Tout est dans les bulles… dans l’huile ! Une équipe grecque a réussi avec une expérience embarquée dans un vol « Zero G » à montrer que l’impesanteur n’est pas un obstacle pour faire frire des aliments. Une bonne nouvelle pour les futurs astronautes et toute une gamme de bons petits plats dans l’espace !
Merci de la part d’un cuisinier amateur mais où trouve-t-on l’équipement ? :-))
« …faire frire des aliments. » Et pour la Feta ça marche aussi ?
Pour avoir un peu voyagé dans ma vie, je peux assurer que tout se qui se mange peut être frit.
Et des fois, même le reste.
uniquement si vous arrivez à mettre votre cuisine en apesanteur après le reste est un jeu d’enfant
C’est vrai que je n’avais pas pris ce petit détail en considération…
Je suis triste car la frite est comme la banane : ça a 2 bouts mais y a pas eu de blague…
Nicgrover: Fan n°1 ou tu as une alarme des qu’un article est posté ?
Allez les belges, on postule, il y aura des frites dans l’espace
La frite, cette invention parisienne, pourra donc être proposée également aux martiens que les hommes inviteront dans les autres mondes
Pour être honnête, je ne crois pas trop aux voyages longs dans l’espace pour l’espèce humaine. 12 mois me semble être un maximum, et encore, en supposant que les vaisseaux soient suffisant blindés contre les rayonnements cosmiques, ce qui les rendrait très lourds.
Et on n’a pas encore abordé les raisons pour lesquelles des êtres humains iraient se promener aussi longtemps dans l’espace :
- • faire des galipettes sur Mars, c’est chouette pour le symbole (oui, j’aimerais voir ça), mais en pratique, l’intérêt reste limité. On ne va pas exploiter des ressources sur un puits de gravité quand il y a autant d’astéroïdes. Et il faut que l’équipage soit capable de tenir debout une fois arrivé, ce qui demande des équipements supplémentaires sur les vaisseaux.
- • exploiter des ressources minières sur des astéroïdes : en effet, c’est envisageable, mais il faut gérer le stress psychologique des équipages et donc avoir un environnement agréable, ce qui alourdit les vaisseaux. Je rappelle qu’une mission de SNLE, ce qui est le plus similaire à une mission dans l’espace, dure entre 2 et 4 mois, et la principale raison pour cette durée est justement la résistance de l’équipage au stress de l’isolement. Stress mitigé par le fait que même en cas extrême, on peut interrompre la mission et revenir à la maison en quelques jours. Quadrupler cette durée me paraît le maximum ”raisonnable”, même si je pense que le principal risque d’une mission vers Mars telle qu’envisagée par Musk est le pétage de boulon d’1 membre de l’équipage qui s’ensuivrait d’une tuerie.
- • la colonisation d’une planète dans le système solaire : quand on en sera au point de pouvoir envisager de terraformer Mars ou Vénus, on sera probablement en mesure de concevoir des navires à propulsion nucléaire capable d’atteindre ces destinations en 1 ou 2 mois, donc pas besoin de concevoir un vaisseau capable de faire tenir un équipage pendant 12 mois. On peut se passer de friture pour ce temps-là.
Après, l’exploration et la colonisation d’autres systèmes stellaires n’aurait aucun sens en arche générationnelle. Ça fait de chouettes histoires de science-fiction, mais ces histoires omettent un détail important : qui paie ? Puisqu’il n’y a aucun moyen qu’il y ait un jour retour sur investissement.
La seule méthode réaliste (c’est-à-dire sans inventer le bond PRL pour aller plus vite que c) pour aller coloniser des planètes en dehors du système solaire est d’équiper le soleil d’un propulseur Caplan alimenté par un essaim de Dyson (comme la sphère, hein, pas les aspirateurs), la Terre elle-même servant d’arche générationnelle. Une fois à proximité (donc, environ 1 année-lumière) de l’étoile cible, on balance des vaisseaux à voile solaire poussés par des super laser à 0,6c et il leur faut environ 13 mois et demi (temps vu de l’intérieur du vaisseau, 17 mois vu de l’extérieur) de voyage, ce qui reste beaucoup mais peut-être envisageable. Voir la vidéo YouTube de Kurzgesagt sur le moteur stellaire.
C’est déjà dramatique si une bulle d’eau froide se met à flotter en apesanteur sans être rattrapée, alors une bulle d’huile à 200 degrés, comment dire…
Nan nan je suis (suivre…) l’actualité et interviens. Pas toujours dans le bon sens voulant toujours prendre ceux interdits…
Pour s’affranchir du poids du vaisseau, la solution (je pense) serait de construire le dit vaisseau dans l’espace; Il n’aurait donc plus à décoler. Par contre ça sous entend aussi qu’il ne se pose jamais.
La masse pose aussi problème pour accélérer et ralentir le bidule.
Dans un espace clos et donc non aere j’ose pas imagine les odeurs de fritures …
Le sujet et ton message m’intéressant !!
Ce qu’il faut accepter avec les voyages dans l’espace, c’est que très « rapidement », il faut accepter de ne pas revenir à son point de départ.
Y’a 2 limites à toutes espèces qui s’aventurera dans l’espace :
1/ La vitesse de déplacement. Donc indirectement la quantité d’espace qu’on peut voir/traverser/voyager en une existence.
2/ Le temps. Qui si on l’a, réduit à quasi néant la nécessité de la vitesse. Après tout, si tu peux vivre 10 milliards d’années, t’es pas à quelques millénaires près pour aller quelque part.
Ensuite, qui dit voyager dans l’espace dit potentiellement 2 choses qui peuvent s’entrecroiser :
1/ La nécessité d’adapter son organisme à la vie dans l’espace.
2/ Adapter la vie dans l’espace à notre organisme.
3/ Un mélange des deux…
Dans tous les cas, à un moment donné t’es plus la même bestiole ou tu transformes tous les environnements en un seul et même modèle (ton modèle de départ).
Le rayonnement cosmique on s’en fout, les blindages actuels font très bien le boulot, et tu te fais pas crâmer par les rayons tant que t’es pas dehors à danser devant l’étoile du coin.
Par contre, ça amène à nouveau le sujet de la longévité. Si ton ADN se fait retoucher à la volée par le moindre rayon qui te traverse, ça peut poser problème.
Mais ce n’est pas inéluctable. Les tartigrades ont un mécanisme qui répare leur ADN même s’ils se mangeaient une bombe A sur la gueule (c’est d’ailleurs les seuls qui sont susceptibles d’y survivre si on devient vraiment très cons avec nos jouets).
Donc on en revient à la limite du Temps.
Tant qu’on est pas capable d’excéder le siècle, et des vitesses faramineuses qui s’approchent de celle de la lumière, ou de maîtriser des raccourcis dans l’espace-temps (traverser en quelque sorte l’espace pour aller artificiellement « plus vite que la lumière »), et bah on va avoir du mal à trouver des volontaires.
Actuellement, il y a déjà eu plusieurs tests de vie en autarcie pour imiter un voyage sur Mars.
Régulièrement maintenant il y a des tests grandeur nature de ce genre, sur Terre. Justement pour voir comment les gens se comportent…
Evidemment, entre sur Terre et dans l’espace pour aller sur Mars, c’est pas tout à fait la même chose.
La question du « qui paie » est à mon sens une connerie (je dis pas que tu dis une connerie, je dis plutôt que c’est une connerie humaine de penser comme ça).
Parce qu’imaginons que pour une raison X ou Y la vie sur Terre n’est plus possible, t’inquiète pas que le système économique n’aura absolument plus aucune valeur, et qu’on se bouger les miches pour juste utiliser toutes les ressources à disposition pour sauver le maximum d’humains qu’on pourra, sinon ça finira par être juste 0.
C’est comme pour une pandémie. Même les pays les plus débiles économiquement ont accepté la gratuité du vaccin.
Et c’était pour du 3 % de morts parmi les infectés.
Maintenant imagine une Peste Noire avec une mortalité entre 30 et 60 %, et qui touche aussi bien les vieux que les enfants, et d’un coup t’entendra absolument plus parler de système économique et de faire payer quoi que ce soit. Non non, ça sera la priorité avant tout, et ça sera donné à tout le monde à la minute où on aura trouvé un traitement.
Parce que c’est une question de survie.
Or, l’économie, la finance, la fiscalité, ce ne sont pas des sujets de survie.
Quand il faut choisir entre manger une tomate et manger un lingot d’or, y’en a qu’un des deux qui te permet de passer le jour. L’autre te fera juste mourir riche. Comme un con.
Je ne sais pas ce qu’il faut comme « retour sur investissement » quand tu découvres juste une toute nouvelle planète !! Imaginons juste que ça soit une planète similaire à la Terre. C’est inestimable !!
De l’eau (élément parmi les plus rares de l’univers. L’or à contrario n’est PAS rare !!).
Des minéraux, des briques de vie ou permettant de l’héberger. Comment tu veux quantifier ça ?
Il y a donc 2 vrais problèmes majeurs :
1/ Notre espérance de vie. 50/100/120 ans, c’est ridicule. C’est être un éphémère à l’échelle de l’univers. Pas hyper utile ni pratique si tu veux/as besoin d’aller dans la galaxie d’à côté.
2/ Notre système économique débile qui oublie la réalité des ressources. On le voit bien, on prend l’or pour une valeur sûre. Le jour où t’as un gugus qui arrive avec une météorîte d’or, le cours crash indéfiniment. A côté de ça, va trouver de l’eau dans l’univers…
3/ Et le bonus : notre incapacité à penser à long terme en tant qu’espèce. Et ça, c’est une des raisons du pourquoi nous ne sommes que des bébés dans leur berceau à l’échelle de l’univers.
Pour l’eau, je ne suis pas d’accord. On en trouve partout, certes pas encore sous forme liquide, mais c’est assez courant. Sur Mars, sur les satellites de géantes gazeuses, etc.
Pour les rayonnements cosmiques, ben justement, ce sont des trucs assez violents, le blindage, ca coûte très cher en carburant. Sur Terre, on est protégés, mais en dehors des ceintures de Van Allen, c’est mort.
Alors, certes, on peut utiliser les réserves d’eau du navire pour s’en protéger (il me semble que 5 à 10 m d’eau protègent de la moitié des rayonnements), mais ça représente une masse énorme.
Pour le retour sur investissement, c’est justement le nœud du problème : si les investisseurs sont ceux qui initient le voyage, ben, c’est qu’ils ont leurs raisons, mais ça ne change rien au fait qu’ils ne verront pas, voire ne sauront même pas, ce qu’il adviendra.
Comme tu le dis, le principal problème c’est une espérance de vie très faible.
C’est tout l’intérêt d’utiliser un propulseur Caplan. L’Humanité n’a pas à sacrifier ses ressources pour une hypothétique découverte faite par quelques pignoufs qu’on ne reverra jamais, et une fois une nouvelle étoile atteinte, si on y trouve une planète habitable, on peut construire un nouveau propulseur Caplan pour lancer ce système stellaire dans une autre direction et continuer à explorer. On n’aurait pas à disperser des ressources dans des vaisseaux qui ne rapportent rien.
【J’ai pas fini, mais j’arrête là pour le moment, histoire que tu puisses commenter entre deux】
J’ai cherché des données « exactes », mais en 3 minutes je ne trouve pas de choses fiables.
Ceci dit, l’or étant un des composés chimiques de base de l’univers, et l’eau quelque chose qui survient uniquement dans des conditions spécifiques, la phrase attribuée à Hubert Reeves semblerait bien vraie.
C’est à dire : l’eau est bien plus rare dans l’univers que l’or !
Et ce n’est pas parce que la Terre, ou Europe, est majoritairement constituée d’eau que ça change grand chose dans l’immensité de l’Univers.
ça, c’est notre biais à nous qui vivons sur une des rares planètes de l’univers qui comprend autant d’eau (qui au passage ne vient ça se trouve pas d’elle directement, mais de météorites et autres comètes… !).
De même, notre eau est surtout salée.
C’est l’eau douce qui nous importe. Et la plus rare des deux, je ne sais pas laquelle c’est. (par contre l’eau douce, c’est quasi rien sur le total de l’eau.
P’tite recherche pour les ratios :
Eau salée contenue dans les océans : 97,5 % soit 1 365 millions de milliards de m³
Eau douce contenue dans les lacs, rivières, glaciers, nappes phréatiques, etc. : 2,5 % soit 35,2 millions de milliards de m³
Donc non, c’est courant sur Terre. Pas dans l’Univers.
Si on perd la planète Terre, faut trouver des Europes très très vite, parce qu’on sait pas du tout quand est-ce qu’on en retrouvera.
Par contre de l’or, oui, y’a moyen, parce que la formation des étoiles a tendance à en former comme un paquet d’autres trucs.
Oui, ça représente une masse énorme pour se protéger.
D’où l’intérêt de plutôt se « rétro-ingénierier » au niveau de l’ADN pour le forcer à se réparer de lui-même, d’une manière ou d’une autre. Ce sera moins lourd à porter.
Dans le même principe que le propulseur Caplan, il y a depuis longtemps l’idée théorique de créer des sondes façon « réplicateur de Stargate » qui iraient visiter l’Univers (sans humain à bord), et utiliser la matière qu’elles trouvent pour essaimer et continuer la recherche de planètes « habitables ».
Se faisant, elles se répliqueraient et de temps en temps y’en a une qui nous reviendrait avec les coordonnées d’une planète intéressante.
Les sondes n’ayant pas besoin de porter grand chose d’autre que le plan et des outils pour se multiplier, ça semblerait être une option à moindre coût, et à moindre risque.
Il y a le nom de quelqu’un lié à ce type de sondes, mais je l’ai oublié. :x
Par contre, comme tu le dis, si c’est des investisseurs que doit venir ce genre d’initiatives, on est mal barré ! (ou on est pas parti justement).
Y’a un moment faudra vraiment se pencher sur ces sujets, car la Terre et surtout les conditions de vie actuelles ont encore 300 Millions d’années.
Après quoi, la vie telle qu’on la connait sera impossible. La Terre sort de la zone d’habitabilité. Avec tout un tas de conséquences qu’on a peut-être déjà imaginé, et d’autres peut-être pas encore…
Dans tous les cas, humains ou autres bestioles, il faudra se barrer.
Donc autant y réfléchir avant le dernier jour…
La chaîne Kurzgesagt (qui est d’ailleurs à l’initiative du concept de propulseur de Caplan) a proposé un plan pour terraformer Vénus en 6000 ans.
Comme pour le propulseur de Caplan, ça demande quand même des technologies qu’on n’a pas encore mais qui ne sont pas irréalistes.
Et c’est vrai que de ce point de vue, l’eau est plus rare que l’or, mais largement assez courante pour que ce ne soit pas un problème fondamental. L’hydrogène et l’oxygène étant encore plus abondants que l’or, on pourra toujours se débrouiller pour récupérer de l’eau par-ci par-là.
Le truc des réplicateurs (j’ai oublié le nom aussi), c’est associé au paradoxe de Fermi si je me souviens bien. Et là encore, ça reste du matériel très complexe. On a déjà du mal à faire atterrir des bidules sur la Lune, et les plus vieux engins dans l’espace comme les sondes Voyager n’ont déjà quasiment plus de jus après moins de 100 ans en dehors de notre orbite et elles n’ont fait qu’observer des trucs.
Pour moi, la complexité des sondes réplicatrices est à peu près au même niveau que celles pour le propulseur Caplan ou l’essaim de Dyson.
Mais c’est en effet une autre solution à l’exploration interstellaire. Beaucoup moins sexy que le propulseur Caplan cependant.
Si tu aimes Kurzgesagt, je te recommande aussi PBS Space time.
Effectivement, avec les quantités d’H et O, y’a surement moyen. Mais ça coûte… de l’énergie !
Pour les sondes réplicatrices, on peut imaginer qu’elles utilisent systématiquement dès que possible la force d’attraction du plus gros objet à portée, afin de toujours profiter d’une poussée en réduisant leur besoin de puiser dans leurs propres ressources.
Quitte à faire des tours et des tours autour d’une étoile/planète, pour ensuite se propulser plus loin après avoir (re)pris un peu de vitesse.
Mais oui, c’est pas non plus la simplicité…
Après, rien n’a jamais été simple dès lors qu’on ne l’avait jamais réalisé.
Le mythe d’Icare, au-delà de l’aspect se rapprocher des « dieux », c’est aussi l’impossibilité de voler.
Et en fait, non. Juste différemment.
Peut-être qu’un jour avoir un vaisseau dans l’espace nous sera aussi évident et familier qu’avoir une voiture dans le garage.
Maintenant, plus on tarde à bosser sérieusement sur ces sujets, et plus ça nous paraîtra « impossible ».