La Commission européenne a envoyé ses conclusions préliminaires à Meta, estimant que son modèle « pay or consent » (pour « le paiement ou le consentement ») pour Facebook et Instagram viole le règlement sur les marchés numériques (DMA). L’entreprise est soupçonnée de ne pas offrir d’alternative satisfaisante aux utilisateurs refusant le partage de leurs données personnelles.
Et pendant ce temps on laisse tranquille les médias qui contournent le RGPD en proposant l’abonnement comme seule alternative à l’acceptation des cookies.
Très juste.
Dixit Meta : « ils sont chiants, ces européens, on ne peut même pas s’engraisser tranquillement comme des cochons ».
J’ai un peu de mal avec ça… on a quand même pas un pistolet sur la tempe qui nous oblige à utiliser Facebook ou Instagram. Ce n’est donc pas complet, c’est « Pay or consent or forget ».
tu n’as pas conscience des conséquences indirectes de ces rançonnements, car ce n’est pas visible
Je réitère :
Rançon : Exiger de (qqn) une somme d’argent sous la contrainte.
D’où tu es contraint de t’inscrire et/ou utiliser Facebook ?
Facebook est dans une position dominante sur le marché, qui le rend plus difficilement contournable. Par exemple, c’est parfois le seul mode de contact et/ou de communication proposé par certaines entreprises.
Cette position dominante induit donc des obligations supplémentaires en termes de protection du consommateur.
J’ai un compte Facebook et, pourtant, je n’y vais pratiquement jamais, je m’en sorts très bien pour autant.
Je n’ai encore jamais eu le cas d’une société dont le seul mode de contact est Facebook (je ne pense pas que ce soit légal d’ailleurs).
Et si, vraiment, c’est le cas, je pense qu’il y a plein de concurrent prêts à t’ouvrir leurs bras.
->était
il y a doit y avoir encore des parents, des tantes ou des collègues quinqua qui sont encore dessus, mais la jeune génération est sur snap, insta, tiktok (avec même plusieurs comptes, amis, drague, famille) pas sur facebook. Comme Twitter, quel jeune d’aujourd’hui a un compte sur X?
La contrainte, c’est que la demande est effectuée après des années, pas loin ou plus d’une décennie pour certains.
Ils y perdraient donc tous leurs échanges, leur relations virtuelle et le meilleur noeud de leur relation anciennes, leur carnet d’adresse.
Malheureusement et à mon grand regret, pour toute une génération FB (entre autre) c’est LA zone de socialisation de mes vieux et de beaucoup de leurs amis, en partir est inenvisageable pour eux, c’est leur liaison quotidienne avec leurs amis et leur famille.
Alors contre ça oui, on peut te rançonner n’importe quoi.
Alors, déjà, c’est faux, on peut, comme sur n’importe quel service en ligne, demander une copie de toutes ses informations.
Ensuite, ce n’est donc pas une rançon, mais bien un échange commerciale.
A toi de décider si la proposition de valeur est réellement supérieure au tarif demandé.
À ce compte là, tout ce qui se vend se fait contre rançon (tu veux mes patates, c’est 5 €… quoi ? je suis rançonné !).
Tu as trois choix : payer, échanger tes données ou partir… on ne peut pas vraiment dire que tu n’aies aucune alternatives ou un couteau sous la gorge…
Et dire que c’est LA zone de socialisation, ça tient du non-sens, puisqu’il n’y a rien de plus désocialisant que les plateformes en ligne. La socialisation, c’est en premier lieu le vrai contact humain (celui qu’on ne fait pas un téléphone à la main [pour discuter sur FB ou autre, bah oui, le vrai contact humain, c’est pas suffisant]), ensuite tu as le téléphone, le mail, le courrier, les apps de messageries…
rançon est bien sûr et c’est une évidence, utilisée pour son image.
Ce qu’on te rançonnes c’est ton historique. Tu étais en mode gratis, tu ignorais totalement la portée et les implications de ce qu’on peut littéralement appeller un vol de données personnelles.
Ce mode crée, que tu le veuille ou non, une dépendance, surtout csur cette catégorie de population.
Je rappelle que l’exact Moto de FB c’était « Facebook c’est gratuit, et ça le restera toujours ( texto ) »
ce genre de phrase t’amène à investir durablement ta socialisation là dedans.
lorsque soudain on te dit « maintenant soit tu files des thunes, soit tu acceptes que je te prenne tes données, soit tu reverras plus tes potes FB » je ne peux appeller ça qu’une rançon.
mais je conçois que tu en restes à la stricte application littérale du terme, je le conçois.
Il ne faut pas être bien fute-fute pour croire qu’on utilise une application gratuitement, alors qu’il y a des milliers d’employés qui y travailler derrière, avec un CA de plusieurs milliards, mais sans contrepartie.
C’est toujours gratuit et le modèle n’a pas changé, c’est l’utilisation des données.
Pour mes vieux cette « magie » ne les intéressent pas, pour eux c’est comme la télé, ça a toujours été gratuit et c’est financé par la pub
Ça pourrait être légal en fait : le RGPD oblige de permettre de refuser facilement les cookies. Mais pas de donner un accès libre au site sans ces cookies. La demande d’un abonnement semble légale, tant qu’aucun cookie non-nécessaire n’est sauvegardé.
2/ Les incertitudes autour du cookies wall
…
En cause, la dernière décision du Conseil d’Etat en la matière du 19 juin 2020[3], qui annulait partiellement la délibération du 4 juillet 2019[4] de la CNIL en considérant que cette dernière ne pouvait légalement interdire les « cookies walls » dans ses lignes directrices dans le cadre d’un acte dit « de droit souple ».
…Le paiement constituera-il une alternative satisfaisante au refus de cookies tiers ?
Dans l’attente des éclaircissements à ce sujet en provenance de l’Union Européenne, ce type bandeau cookies confirme l’importance du rôle du Délégué à la Protection des Données, qui doit s’assurer dans le cas d’une offre payante d’accès à un site internet qu’aucun traceur n’est utilisé.
C’est comme la politique : soit tu t’intéresses à elle, soit elle s’intéresse à toi.
Ce n’est pas si évident que ça, l’article le souligne bien. Le conseil d’Etat n’a fait qu’annuler une délibération de la CNIL, la légalité des pay wall n’est pas clairement établie à en croire cet article.
Merci Captain Obvious. A ton avis, que veulent dire les : « Ça pourrait être légal", décision… qui annulait partiellement… », « Dans l’attente des éclaircissements… » etc. ?
Mec, c’est toi qui viens nous bassiner à grands coups de « peut-être ». Je te renvoie à ce que disait Coluche sur les journalistes qui n’en savaient pas plus que ça.