Au début des années 90, la jaquette d’un jeu Game Boy attire irrémédiablement l’attention du jeune joueur que je suis alors : Gargoyle’s Quest.
Ca a vieilli, j’ai pris une claque…
Ahhhh, Gargoyle’s Quest, quel jeu, quels souvenirs.
Je me souviens des premiers contacts avec sa jaquette dans les rayons de la Fnac. Jaquette d’ailleurs franchement pas vraiment fidèle à l’esprit assez sombre et gothique de l’ambiance et à la couleur supposée de Firebrand (qu’on connaît depuis Ghost’n Gobelins) mais je l’aimais bien et c’était de toute façon l’habitude d’avoir des jaquettes un peu adoucies ou adaptées aux supposés goûts des gamins occidentaux et qui évite surtout d’effrayer les parents. Puis les screeshots à l’arrière finissaient de me convaincre que j’avais là probablement un jeu incontournable.
Mais j’avais pas de fric.
Un peu plus tard, possesseur d’une SNES et aussi d’un GameBoy, voilà mon frangin un peu plus âgé qui, sans mon consentement (tout m’appartenait, acheté avec l’argent de petits boulots et économies) s’empare de mon Super Probotector pour aller faire un échange temporairement définitif avec trois jeux GameBoy. Forteress of Fear (oui, je sais, mais il a finalement quelques qualités derrière sa mocheté repoussante et sa difficulté des enfers), Ducktales (yes!) et ce fameux Gargoyle’s Quest. Oui, mon frangin s’est fait arnaquer et j’ai jamais revus mon Super Probotector bien aimé (on se reverra là haut mon amour) mais ces trois cartouches orpheline étaient là et fallait bien faire avec.
Je vous parlerai peut-être de Forteress of Fear si quelqu’un chez Clubic a un article psychanalyse à faire sur ce truc mais là, il est question de Gargoyle’s Quest sur GameBoy. Et quel jeu en effet.
Dès l’intro et sa musique on est plongé dans une ambiance sombre et mélancolique et puis vient ce magnifique écran titre qui nous fait comprendre que non, on ne va pas avoir à faire à un jeu gentillet comme laissait penser la jaquette et son verdâtre et rondouillard ersatz de gargouille.
Je vais pas répéter ce qui a déjà été écrit par le camarade Stéphane mais quand même. Dès le début du jeu on est confronté à la beauté morne et gothique de cette magnifique bande son qui se joue des limitations de la plateforme pour nous faire plonger dans cet univers sombre où « le mal » est lui même la proie d’entités encore plus maléfiques que lui. On oublie le monde des humains tellement insignifiant pour se concentrer sur celui du Royaume des Goules où se jouent des destinées dont les homme n’ont aucune idée et qui pourrait pourtant sceller à terme leur fin.
Le tout est dépeint avec une telle maestria graphique qu’on se demande en effet comment on pourra faire mieux sur la plateforme tellement les artiste de chez Capcom ont su tirer le meilleur du petit écran de la machine pour servir au mieux leur vision artistique de ce monde ténébreux et désolé en pleine tourmente. A noter la bonne idée d’avoir détouré certains sprites de telle sorte à les faire ressortir sur certains plans malgré parfois le rafraîchissement trop peu efficace du modeste écran de la console (encore plus si vos piles tirent sur la fin lol ).
Pour le reste, je m’en remet à ce très bon article de Clubic et je le rejoins pour conseiller à ceux qui ne l’ont jamais fait de se laisser tenter et d’entrer dans ce pans un peu méconnu de la face sombre de l’univers Ghost’n Goblins.
+1 c’est le jeu auquel j’ai le plus joué sur GameBoy. Sons et musiques très bonnes, excellente gestion de l’affichage en niveaux de gris pour réussir ses graphismes qui m’avaient laisse sur le cul. Et le gameplay est très bon, avec quelques passages très coriaces. Rien que le niveau d’intro est une mise en jeu assez difficile, mais faisant rapidement tomber dans le jeu.
Pareil ici ! Mon jeu préféré sur game boy. Quelle durée de vie. Et en anglais pour le collégien que j’étais, c’est aussi des souvenirs à essayer de deviner des mots qu’on ne connaissait pas encore. Merci pour la rubrique souvenir. Je vais peut être aller rallumer la game boy ce we …l’écran est bien plus clair qu’à l’époque mais elle marche toujours.
D’excellents souvenirs de ce jeu !
Je l’ai adoré sur GB, je m’entrainais à le finir en entier sans crever.
Effectivement un des meilleurs jeux de la gameboy… une jouabilité au top !