Google fait de nouveau face à la Commission européenne. Bruxelles a annoncé mardi 9 décembre l’ouverture d’une enquête antitrust pour déterminer si le géant américain viole les règles de concurrence en utilisant les contenus des éditeurs web et les vidéos YouTube pour alimenter ses services d’IA générative.
« l’entreprise encourt une amende pouvant atteindre 10% » de leur CA annuel mondial". Le problème c’est que cette limite est très théorique. Quand google et autre joyeux se retrouvent condamnés, après avoir fait trainer la procédure pendant des années -le temps de provisionner le montant à grand renfort de pub, si tant est que la somme n’ait pas déjà été provisionnée par le coût R&D-, l’amende est la plupart du temps largement moindre au regard de ce qu’elle aurait dû être. Google a beau jouer les effarouchés histoire de dire, au final ça leur en touche une sans faire bouger l’autre. D’autant que dans les cas précis de ce genre de procès, les données auront été de toute façon absorbées et utilisées, pas de retour en arrière possible. Les ayants droits l’auront de toute façon dans l’os, et eux ne toucheront pas le moindre kopec.
Mais c’est toujours plus que de ne rien faire. Toujours plus que de dire que ces entreprises sont trop puissantes pour qu’on puisse faire quoi que ce soit contre elles, en mode cyberpunk. Et cet argent, même s’il ne va pas vraiment manquer à l’entreprise, sera toujours mieux utilisé par la commission européenne que s’il était allé dans la poche des actionnaires. De plus, les personnes lésées pourraient également s’appuyer sur une telle condamnation pour demander des dédommagements.
Et il ne faut pas non plus sous-estimer le pouvoir de l’exemple. D’autres pays ou groupes de pays pourraient à leur tout intenter des poursuites et dresser des amendes.
Et enfin, cela va forcément faire râler le gros orange et son vice trouduc et rien que ça, ça vaut le cout.