Coup de tonnerre pour les auteurs : la justice vient de donner raison à la société Anthropic, qui a numérisé des livres achetés pour entraîner ses IA. Cette pratique a, en effet, été considérée comme un « usage raisonnable ».
La présidente d’anthropic a dû lécher les c.uilles du juge…
Ou tout simplement le juge a compris ce qu’est une ia et a pris la décision la plus logique.
Le parallèle avec les écoliers est une évidence.
Le titre donne le ton d’un parti-pris qui va à l’encontre d’une décision de justice. Ils ont eu l’autorisation de numériser des livres, le terme « piller » n’est donc pas plus approprié que « brader », lorsque vous parlez de promotions insignifiantes.
Il y a aussi plusieurs univers dans celui du livre. Il y a des livres de sciences et médecine qui sont librement consultables en PDF sur internet. La Classification Internationale des Maladies (la CIM 8) l’est mais pas dans toutes ses versions, par exemple. Et puis une question me taraude concernant la littérature classique. Y a t-il des droits d’auteurs pour du Molière, les philosophes jusqu’à l’antiquité, etc…? Mais pour les romans, certainement. Et sinon y a t-il des droits d’auteurs pour les Agatha Christie par exemple ? C’est une large question.
Ou bien par partitions de musique : celles de Mozart, Chopin, etc…?
Les droits d’auteurs bénéficient aux héritiers, jusqu’à 70 ans (en France, ça varie selon les pays) après la mort de l’auteur.
Donc plus de droits d’auteur sur les œuvres de Molière par exemple, mais il y en a encore sur celles d’Agatha Christie pour une vingtaine d’années.
Dans le cas de cette dernière, il y a aussi pour les VF les droits du traducteur. Là aussi, 70 ans après la mort du traducteur. Donc les VF pourront éventuellement mettre plus de temps avant de passer dans le domaine public. Mais pas moins longtemps, même si le traducteur est mort avant elle : la traduction est aussi couverte par les droits de l’auteur original.
Mêmes règles pour les partitions de musique, et dans le cas des enregistrements il s’ajoute le droit voisins, qui dure 70 ans à partir de l’interprétation pour les artistes interprètes ou de l’enregistrement pour les producteurs.
Donc par exemple, la partition de la 9ème symphonie de Beethoven est désormais libre, mais son interprétation par la philharmonie de Berlin sous la direction de von Karajan en 1977 est encore protégée pour un peu plus de 20 ans.
Eh bien merci, excellent !
Je ne suis strictement pas d’accord.
C’est du vol pur et simple.
La question se pose moralement, mais légalement, ça reste équivalent à une utilisation par des élèves dans le cadre de leur formation qui est tout à fait légale! Techniquement, l’IA ne reproduit pas, elle s’inspire des textes d’entraînement (une IA ne peut en général pas restituer mot à mot un texte, déjà que la citation de leurs sources n’est pas leur fort…), donc ce n’est pas du vol.
Reste qu’effectivement, c’est de la concurrence déloyale envers les auteurs humains, il faut adapter les lois.
"ça reste équivalent à une utilisation par des élèves " : sauf que c’est une MACHINE.
Il vaut mieux éviter de telles comparaisons foireuses.
Pourquoi penses tu que la comparaison est foireuse?
Légalement (droit d’auteur), on est sur exactement la même chose, l’éducation est autorisée (bien sûr avec des supports non piratés mais ce n’est pas le sujet principal de l’article).
Le fait que l’automatisation permet une « industrialisation » de l’apprentissage n’est qu’un changement d’échelle. Comme cela pose un problème moral, il faut faire évoluer les lois pour prendre en compte ce changement d’échelle. On est sur le même type de problème que pour l’apparition des photocopieuses, des cassettes audio, des magnétoscopes, des graveurs de CD, … La loi a du évoluer pour prendre en compte ces nouvelles technologies (mais cela ne plait pas toujours non plus ).