Commentaires : Électricité : le solaire et l'éolien doublent le gaz pour la première fois!

En cinq ans, le monde a progressivement augmenté sa production d’énergie renouvelable pour atteindre des ordres de grandeur qui laissent entrevoir une réponse aux défis de l’électrification progressive de nos usages et des crises énergétiques actuelles et futures.

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La baisse des coûts de fabrication est une chose, mais savoir que l’energie qui a servie à leur fabrication et leur transport est largement constituée d’energie fossile, cela devrait relativiser les choses.
Par ex si un panneau solaire chinois produit grâce a de centrales a charbon n’est pas cher, ce n’est pas une bonne nouvelle.
Ni meme une raison pour « accelerer » leur utilisation: sur leur durée de vie, ils doivent plus que compenser les emissions de fabrication.
Et sur ce point, les renouvelables ont de gros progres a faire.

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Dans dix à quinze ans, cette proportion de mix entre éoliennes et panneaux photovoltaïques aura encore monté, et il ne faut pas oublier le nucléaire dans tout ça, qui joue le rôle d’arbitre en proposant de l’énergie à la demande quand les éoliennes s’arrêtent (pas toutes, hein) par manque de vent ou que les panneaux solaires manquent de soleil ou de lumière, j’aime ce genre d’articles plus sérieux.

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Je suis curieux d’entendre l’avis de Jean-Marc Jancovici sur ce sujet !

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La production nucléaire ne se module pas/n’est pas pilotable assez rapidement (même s’il y a du progrès ces dernières 5 années, EDF visant une variation de 80% en 30mn). Les productions les plus réactives (donc utilisées pour compenses les variations de la demande) sont l’hydro (STEP incluses) et le gaz.
Pour moduler rapidement, il faudra donc allier au nucléaire une production pilotable quasi immédiatement, utilisée temporairement pendant que le nucléaire s’adapte plus lentement.

Sur les dernières 24h en France : la part du nucléaire est quasi-constante, entre 45,2 et 45,5GWh.
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Je suis désolé si j’ai dit une bêtise, mais 30 Min, ça me paraît assez réactif, enfin, je ne connais pas grand-chose à l’électricité, mais est-ce que la durée de baisse de production de l’éolien et du solaire est directe, je ne crois pas, exemple : le vent cesse de souffler à telle vitesse, on va dire 100 Km/h et il descend à 20 Km/h, l’éolienne continue de tourner quand même, moins vite, je te l’accorde, mais ça laisse au nucléaire le temps de réagir, pour le photovoltaïque c’est un peu plus direct, et encore la lumière ne baisse pas d’un coup, comme en Afrique (Sénégal) et à l’équateur ou la lumière s’arrête presque d’un coup, il fait jour et cinq minutes après, il fait nuit (un peu plus « tricky ») mais on parle de nos contrées et puis s’il faut passer par les barrages ou le gaz, bey, on le fera, et ça nous fera avancer vers des énergies dites « vertes » ou écologiques. Du moment qu’on stoppe l’énergie fossile, c’est le peincipal.

Les pales s’orientent suivant la force du vent pour lisser la production

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Pas pour répondre aux variations de la consommation, qui sont elles plus brutales, en quelques secondes. :wink:

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Merci pour cette précision utile. :+1:

Ah oui, je n’avais pas pensé à la consommation, merci de ta réponse.

Evidemment, il y a un minimum relativement bas et surtout un maximum où elles s’arrêtent

Il n’y a pas que le jour/nuit qui peut engendre des fortes variations de la production solaire, il y a aussi les nuages, et là ça peut parfois être très brutal (ou une éclipse :sweat_smile: mais ça ça l’avantage d’être parfaitement prévisible). Bon en théorie, c’est aussi assez localisé, mais on n’est jamais à l’abri d’une baisse brutale de l’ensoleillement qui toucherait plusieurs gros sites de production à la fois.

Mais pour palier ça, on a l’hydraulique, qui garde toujours une marge de capacité (ie même en heure pleine, les centrales hydrauliques ne turbinent pas toutes en même temps) pour pouvoir répondre très rapidement à des variations importantes de la production EnR ou de la consommation. Les plus modernes peuvent désormais mobiliser une production de plusieurs centaines de MW chacune en moins de 5 minutes (et même sur les plus anciennes, il faut rarement plus de 15 min pour mobiliser la pleine puissance), et dans l’autre sens, les STEP peuvent atteindre une « consommation » de 5 GW en en quelques minutes également.

À plus long terme, RTE compte aussi sur les voitures électriques pour avoir sur le réseau une large puissance de consommation pilotable (ce qui compense le fait que la production n’est pas pilotable), dont une partie pourra même être inversée, en restituant de l’énergie au réseau si besoin.

En dernier recours, RTE a aussi la possibilité de réduire la tension sur une partie du réseau, ce qui a pour effet de diminuer la puissance consommée par certains appareils, en particulier ceux qui sont purement résistifs et qui sont souvent des gros consommateurs : convecteurs, fours, chauffe-eau, ampoules traditionnelles…