Commentaires : Elles ont le vent en poupe, mais savez-vous comment sont nourries et entraînées les IA?

Derrière, ce sont des êtres humains situés en Afrique ou en Asie, a priori toujours faits de chair et d’os et donc pas du tout artificiels, et « légèrement » moins bien payés que les employés de Meta ou de Google.

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D’accord, mais :
Des « petites mains » pour la reconnaissance vocale, basées en Afrique ou en Asie ont des accents différents de celle de l’américain (ou le français) moyen. Comment les IA vont s’y retrouver ?

« comment sont nourries et entraînées les IA ? »

Avec toutes nos informations collectées et revendues par Google et consorts…

Non.
Google ne revend rien. OpenAi vole par contre tout le web.

ça devient scandaleux que des pauvres travaillent désormais…
vraiment, y’a pas à dire, on vit dans un monde merveilleux.

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Un article brillant et très instructif. Merci Rémi !

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serged : « Des petites mains pour la reconnaissance vocale, basées en Afrique ou en Asie ont des accents différents de celle de l’américain (ou le français) moyen. Comment les IA vont s’y retrouver ? »

J’avais vu un reportage il y a quelque temps qui montrait des pauvres en Amérique du Nord ou en Grande Bretagne qui travaillaient pour des salaires de misère. Vu que c’est présenté comme une activité « libre » via une application en ligne (un peu comme un jeu que vous exercez quand bon vous semble), ça échappe totalement au droit du travail et permet de payer sous le seuil de pauvreté. Ces invisibles n’ont absolument aucun droit, c’est le pire de ce qu’on peut trouver dans l’ubérisation.

Ainsi, nombre d’algorithmes vocaux ont été optimisés par des mères célibataires ou des retraités pauvres pour moins de 2$ de l’heure. L’exploitation derrière les écrans n’a pas de frontière, ça peut être à l’autre bout du monde ou chez votre voisin. Même si le gros des troupes se trouve dans des pays pauvres.

Pour le reste, comme par exemple le tri des images criminelles, pédo-pornographiques ou d’actes de tortures et de barbarie, j’avais vu qu’il y avait beaucoup de travailleurs asiatiques qui visualisaient des milliers d’images 12h par jour dans des locaux anonymisés. Ils travaillent essentiellement pour les grands noms de la tech, Facebook étant un des plus gros clients. Souvent la nature exacte du travail est cachée lors du recrutement. Ils finissent presque tous traumatisés à vie, avec des suicides et des atteintes psychiatriques lourdes.

On peut clairement parler d’esclavage moderne. Puisque dès qu’une personne est détruite, elle est dégagée sans ménagement et aussitôt remplacée par une autre qui sera détruite à son tour, depuis des années et dans l’indifférence générale.

Derrière les applications dites intelligentes et les effets « Woah », se cache parfois une odeur de sang.

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Comme quoi le vrai waouh c’est que l’esclavage continue

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Allez voir sur Artstation, les artistes mènent la guerre à la plateforme contre les IA, qui volent leurs œuvres.

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