Le régulateur des télécoms, l’ARCEP, examine le nouveau contrat d’itinérance conclu entre Free Mobile et Orange. L’accord s’étend jusqu’à fin 2028 désormais, dans un contexte de fermeture progressive des réseaux 2G et 3G.
18 ans après, Free n’est donc toujours pas « capable » de déployer une couverture nationale.
C’est donc finalement une stratégie dans laquelle Orange semble trouver son intérêt.
Étrange.
C’est très intéressant, et j’aimerais aussi en savoir plus sur vos projet
La mutualisation quand une techno est mature et proche d’un retrait (comme l’est la 2G et bientôt la 3G) est probablement la meilleure stratégie pour la planète et éviter aux nouveaux entrants de devoir installer des technos obsolescences, tout en maintenant les parcs d’équipements encore en circulation utilisables.
Peut être qu’un dernier réseau commun 2G pour quelques années, mutualisé entre tous les opérateurs et uniquement accessibles avec d’anciens forfaits, pourrait faciliter la fin de vie de certains équipements (comme les interphones 2G des ascenseurs…)
Alors déjà pour la 2G, ce n’est pas qu’ils n’en sont pas capables, c’est tout simplement qu’ils n’en ont pas le droit : Free Mobile n’a pas de licence 2G.
Quand à la 3G, ça serait un non sens de continuer à en déployer là où c’est déjà couvert par Orange alors que ces réseaux vont être arrêtés à court terme et que dans les zones peu denses y a pas trop de problème de saturation… Surtout que les derniers petits % de couverture, ils sont coûteux à gagner, ce sont des zones de faible densité, où il faut mettre beaucoup d’antenne pour 1% de couverture en plus
Et bien sûr qu’Orange y trouve son intérêt, ils sont payés pour ça, assez cher, alors que le coût que ça induit pour eux doit être assez minime, c’est pas du gros trafic.
A choisir, plutôt que de signer un nième contrat d’itinérance, il me semble intéressant de signer un contrat pour l’utilisation des pylônes Orange dans les zones non couvertes par Free.
Et en particulier sur les antennes Orange absentes de la base ANFR.
Les dirigeants de Free avaient trouvé une magouille astucieuse pour maximiser le profit tout en investissant bien moins que les concurrents dans les antennes-relais. L’idée était d’installer les antennes dans des endroits où cela ne coûte pas grand chose, un agriculteur se contente d’un petit billet pour accepter un pylône dans son champ alors qu’une copropriété à Paris ou Lyon demande un pactole monstrueux pour l’installation d’une antenne sur son toit.
Cela permettait à Free de satisfaire néanmoins aux obligations de couverture de l’Arcep (qui ne tiennent compte que de pourcentage du territoire national et pas du tout du nombre d’habitants) tout en passant par le roaming Orange là où cela aurait été coûteux.
Cela a bien marché au point que « Michaël Boukobza (directeur général d’Iliad) émigre en Israël, change son nom en Golan, décroche la cinquième licence mobile israélienne pour le compte de la société Golan Telecom. La société ouvre son service en mai 2012 et déclenche une guerre des prix d’une intensité sans précédent en Israël. En 2015, Golan Telecom détient plus de 10 % du marché israélien du mobile avec environ 850 000 abonnés. » (Wikipedia).
La situation des opérateurs en Israël était quasiment la même qu’en France avant l’arrivée de Free Mobile et Michaël Boukobza a fait là-bas un copier-coller de la stratégie de Free.
" Free n’est donc toujours pas capable " Encore une idiotie de plus sur Clubic. Ils sont largement capable, mais quel intérêt d’installer des antennes 3G ? Autant attendre et investir dans la 5G directement, c’est plus logique. Mais visiblement vous n’en avez pas.
C’est absolument faux.
Les obligations de couverture des licenses 3G sont en pourcentage de la population.
Voir ici par exemple : https://www.radiofrequences.gouv.fr/IMG/pdf/les_obligations_des_operateurs_de_telephonie_mobile.pdf
Merci pour la… pertinence (?) du commentaire me concernant
Noyé dans l’article, il y a cette phrase qui m’interroge :
« En contrepartie, Free Mobile s’engage formellement à réaffecter les fréquences 3G libérées vers ses réseaux 4G et 5G, et à poursuivre le déploiement pour augmenter sa couverture ».
27% de la population c’est très peu ca permettait en tout cas de ne pas avoir à couvrir les grandes villes !
Dans un premier temps, l'opérateur devait déployer ses propres antennes pour couvrir, au plus tard le , 27 % de la population en service voix et 25 % de la population en service de transmission de données à un débit bidirectionnel de 144 en mode paquet, comme exigé par l'Arcep[36] qui lui a attribué le préfixe IMSI 208 15[37] pour identifier son réseau[38]. En décembre 2011, l'Arcep a confirmé que le réseau de Free remplissait les conditions de couverture de la première échéance (wikipédia)
En théorie, oui. En pratique, non : c’est bien moins coûteux de couvrir des % de population en couvrant les villes qu’en couvrant la campagne, du fait de la bien plus grande densité de population… Et c’est ce qu’à fait Free Mobile, en couvrant justement d’abord les grandes villes.
Parce que même si les points haut sont plus cher, c’est pas dans des proportions suffisantes pour que ça soit moins cher de couvrir à la campagne, surtout qu’à la campagne le coût de raccordement d’une antenne est aussi plus élevé (en ville, au début c’était littéralement des lignes ADSL dégroupées avec une Freebox qui raccordaient certaines antennes…).
Quand au fait que c’était que 27% au début, c’est quand même une évidence : tu ne peux pas exiger d’un nouvel entrant qu’il ait 90% de couverture dès son entrée sur le marché, un réseau qui couvre 90% ça ne se déploie pas du jour au lendemain (comme le précise l’article que tu cites, les 27%, c’était au lancement commercial de l’offre… donc fallait déjà avoir assuré cette couverture sans aucun abonné).
Les autres opérateurs n’avaient d’ailleurs pas non plus une obligation de couvrir à 90% dès l’ouverture commerciale de leurs offres 3G, et pourtant pour eux c’était théoriquement plus facile d’assurer rapidement une large couverture 3G, puisqu’ils avaient déjà les points hauts de leurs réseaux 2G.
Tiens, voilà la carte de couverture de Free Mobile début 2012 (rappel, le service a été commercialement lancé en janvier 2012) :
(source : rapport de l’ANFR)
C’est pas franchement une couverture privilégiant la campagne plutôt que les villes…
Et si on compare avec la carte de la densité de population en France, ça se superpose plutôt bien :
Avec cependant deux exceptions notables, la côte d’Azur (ce qui peut s’expliquer par la topographie particulière de la zone : c’est dense, mais très vallonné, ce qui complique la couverture) et Paris.