Ta première réponse est truffée d’arguments fallacieux, et ta deuxième en contient encore — notamment un énième homme de paille.
Ceux qui argumentent de manière malhonnête et dénigrent la science comme tu le fais, je ne les prends pas au sérieux.
Cependant, puisque tu n’es sûrement pas le seul à lire ces lignes, je vais exposer clairement les sophismes que tu emploies — pour que chacun voie à quel point tu maltraites la science.
1. Homme de paille
On dirait que pour toi la science ne se trompe jamais et ne peut donc pas être remise en question…
Tu déformes ma position en me prêtant un scientisme dogmatique que je n’ai jamais exprimé. C’est plus simple de critiquer une caricature que d’affronter des arguments réels.
2. Appel à l’ignorance
C’est bien pourtant par la remise en question d’une science considérée infaillible qu’on en est aujourd’hui à mesurer les ondes émises par des collisions de trous noirs…
Tu laisses entendre que, puisque la science s’est déjà trompée, toutes les remises en question se valent. La science progresse par remise en question, mais toutes les remises en question ne sont pas équivalentes et doivent être fondées.
3. Généralisation hâtive
La science ça se trompe, ça construit des barrages à des endroits inadaptés…
Tu extrapoles à partir de cas isolés pour décrédibiliser l’ensemble de la démarche scientifique. Une erreur ponctuelle n’annule ni la méthode ni ses apports.
4. Causalité douteuse (post hoc)
C’est bien par la remise en question d’une science considérée infaillible qu’on en est à…
Tu sous-entends que toute avancée scientifique vient d’un rejet de la science établie. Non : elle vient d’analyses solides, vérifiables, pas de contestations gratuites.
5. Appel à l’émotion / culpabilité par association
…la dépendance toujours plus importante à Rosatom… donc à Poutine…
Tu introduis ici un argument émotionnel et politique pour discréditer le nucléaire, sans rapport direct avec la validité scientifique du sujet.
C’est une culpabilité par association, typique des raisonnements malhonnêtes. C’est en réalité un double argument fallacieux, puisque la France ne dépend en rien de Rosatom : au plus, quelques contrats mineurs et non stratégiques existent (dans la recherche ou la gestion des déchets, par exemple).
6. Fausse dichotomie
Science infaillible vs. science faillible = à rejeter
Tu laisses entendre que si la science peut se tromper, elle ne vaut pas mieux que la croyance. Faux dilemme : la science n’est pas parfaite, mais elle progresse précisément par correction de ses erreurs — c’est ce qui fait sa force.
Et dans ta dernière réponse, on retrouve :
- une attaque ad hominem (tu me traites de « mec qui ne sait pas lire »)
- un nouvel homme de paille (je serais « scientiste dogmatique »)
- un glissement sémantique entre science et scientisme
- une généralisation abusive à partir de cas spécifiques.
Ça commence à faire beaucoup, non ?
Pour résumer : Puisque tu choisis d’appuyer tes propos sur une distorsion de la réalité, je me permets de souligner que ton raisonnement relève davantage d’un positionnement militant que d’une analyse fondée. Ce n’est pas parce que l’on croit à une idée que tous les moyens rhétoriques deviennent acceptables.
Donc oui, j’ai bien lu — et en détail — ton post initial. Et non, je ne souhaite pas débattre avec quelqu’un de toxique qui balance des arguments fallacieux toutes les deux lignes.
Bisous 