certain qu’avec le tout électrique de demain, le nucléaire a de beau jour devant lui…
La technologie EPR commencerait-elle enfin à décoller ? Ce projet, entamé il y a 20 ans, n’avait jusqu’alors connu de succès que dans des projets menés à Taishan en Chine.
juin 2023
Nucléaire : l’arrêt d’un EPR en Chine jette le trouble sur celui de Flamanville (latribune.fr)
On a surtout pas le choix de faire du nucléaire, pour l’instant on a pas mieux.
Il y a un truc que je ne comprends pas mais j’ai du rater un épisode…
Au début il y a ce projet d’EPR, la France « gagne » et c’est construit ici. Cocorico. C’est unique mais en fait on en fait aussi un autre je sais plus où en Asie. Ok.
Après, ce réacteur, ce n’est qu’un démonstrateur, pas destiné à la production réelle d’électricité. Ok.
Maintenant on me dit dans l’oreillette qu’il y en avait aussi un en Finlande, que lui il est fini, et qu’en plus il produit pour de vrai ?
Cet EPR en France, ça serait pas un peu un miroir aux alouettes ?
Si vous avez des infos, je prends.
Qu’est-ce qu’un EPR ? C’est une centrale tout ce qu’il y a de plus classique dont on a doublé ou quadruplé les systèmes de sécurité. Aucune raison d’avoir un retard aussi énorme. Si ça en prend autant, c’est clairement du sabotage, avec des rajouts permanents de nouvelles normes de plus en plus exigeantes, à la limite du délire quand on voit combien de temps ont duré les centrales actuelles sans incidents majeurs.
Non la cuve n est pas là même, la pression de la vapeur est bien plus importante ce qui augmente les risques et donc demande une sécurité accrue et vu que la cuve de base à des default mais une fois rentré dans la central, vue qu on construit autour après on est dans la merde…
Bref des pièces pas forcément complexe à concevoir sur pc mais très très complexe à réaliser en réel sans défaut.
Bref des milliard, on aurait déjà des centrales de méthane, panneau solaire, géothermie, éolienne classique ou verticale, énergie osmotique,…
A la base, il n’y avait aucune raison que ça soit comme ça. Il s’agissait juste de multiplier les systèmes de sécurité suite aux accidents de Three Miles Island et de Tchernobyl, pour qu’il n’y ait plus aucun risque de défaillance des systèmes en question. Donc, ça aussi (pression plus importante), ça a dû être rajouté sans raisons fondamentales.
Pour l’instant et encore pour longtemps, le renouvelable n’offre pas une source d’énergie pilotable et continue. Des centrales de type EPR, elles, le peuvent et c’est grâce à elles qu’on pourra profiter des avantages du renouvelable sans en subir les inconvénients.
Mais j’insiste sur le fait qu’il faut les deux pour pouvoir bénéficier d’une énergie décarbonée et le plus possible, renouvelable; Reste maintenant à le faire marcher, cet EPR, parce que c’est vrai que ça commence à faire long.
Les centrales au méthane, ça ne fait qu’empirer la situation, les panneaux solaires et les éoliennes ne servent qu’à complémenter une offre de base, la géothermie ça demande a priori beaucoup plus d’espace pour une même capacité, et l’osmotique je connais pas. Mais on ne serait probablement pas allé beaucoup plus loin si ces milliards avaient été mis là-dedans.
Édit : j’ai jeté un œil sur l’osmotique, ça a en effet l’air intéressant, mais on ne peut pas en mettre partout (certes, le nucléaire non plus, mais ça produit plus).
Vous avez raison sur un point, cet EPR coute beaucoup plus cher que prévu et la France a manqué de savoir-faire « artisanal » sur ce projet.
En revanche, il n’existe pas d’énergie propre : la production de panneaux solaire ou d’éoliennes, par exemple, est extrêmement polluante et ces solutions ne produisent pas assez.
Donc finalement le nucléaire n’est pas un si mauvais élève que ça (à condition d’être sécurisé et bien employé) et des nouvelles centrales pouvant fonctionner avec les déchets des anciennes et beaucoup moins dangereuse sont mises au point.
Par exemple : Réacteur à onde progressive — Wikipédia
Dans tous les cas, il faut se désengager de la consommation d’énergies fossiles, pas tellement parce qu’elles polluent (même si c’est problème) mais parce que nous n’en disposons pas sur notre sol et que si on exclut les USA, la plupart des vendeurs de pétrole ou de gaz sont des états terroristes, des dictatures ou des états « voyous », ce qui va inexorablement conduire à des tensions géopolitiques et des guerres (on en voit déjà).
Pour faire simple : si l’occident continue de consommer du pétrole et du gaz, l’humanité n’aura pas le temps de mourir à cause du réchauffement climatique, elle s’autodétruira à coup d’armes thermonucléaires bien avant.
Puisque les énergies propres n’existent pas et qu’on ne peut pas continuer à financer des états terroristes qu’on ne peut plus contrôler, la seule solution est donc de diminuer drastiquement notre consommation d’énergies.
Les défenseurs des éoliennes, défenseurs de l’environnement, ont oublié que la notion de défense du paysage faisait aussi partie de l’écologie. Les champs d’éoliennes ont défiguré des kilomètres carré de magnifiques paysages et tout ça pour produire très peu d’électricité.
Il vaut mieux, donc, construite des centrales nucléaires qui produiront bien plus, sur une surface dédiée et non pas en défigurant le paysage comme le font les éoliennes sur terre ou sur mer.
oui sauf que les EPR ne tournent pas et des années de retard et des milliards d’euro en plus (on va être à 20milliard pour 1 centrale qui ne tourne pas, ce n’est pas avec le prix de l’électricité qu’on va la rentabiliser), si on a des sécheresses encore plus importantes , il sera aussi plus dur à refroidir, car les rivière ou fleuve n’auront plus un débit suffisant.
Donc sur le temps perdu pour une techno, on aurait déjà bien évolué sur d’autres.
Après il faut sortir l’idée d’un gros système pour produire pour tous.
Surtout le nucléaire n’est pas rendement fou non plus. Et pas de réel indépendance, l’uranium ne vient pas de France.
Sans parler des problèmes sismique ou certaines centrales peuvent être victimes, et pire les situation de conflit comme on le voit en ukraine, voir attaque informatique.
Les centrales au méthane, ça ne fait qu’empirer la situation,
Pourquoi, car le fait de par exemple laisser pourrir les déchets organique, que ce soit la nourriture, mais par exemple l’herbe des jardins coupés, des déchets de l’agriculture,… cela crée quand même du méthane qui est aussi un gaz à effet de serre.
Donc autant centraliser les déchets et récupérer ce méthane, qu’on réinjecte dans le réseau de gaz plutôt que d’acheter du gaz à des belles démocraties, en gros, c’est du méthane en moins dans l’atmosphère et du gaz de toute manière qui aurait été utilisé via de l’import.
Ensuite il faut adapter les énergies suivant les spécificités des chaque région et géographie.
Mais il faut aussi impliquer les gens, car souvent ça bouge s’il y a une carotte au bout malheureusement
Énergie osmotique pas présente partout mais on peut faire en France comme tous les pays avec des rivières fleuves qui vont dans la mer. Après on apelles ça le réseau pour redistribuer l’énergie d’un endroit sur tout le territoire. le rhone les chercheurs estime tiré 500Mw une centrale nucléaire, c’est 1600 env. Donc bon une techno bien moins chère pour une énergie aussi continue, sans risque et indépendance du pays, si on fait ça sur la Loire, la seine,… c’est déjà pas mal, et par exemple les DOM TOM souvent sous dev par la métropole
l’epr on estime à presque 20 milliards pour flamandville qui ne tourne pas, un prix de base qui devait être 3 milliard
On ne voit que le résultat final, qui n’est pas bon, il faut être honnête.
Mais les erreurs aussi sont des sources d’enseignement et ce qui a été mal fait à Flamanville, entre autres dans les choix des personnes responsables, pourra être évité à l’avenir et permettre de faire des économies sur de futurs projets.
L’EPR Finlandais bénéficie probablement de cet enseignement et contrairement à ce que dit l’article, il n’est pas tant signe d’espoir pour l’EPR de Flamanville que pour de futurs EPR de 2é génération construits en ajout puis en remplacement des centrales actuelles.
Malgré l’échec patent et la catastrophe industrielle, je ne comprends pas qu’on puisse défendre encore le nucléaire…
Le terme « technologie EPR » n’a aucun sens, c’est une centrale qui fonctionne globalement comme les anciens réacteurs nucléaire francais.
Les réacteurs francais, chinois, finlandais et anglais sont chacun avec des différences notables et peuvent être considéré comme la premiere d’une tête de série.
Non, l’EPR de Flamanville n’est pas un démonstrateur, il est d’ailleurs terminé. Dès que l’ASN arrête de demander de tout refaire, il peut fonctionner.
Malheureusement, aucun sabotage en vue.
Pour en avoir parlé avec des ingés quand j’ai passé du temps en Finlande, il y a déja un gros problème de partage des responsabilités (sauf en Chine). Areva/EDF en France, Areva/TUV en Finlande. Moins en Angleterre d’après ce que l’on m’a dit.
De base ces programmes partaient mal ficelé, car aucun ne maitrisait la construction totale d’une centrale (en France, c’était Framatome-EDF qui le faisait en coopération, il y a eu de la perte de compétences depuis la transformation vers Areva), donc chacun y est allé un peu au bluff, et l’on a vu ce que cela a donné.
Ensuite, déja construire une centrale « simple », en France, on ne sait plus vraiment faire, il fallait regagner de la compétence. Compétence qu’il aurait fallu savoir échanger entre les programmes, béton foiré en Finlande puis en France, apparemment, c’est pas facile.
On pourrait citer aussi que la France a fait un coup vache à Siemens qui était de la partie, et depuis, nos amis Teutons n’ont pas été super coopératifs, pour ne pas dire qu’ils ont bien mis de la mauvaise foi dans l’histoire. Mais bien sur, le redesign du bouzin en cours de route à cause de Fukushima, on avait une bonne recette pour une catastrophe industrielle.
Une bonne partie du prix de l’EPR de Flamanville, ca a été de réapprendre plein de choses.
Il va marcher sans aucun doute.
L’important c’est bien de savoir si l’EPR2 sera beaucoup plus facile à construire.