Commentaires : Il descend, et puis plus rien : le petit atterrisseur Hakuto-R s'est sans doute crashé sur la Lune

Difficile aventure que de se poser sur la Lune. L’atterrisseur (privé) japonais Hakuto-R a réussi en grande partie sa descente de l’orbite lunaire vers la surface hier… avant d’accélérer vers le sol et de perdre le contact. Les équipes, malgré leur tristesse, préparent déjà une deuxième mission.

Aller une deuxième mission pour retrouver la première et lui donner une sépulture…

Les japonais ne désarment pas comme quoi la Lune doit représenter quelques chose d’important pour que beaucoup de pays s’y précipitent…

Décidément… avec Mouloud des émirats qui c’est crashé aussi pas de chance…

Une entreprise chinoise porte le même nom ou presque (iSpace)

Adieu, Jean Castex, on ne t’oubliera pas …
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Aaaah, CasPex.

Et pendant ce temps Ingenuity continue à voler sur Mars depuis 2 ans…

Quand les gens comprendront-ils que c’est pas la même chose entre un petit atterrisseur de 100 kg conçu et réalisé par une boite privée pour un budget plancher, avec plus de 4 mois passé dans l’espace, et une mission Apollo à plusieurs dizaines de milliards, vol piloté par deux astronautes pilotes d’essais et accompagnés à chaque étape par la plus grosse agence du monde ?

Oui, les véhicules étaient rudimentaires. Non, ils n’y sont pas allés pépère (n’oubliez jamais les décès sur le chemin). Et Oui, ça a bien marché.

Les comploplo à 2 balles…

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En 1969 ils ont envoyé plusieurs fois leur lanceur Saturne (presqu’aussi gros que le dernier bb de spacex) sans soucis alors que la ils sont tout juste content qu’il ait décollé.
En 1969 ils ont fais voler un avion supersonique ouvert au grand public alors qu’ils galèrent a faire voler correctement un 737 max…
Bref

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C’est encore la faute a Rashid… Ok je sors :wink:

« En 1969 ils y sont allés pépère… »
Le programme Appolo, c’est tout ce qu’on peut appeler sauf « pépère » et justement, la correction humaine à l’alunissage c’était le gros problème du dossier, et heureusement qu’elle était là au moins pour le premier voyage, ça s’est joué pas loin du crash.

Et ils n’étaient pas loin de ne pas repartir (du sol lunaire).

Bonjour à tous,
Pourquoi est-ce si dure d’alunir? ou de se poser sur mars?
S’il n’y a pas ou peu d’atmosphère il faut une force moteur pour ralentir c’est bien cela ?
Pourquoi arrivent t’ils si vite ? c’est la planète ou le corps céleste qui les attires?
En connaissant le poids de l’appareil, la « force » d’attraction, la distance qui sépare le module de la surface les moteurs ne peuvent pas ajuster leur puissance « automatiquement » ?

D’ailleurs la puissance des moteurs pour ralentir est elle la même que pour décoller de la terre (je sais pas si je m’exprime bien) en comparaisons je veux dire.

Merci pour vos éclairages.

Alors Mars c’est complexe parce qu’il faut gérer une arrivée à haute vitesse et l’effet atmosphérique qui est différent de celui sur Terre. Mais la Lune est censée être un peu plus facile car il n’y a pas d’atmosphère. Reste qu’il faut passer de la vitesse orbitale (autour de la Lune) à zéro. Il y a plusieurs moyens de le faire, avec un gros moteur à puissance ajustable, ou plusieurs petits. Mais allumer des moteurs dans le vide (surtout quand on est une petite boite avec des moyens limités), surtout après 4 mois de trajet, ce n’est pas aussi facile que ça, il peut y avoir une panne. Ou à l’inverse, une surconsommation d’ergols (le carburant).

En plus de ça, il faut gérer la descente. Ici, c’était avec un mix de radar et d’observation optique avec traitement d’image, ce qui est compliqué car la Lune c’est une des scènes les plus trompeuses en terme de perspective que l’on puisse imaginer. Par exemple il suffit que les équipes aient mal simulé le truc sur Terre et que d’un coup l’algorithme décide de changer 2 ou 3 fois de trajectoire car il détecte qu’il va se poser sur un bord de cratère (alors que pas forcément) et vlan, on a consommé trop de carburant. Ou alors, un propulseur se coupe durant la descente. Ou bien, à cause d’un effet de « sloshing » (l’ergol créé une vague dans son réservoir), il crachotte.

Bref, il peut y avoir des dizaines de raisons qui font qu’un moteur s’éteint trop tôt. On l’oublie mais la chine, pour pouvoir réussir ses missions, a fortement investi dans des bancs d’essais sur Terre et d’importants moyens de simulation.

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Merci

Pourquoi arriver si vite ? un module à vitesse 0 (si cela existe d’être immobile dans l’espace) sera attirer par la planète et de ce fait va quand même arriver très vite vers la surface?
Pour la lune un parachute ou des airbag c’est possible, pour ralentir ou réduire l’impact au sol?

Est le résultat de ces simulations sont partagés avec tous les acteurs de « l’espace » ?

Un endroit « plat » sur la lune cela existe, c’est si difficile de se poser là où on la décider?
Et une camera pour piloter depuis la terre par un homme ? Le temps de transmission est trop élevé?

Beaucoup de question mais j’essaye de comprendre comment ont-ils réussi il y 54 ans (mon âge :sweat_smile:) sans aller vers complotisme comme j’ai pu le lire loin de là. Il me semble qu’ il y a eu aussi des atterrissages sur Venus alors vous comprendrez que cela interroge de voir autant d’échecs sur un astre si proche ne présentant pas un environnement « hostile » si je puis m’exprimer ainsi, vent, chaleur, relief etc.

Je laisse Mars de côté, c’est un autre sujet.
Alors non, les programmes (en particulier ceux de la Chine) ne sont pas partagées à tous les acteurs de l’espace. Néanmoins la Lune est relativement bien documentée, il n’y a pas de secret : il faut freiner, rester bien orienté, et choisir dans les dernières centaines de mètres un site pas trop casse-gueule où se poser en douceur.

La Lune a ses propres pièges. Si on y va sur une zone où le Soleil est à son zénith, on ne voit pas du tout le relief (c’est tout blanc, surtout pour les capteurs embarqués). Du coup, les atterrissages sont tentés avec un angle solaire qui met en valeur le relief. Mais à quelle altitude est-on ? On le voit bien sur la descente de Chang’E 4, c’est trompeur.

Du coup il faut le radar en même temps, et il faut que l’ordinateur de bord ne se plante pas. Car en effet, même si la Lune est proche, le temps de corriger « à la main » est trop long, les véhicules sont donc autonomes (avantage d’Apollo, des pilotes peuvent rapidement prendre les commandes si on se dirige vers un rocher ou cratère comme pour Apollo 11). L’environnement est bien hostile, mais chaque corps céleste est différent. C’est le cas aussi pour Venus, qui permet de bien freiner dans l’atmosphère très dense avant de déployer un parachute (problème sur Venus, c’est l’environnement qui va bouffer et détruire le véhicule en quelques minutes/heures).

Double malus sur la Lune, les zones les plus plates sont aussi celles qui scientifiquement, n’intéressent pas grand monde.

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Merci pour ce complément d’information, il faut dire que l’actualité spatiale depuis ces 5 dernières années est florissantes avec tous ces exploits MARS, Curiosity, Insight, Perseverance, Bennu … Alors j’ai une fausse impression (confirmé par vos explications) que la Lune c’est « banal » .
J’ai bien conscient que tout cela est complexe d’ailleurs c’est peut-être pour ça que l’on emploi le mot « exploit » :slightly_smiling_face:

Bon j’espère que tout sera au point pour le retour de l’homme sur la Lune. :sweat_smile:

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Il faut se souvenir aussi que dans les années 60 les projets lunaires habités ou non ont commencé de manière catastrophique. Les surveyor et autres Luna qui s’y sont posés étaient à la fois rudimentaires et particulièrement robustes (donc lourds). Les entreprises qui s’y essayent actuellement ont des moyens plus poussés mais des éléments plus petits, moins robustes et moins testés.

Il y aura encore des échecs sur la Lune comme ailleurs, Space Is Hard !

Il n’y a pas de compartiments (généralement des cloison trouées) comme dans les camions/semis citernes, précisément pour éviter les mouvements de la masse du carburant ? ^^