GrapheneOS claque la porte au nez de la France : le système favori des défenseurs de la vie privée fait ses valises pour le Canada et l’Allemagne. En cause ? Des menaces voilées et une ambiance « un peu trop » sécuritaire au goût des développeurs.
Défenseur de la vie privée ? Surtout défenseur des malfrats et autres ! Heureusement que c’est crackable (comme tout système informatique) !
Le chiffrement protège tout le monde, pas seulement les criminels. Accuser GrapheneOS parce que certains en font un mauvais usage, c’est comme reprocher à Android d’être installé sur les téléphones de délinquants. On confond encore l’outil et l’utilisateur… Résultat : on fait fuir un projet open-source qui renforçait la sécurité des citoyens, des pros et des journalistes. À force de vouloir tout contrôler, on finit surtout par ressembler à ce qu’on dit combattre. Une démocratie qui fait peur à ses propres défenseurs de la vie privée, ça commence à sonner comme les dérives que l’on associe habituellement aux régimes autoritaires.
C’est comme si on voulait interdire l’essence sous prétexte que certains l’utilisent pour des cocktails Molotov ; ou la vente de manches de pioches qui peuvent servir comme armes.
Il y a aussi la directive RED de l’union européenne (effective depuis août) qui pourrait aboutir à un verrouillage obligatoire des bootloader et donc bloquer les roms Custom.
Et bien sûr ça fait sens où l’on cherche à pousser l’identification par smartphone partout, et donc empêcher toute modification du système. Cela devrait aussi pousser un peu plus la responsabilité vers Play Integrity en guise de garde fou.
Bref, les désirs des ministères de l’intérieur en matière de la sécurité/confidentialité des communications, on les connaît presque.
Ils n’ont pas surréagi, là ? Aucune disposition légale n’a été prise contre ce genre d’OS jusqu’à maintenant. L’argumentaire des flics est recevable. On peut en discuter et chercher des compromis. La liberté n’est pas absolue. Elle est en permanence en discussion au Parlement car c’est la loi qui définit ce qu’est la liberté.
Un OS verrouillé, ça rapporte plus…
C’est une histoire d’argent.
Voyez Apple.
Et ceux qui peuvent payer, c’est pas nous.
Merci pour l’info , ca ete peu mediatisé meme sur les media tech …
Non mais si c’est fait au nom du
« « Bien » »
ca ne compte pas voyons …
La police grince car avec ce genre d’OS, le téléphone se formatte si tu le bidouilles trop. Donc fini la collecte de preuves à ton insu… via cette voie. Le policier doit faire une demande officielle à Google, Meta, whatever pour recevoir les données, ce qui prend du temps, de l’argent (ce qui coûte au contribuable), et donc, en général, permet au suspect de ressortir de la garde à vue tranquille, vu qu’elles sont limités dans la durée.
Le policier s’en prend donc à tort aux développeurs de GrapheneOS. Le dev principal en profite pour faire une publicité à son projet (qui, rappelons le, est mort depuis que Google ne publie plus les patchs et les infos hardware de ses nouveaux Pixels, rendant la possibilité de reverrouiller le bootloader impossible), il est connu pour être dans l’exagération et la paranoïa (cherchez son nom dans Google, vous verrez).
On a donc ici un cas d’école de la police qui émet une demande à la mauvaise personne, la personne qui contacte les médias avec une infox croustillante, les médias qui vont en profiter pour faire un article à charge contre les méchants dev qui ne font qu’aider le vendeur de mort, on lave, on rince, on répète.
Moi je trouve normal que la police doivent utiliser des voies officielles pour collecter des preuves et ne pas pouvoir t’auto-incriminer avec ton téléphone qui est une propriété privée, c’est le principe d’un État de droit. Je trouve immoral que le criminel soit dehors 48h après avoir été arrêté, faute d’avoir pu collecter suffisamment de preuve contre lui, mais en même temps, le poids d’une erreur judiciaire est trop important pour profiter à l’accusation. Il faut accélérer la collecte de preuves avec ceux qui les ont, pour éviter ces cas, pas autoriser le principe de l’auto-incrimination.
Bravo à Clubic qui ne reprend pas les idées extrémistes du gouvernement comme Le Parisien et FranceInfo qui essaient de faire le lien entre de simples utilisateurs et les trafiquants.
La plupart des trafiquants de drogue sont connus de la police et ont déjà fait des séjours en prison.
Surveiller le reste de la population n’a aucun intérêt et ne résoudra pas le problème de lâcheté politique face aux délinquants.
Encore l’UE…
Sur le coup, la directive RED, c’est plutôt une bonne chose. Elle sert à s’assurer qu’il n’y a pas eu de modification matérielle d’un produit certifié. Pour savoir en quoi c’est important, il faut se rappeler les pager des palestiniens qui ont explosé il y a quelque mois, car ils ont été modifiés par Israël avant leur livraison, causant la mort indifférenciée de nombreuses victimes se trouvant à proximité des pagers lorsque Israël a envoyé le signal global d’explosion.
Note qu’elle ne concerne pas le logiciel (l’OS) de ton smartphone, mais la partie réseau bas niveau, afin que tu ne puisses pas, pour des raisons purement stupide, décider qu’augmenter la puissance d’émission ferait mieux marcher ta connexion internet et, incidemment, te causer un cancer du cerveau et à ceux qui t’entoure. Cette partie réseau utilise un logiciel propriétaire, un « blob » qui est certifié avec le matériel pour respecter les normes.
C’est un effet de la directive, mais ce n’est probablement pas sa finalité première. Le but est sans doute plutôt d’éviter qu’un simple téléphone puisse facilement être transformé en brouilleur
Aussi oui, d’où son intérêt primordial.