Les utilisateurs de Coinbase peuvent maintenant s’inscrire pour mettre en staking leur ether (ETH) dans le cadre d’Ethereum 2.0.
Bloquer les ETH jusqu’au lancement de la phase 1.5 peut en refroidir plus d’un. Quand on voit la fiabilité de la fondation Ethereum à livrer sa feuille de route à temps, ça pourrait pour le même prix être dans 5 ans. Surtout que pour arriver à ETH2, il y a encore pas mal de défis techniques à relever.
Il faut avoir sacrément confiance en Ethereum alors qu’ils n’ont toujours pas de produit final. Je dirais même sans réelle application commercialement viable actuellement car pour moi les ICO’s sont pour la plupart juste une nouvelle forme de crowdfunding, les utility tokens sont pour beaucoup juste une nouvelle forme de programme de fidélité et les projets DeFi n’ont de décentralisés que leur nom. Après faut avoir aussi confiance en Coinbase mais ça devrait être moins un problème.
Est-ce que quelqu’un a des liens pour m’expliquer ce qu’est l’ETH et les contrat, proof of work/stake ?
J’ai du mal à comprendre. Merci
Outch! il y a des livres entiers à propos de ça mais je vais essayer de résumer. Avant toute chose, je ne suis pas impartial car je suis ce qu’on appelle un Bitcoin maximaliste, je ne vois pas d’intérêt dans les autres crypto-monnaies que Bitcoin.
Ethereum est initialement basé sur le code de Bitcoin. C’est ce qu’on appelle un « hard-fork ». Le but de ce projet est d’offrir des « smart contracts » et « un ordinateur décentralisé ».
L’idée d’un « smart contract » est de pouvoir déterminer des opérations entre plusieurs parties sans qu’elles n’aient besoin de se faire confiance ni qu’elles aient besoin d’un intermédiaire. Des applications intéressantes seraient un système de vote électronique ou une application de traçabilités des matières premières d’un produits (médicaments, nourriture, etc). Dans la pratique, des blockchains centralisées comme OpenLedger peuvent couvrir presque les mêmes besoins pour un coût moindre.
Un « ordinateur décentralisé » reviendrait à offrir les mêmes services qu’un cloud du genre d’Amazon (AWS) ou de Microsoft (Azure) mais sans intermédiaire. Le problème avec ça, c’est que selon le fondateur d’Ethereum lui-même, le coût d’utilisation de cette utilisation est 1 million de fois plus élevé qu’un cloud classique mais il estime qu’Etherum V2 devrait réduire ce surcout à (juste) 1000x plus cher. De souvenir, il a annoncé ça lors d’une convention sur l’Ethereum en 2018 suite à quoi j’ai revendu tous mes ETH. Perso, je trouve très cher le besoin d’avoir une décentralisation par rapport à un cloud classique.
POW/POS:
Ce sont deux systèmes de validation de block de la blockchain. En gros, ce qui permet de valider et d’inscrire les transactions dans la blockchain.
POW = ProofOfWork. La validation se fait sur base d’une preuve de travail. Dans le réseau Bitcoin et Ethereum il faut résoudre un problème mathématique ultra complexe par essai/erreur. C’est comme essayer une à une chaque combinaison d’un cadenas jusqu’à parvenir à l’ouvrir. Ca demande une puissance de calcul phénoménale et donc ça a un coût énergétique (en électricité) immense. C’est l’impact écologique de ce travail qui pousse beaucoup de gens à se tourner vers le ProofOfStake.
POS = ProofOfStake. En utilisant POS, une blockchain délègue la validation des blocks à ceux qui mettent en jeu des jetons de la blockchain (des ETH pour Ethereum). S’il y a un consensus entre les validateurs d’un block contenant plusieurs transactions, ils sont rémunérés avec des jetons créés pour eux. S’il n’y a pas de consensus, ils perdent une partie de leur investissement comme punition. Le problème avec ce principe de validation est qu’il n’y a plus de validation mathématique mais une délégation de pouvoir autour de gros acteurs. Sachant que les créateurs d’Ethereum ce sont octroyés une très grande partie des ETH disponibles avant le lancement du réseau et que les plateformes d’échange de crypto-monnaies ont beaucoup d’ETH, je ne serais pas surpris de voir le réseau Ethereum se centraliser autour d’un très petit nombre d’acteurs. Un autre problème est que ce principe rémunère les gros investisseurs qui jouent le jeu et les autres qui ne participent pas au processus de validation voient leur investissement dilué dans la quantité totale de jetons qui ne fait que grossir. Là où dans POW ceux qui reçoivent des jetons, les mineurs, doivent les revendre pour couvrir leurs coûts de fonctionnement et ainsi le remettre dans le marché, POS permet aux validateurs d’emmagasiner plus de ETH et de devenir de plus en plus gros.
J’ai essayé d’être le plus neutre possible dans mon explication car selon moi, l’impact écologique du POW dans Bitcoin sera plus que contrebalancé par l’impact ultra positif pour l’environnement d’une monnaie déflationniste comme Bitcoin sur la surproduction industrielle et agricole. Mais c’est un autre débat.
J’avais prévenu
Merci d’essayer d’expliquer aux néophytes que nous sommes. Comme toujours je ne suis pas sur que j’aime tout ce que je lis mais en tous cas c’est instructif.
Mercii ! Super les explications