Le test sur le prototype SuperHeavy BN7 réalisé ce 11 juillet a été bien plus spectaculaire que ce que les équipes attendaient. Alors que l’essai visait un mode de démarrage des moteurs, une explosion a secoué le site de lancement, produit de hautes flammes, puis un incendie. Il y a encore beaucoup à apprendre…
C’est bien ce que je disais… le Starship n’est pas prêt de rejoindre l’orbite, il est même loin d’être prêt à quitter la troposphère…
On ne sait toujours pas quel est le coût réel d’exploitation de la Falcon 9…
Si ça se trouve Space X va faire Pschitttt
Y’avait 20% de bots dans le réservoir… Ça passe mal dans les moteurs ça.
Pas plus de 5% d’après SpaceX !!
On connait au contraire plutôt bien les coûts d’exploitation de Falcon 9, qui sont autour de 30 millions USD ou moins, considérant qu’il s’agit d’un chiffre de 2020.
Cet accident, s’il montre en effet que Starship n’est pas prêt pour l’orbite, est très loin de remettre SpaceX en cause. Il s’agit ni plus ni moins d’une des entreprises spatiales les plus importantes et de très loin la plus valorisée.
C’est plutôt habituel. SpaceX étant plutôt a testé directement que passer des dizaines d’années d’études. Je pense que ces « échecs » sont prévus.
Et ils sont loin de faire pschitt, aujourd’hui il y a eu quand même 162 lancements de Falcon 9 depuis 2010, Si l’on compare a Ariane par exemple c’est 256 vols depuis 1979, 62 depuis 2010.
Tous le monde disait qu’ils ne réussirait jamais, que la récupération ca ne marcherai pas, et aujourd’hui on voit bien que c’est le contraire, l’échec d’une récupération étant plutôt l’exception que la norme.
Le premier vrai vol d’un Starship n’est sans doute pas pour demain, mais il n’y a rien qui soit vraiment techniquement impossible. Et le projet n’est vraiment pas insensé, si l’on regarde pour les objets d’exploration future, établir une station lunaire avoir un engin de cette capacité et un avantage pour transporter des éléments plus massifs, qu’aucune autre fusée n’est en capacité de faire aujourd’hui.
J’ai cru voir sur une page américaine qu’ils allaient finalement faire quelque chose comme la Nasa le faisait … donc le concurrent n’est pas le diable en fin de compte
mais les lents progrès viennent rappeler que la réalité technique ne va pas aussi vite que l’accord administratif.
Wait ? What ? WTF? J’ai dû me réveiller sur la mauvaise planète ce matin.
C’est bien ce que je disais… le Starship n’est pas prêt de rejoindre l’orbite, il est même loin d’être prêt à quitter la troposphère…
Sauf qu’on comprends que cet essai n’a rien à voir avec la procédure normale.
Et qu’il est même possible que malgré l’incident, l’essai lui même soit satisfaisant.
Le fait que l’ergol se soit enflammé n’a probablement rien à voir avec la fusée elle même.
Et ce n’est peut être même pas un défaut si on considère que le matos électrique autour de la fusée n’a peut être pas besoin d’être certifié « anti déflagrant ».
Sur les conséquences, on voit des petites choses qui ont été soufflées, comme des tuyaux. Mais la structure et sa charge ne semblent pas bouger d’un poil, laissant augurer que les conséquences seront peut être très limitées.
Et au final, sur le plan technique, c’est sans doute un très bon signe qu’un tel incident n’aille pas plus loin.
Il vaut mieux que ça pète au sol et sans passager qu’en l’air avec des gens dedans. Des stress test sont programmés pour malmener le matériel et voir jusqu’où il peut aller alors peut être était ce le cas ici, même si je doute que l’explosion ait été prévue.
En tous cas, tant que cela leur permet de s’améliorer, qu’il n’y a pas de blessé et que chaque essai ne se termine pas comme ça, rien de grave.
Alors c’est bien la pensée positive, mais il faut savoir être objectifs un peu :
- Non ce n’était pas prévu, et ce n’est absolument pas un essai satisfaisant pour SpaceX. En plus de la perte de matériel (et ce sera pas 3 tuyaux), ils ont perdu une demi journée de boulot.
- C’est bien un défaut
- C’était évitable
Le seul point positif est qu’il est peu probable qu’ils se fassent avoir une prochaine fois pour la même raison.
Dans la lignée de la méthode Spacex : progresser par l’échec. Cette fusée (ou sa remplaçante) ne décollera peut-être pas en août mais elle décollera !
Peut-être pas, mais cela n’empêche que ce risque d’inflammation et de d’explosion est normalement prévu.
Ici c’est clairement un défaut de chez SpaceX.
Ben voyons …
Une fusée c’est avant tout d’immenses quantités de carburant hautement inflammable / explosif avec du comburant en très grandes quantités là encore …
Dit autrement, une véritable bombe …
Alors c’est bien la pensée positive, mais il faut savoir être objectifs un peu :
- Non ce n’était pas prévu, et ce n’est absolument pas un essai satisfaisant pour SpaceX. En plus de la perte de matériel (et ce sera pas 3 tuyaux), ils ont perdu une demi journée de boulot.
- C’est bien un défaut
- C’était évitable
Le seul point positif est qu’il est peu probable qu’ils se fassent avoir une prochaine fois pour la même raison.
Certes.
Mais je pense qu’en matière de conception, il y a aujourd’hui deux écoles différentes qui s’affrontent. Et cela n’est pas propre au domaine spatial.
D’un côté, la vielle école, ceux qui vont passer beaucoup de temps sur la planche à dessin à essayer de tout prévoir en s’appuyant sur une maîtrise certaine et une longue expérience. Et qui voient les essais comme une validation finale de leur travail. Dans cette logique, un défaut est un échec, car il montre qu’on a échoué à prévoir ce qui peut se passer.
De l’autre, la nouvelle école, ceux qui vont travailler en itérations avec des aller-retour rapides entre la conception et les essais afin d’apprendre plus vite ou sont les problèmes à résoudre au lieu de passer trop de temps à essayer de tout prévoir. Dans cette logique très inspirée de l’informatique, un défaut n’est pas un drame, mais juste un problème à identifier avant l’itération suivante. Un essai qui ne montre pas de défaut, c’est un essai qui n’a servi à rien. Il y a beaucoup de casse, mais on s’y attends.
J’imagine que ça doit laisser perplexe beaucoup d’ingénieurs, mais n’oublions pas que Space X est un nouvel entrant qui doit parvenir à aller extrêmement vite s’il veulent réussir leur pari. Ils ne pourraient vraisemblablement pas y parvenir avec des méthodes classiques.
Alors je ne suis pas là pour débattre pendant des années, ce débat je l’ai déjà eu et vous avez le droit de penser ce que vous voulez. Néanmoins ces « écoles » ne s’affrontent pas, elles sont complémentaires. La méthode itérative fonctionne très bien dans certains domaines et n’est que partiellement appliquée dans d’autres. Elle ne fonctionne par exemple que dans les premières étapes d’un projet, même en informatique. Car si à 2 jours de la mise en prod on s’aperçoit que le socle a un défaut majeur, il n’est pas possible de tout reprendre.
Croire qu’un essai qui ne montre pas de défaut n’a servi à rien est une grosse erreur. On fait les tests pour les passer, quelque soit le domaine et la méthode.
Et SpaceX n’est pas un nouvel entrant. C’était un nouvel entrant il y a 15 ans, il faut se réveiller un peu. C’est l’entreprise qui a le plus de décollages en 2022, qui emploie le plus de monde, etc. Ils doivent aller vite car Starship leur coûte très cher et ils n’ont pas de revenus avec cette branche. Pourtant, dans un sens ce n’est plus si grave depuis l’an dernier car la NASA a décidé de s’appuyer sur ce projet, et de toutes façons leurs capacités à lever des fonds sont titanesques.
Les tracteurs et camions qui transportent des produits ADR sont spécifiquement conçus pour ça et la réglementation est très stricte*, et ce ne serait pas le cas dans le domaine spatial ? si oui, c’est juste un grave défaut de sécurité.
Les tracteurs et camions qui transportent des produits ADR sont spécifiquement conçus pour ça et la réglementation est très stricte*, et ce ne serait pas le cas dans le domaine spatial ? si oui, c’est juste un grave défaut de sécurité.
Il se peut aussi que les conditions crées par un déversement aussi massif ne rentrent dans aucune condition prévues par des normes.
Dans le domaine technique, plus on est dans l’inhabituel, plus il y a d’aléas.
Alors je ne suis pas là pour débattre pendant des années, ce débat je l’ai déjà eu et vous avez le droit de penser ce que vous voulez. Néanmoins ces « écoles » ne s’affrontent pas, elles sont complémentaires. La méthode itérative fonctionne très bien dans certains domaines et n’est que partiellement appliquée dans d’autres. Elle ne fonctionne par exemple que dans les premières étapes d’un projet, même en informatique. Car si à 2 jours de la mise en prod on s’aperçoit que le socle a un défaut majeur, il n’est pas possible de tout reprendre.
Croire qu’un essai qui ne montre pas de défaut n’a servi à rien est une grosse erreur. On fait les tests pour les passer, quelque soit le domaine et la méthode.
Et SpaceX n’est pas un nouvel entrant. C’était un nouvel entrant il y a 15 ans, il faut se réveiller un peu. C’est l’entreprise qui a le plus de décollages en 2022, qui emploie le plus de monde, etc. Ils doivent aller vite car Starship leur coûte très cher et ils n’ont pas de revenus avec cette branche. Pourtant, dans un sens ce n’est plus si grave depuis l’an dernier car la NASA a décidé de s’appuyer sur ce projet, et de toutes façons leurs capacités à lever des fonds sont titanesques.
Evidemment, dans la vraie vie, on n’applique pas une seule méthode de façon tranchée. Comme vous le laissez entendre, on peut avoir au départ des essais qui vont servir à apprendre, puis ensuite à déverminer, et à la fin, a valider.
Mais il est probable qu’il y ait des cultures d’entreprises très différentes… comme dans tous les domaines.
Si pour ma part je m’interdit de juger négativement cet événement, c’est surtout parce que je n’ai pas la compétence pour le faire. Il m’est impossible d’apprécier si leur essai comportait par nature une part de risque ou si c’est une pure négligence.
Cela dit, je serais étonné qu’on soit capable techniquement d’assurer la sécurité totale d’une opération ou l’on balance une si grande quantité de substance inflammable sous un diffuseur géant. Le moindre frottement, la moindre chute d’une pièce peut créer une étincelle.
Sinon, en informatique, quand on rencontre un défaut majeur à deux jour de la mise en prod, ce n’est jamais un problème. C’est très simple, il n’y a qu’a prendre un stagiaire et lui donner un rouleau de scotch…