Des mineurs sont involontairement recrutés pour former l’intelligence artificielle ensuite mise à profit par de grands noms de la Tech, comme Amazon, Microsoft, Google, Nvidia et d’autres.
Et dans des pays plus ou moins pauvres, des ados fabriquent nos pompes et nos smartphones…
Bienvenue dans la World Company.
appartenir au XIXe siècle
En fait, c’est du techno-féodalisme, donc plutôt le moyen âge. Si ça t’intéresse, il y a un livre écrit par l’ancien ministre des finances Grec (Yanis Varoufakis), qui estime que le capitalisme du XIXe siècle est mort et que nous retournons à la même organisation de la société que celle du moyen âge, avec les serfs qui dépendent du bon vouloir de leurs « seigneurs » du numérique pour survivre.
C’est assez troublant comme idée, c’est décrit ici
c’est une manière de voir.
Une autre c’est qu’à chaque grand nouveau paradigme, à chaque grande rupture technologique, des forces se créent, qui ont un pouvoir d’emploi et de redistribution d’argent, qui attirent des gens dans le besoin -
les tauliers du nouveau système qui se déploie ( et qui n’est pas TOUT le système, seulement un truc massif et nouveau) sont tenté d’abuser, et certains le font.
C’est ce qui s’est passé lors de la révolution industrielle, où une armée de rentier a exploité une armée d’ex-paysans venus volontairement dans les usines.
Le système n’était pas « à bout de souffle », pourtant plusieurs pays ont essuyé des révolutions à cause de ça.
Puis les normes sociales, les grèves, les lois, sont venu casser leur far-west.
cette situation se reproduit parce que l’ubérisation d’un coté, le nourrissage d’IA de l’autre sont deux grands impensés de ces nouvelles révolutions technologique.
Mais comme l’ubérisation s’est fait sévèrement tacler (et continuera morceau par morceau de se faire « limiter » par le legislateur), le même nourrissage a du se cacher au fin fond des bleds du tiers monde.
et ça finira par se faire calmer, sous notre contrôle plutôt que par une révolution là bas.
Je suis sûr que tu participes à un programme de parrainage pour sortir au moins un de ces pauvres gosses à sortir de ces conditions misérables. Sinon…
a échelle tout aussi extreme au niveau ration, y’a des smicard survivant dans des 9m2 à paris et des csp+ qui gagne entre 10000€/mois et plusieurs millions !
la pause caca de certains pdg en taux horaire c’est 1 ans de salaire pour un ouvrier !!!
et aussi je parle pas des sdf que le gouvernement va déporté pour les JO, ‹ dans une gare on croise ceux qui ont réussie et ceux qui ne sont rien ›.
la lutte des classes existe au niveau mondial, national, et de la ville/village, et j’alerte de ca depuis toujours.
suffit de traverser la rue et vous verrez les ravage du capitalisme, en france on trouve pleins de francais faisant les pouvbelle et s’y britant aussi.
je ne peux a mon échelle rien faire pour aider les africains et chinois et indiens, mais déjà j’arrive a aider des français, et pourtant moi même je suis dans le besoin aussi !
j’ai pas les moyens d’acheter une chaussure fabriqué en France, tout juste la pair à 10€ 1er prix a décathlon.
c’est un cercle vicieux car avec nos bas revenus on peut pas financier un cercle vertueux.
le bio par exemple dégringole depuis les sanctions contre la russie, a l’inverse les 1ers discount chez lidl explose !!!
Je vois des problèmes, bien sûr, mais pas une « limite »
Alors oui je vois beaucoup de bidochons qui se plaignent, encouragés par les IA qui les polarisent à mort, et effectivement que les RS en retour leur donnent une surface médiatique démesurée qui leur fait penser qu’ils sont d’ailleurs plus importants qu’il ne sont.
On était probablement au max du max avec les gilets jaunes.
Mais ça a peu de rapport avec l’exploitation par le « système » des néo-ouvrier du 19ème dans les fermes à troll ou les ubérisés, ceux là, ils bossent, ils sont pas sur des rond points, et l’individualisme fait que le trumpiste ou roger du rond point se fout bien du malgache qui tagge totue la journée de la chaudasse pour MidJourney.
Ceux sont deux phénomène éloignés, des effets de bords de l’état actuel, et temporaire, de la mondialisation.
Justement, un nouveau truc arrive, le tagging, le nourrissage d’IA, c’est une phase d’amorçage, et maintenant, le machin arrive, comme service.
il va tout changer d’une façon qu’on ne comprend pas encore bien, je me demande bien ce que le GJ perdu va comprendre à ça, à qui s’en prendre, que réclamer …
bref, j’y vois mal un « à bout de souffle » ou une révolution concrète : pour réclamer quoi , plus de boulot ( qu’il ne voudrait pas faire ? )
Et du coup la solution serait qu’ils arrêtent de faire ces boulots?
A priori et malheureusement si ils le font c’est qu’ils n’ont pas d’autre choix ou pas de meilleur choix. On peut être scandalisé par des salaires misérables ou des conditions de travail déplorables. Mais si la solution c’est qu’ils aient rien au lieu de pas grand chose, ça ne va pas résoudre le problème global.
Enfin, ces mineurs arrivent à travailler mais ce n’est pas légal. Ils utilisent l’identité et les moyens de paiements de majeur. C’est quand même pas la même chose.
Rien de neuf dans le monde du capital… Les capitalistes enverraient encore des enfants dans les mines s’il n’y avait pas eu la mécanisation.
Tu es capitaliste et tu envoies encore des enfants dans des mines, ne serait-ce que pour extraire le cobalt qu’il y a dans ton téléphone ou ton laptop.
Le problème de l’article, c’est pas le capitalisme (tu verras rarement un journal critiquer le capitalisme puisqu’il dépend du capitalisme pour sa survie).
Le problème c’est la servitude numérique.
C’est quand même plus facile et moins dangereux de « tagguer des chaudasses » comme le dit @philouze, que de ramper et d’extraire de la boue à 20m de profondeur. Ça demande un peu plus d’éducation (il faut savoir lire et écrire dans une langue étrangère).
Le problème n’est donc pas les conditions de dangerosité du travail, mais le fait que la survie de l’individu dépend du bon vouloir de l’entreprise qui « l’embauche », sans contrat de travail, sans protection sociale, sans rien et donc forcément beaucoup moins cher que nous.
Sophisme du faux dilemme : entre « rien du tout » et « une exploitation forcenée parce que c’était leur meilleur choix, qui en mène certains au suicide »,
y’avait des horaires de travail décents, une prise en charge pour les contenus trop violents, une mesure de la pression de la direction, et un salaire décent.
En gros, que nous sanctionnons nous, les exploiteurs, par la réputation, par nos choix d’usage etc.
Le sujet du travail des mineurs au bénéfice de multinationales englobe sans problème le cas des travailleurs de l’IA sans qu’il soit nécessaire d’en faire un phénomène à part.
La problématique du mineur qui triche sur son âge pour accéder à quelque chose qui lui est en principe refusé (alcool, contenus audiovisuels, …) est un autre sujet qui… Est un peu hors sujet en ce sens que la solution si elle existe n’est pas exclusive au monde de la tech et réside plutôt dans chaque pays, souverain de ses lois.
« han tu critiques le capitalisme alors que tu y participes »
Evidemment que je suis obligé d’y participer, tu ne voudrais pas non plus que je vive dans une grotte ?
Frédéric Lordon répond parfaitement à cette pensée typiquement néolibérale qui fait peser sur les individus, séparément, la charge de changer le système
Oui, je suis 100% d’accord avec ta remarque. J’essayais de recentrer sur le problème (du pseudo débat de l’article), qui n’est pas le problème du capitalisme, mais de la servitude numérique.
C’est le principe de l’uberisation aussi, où, pour réduire les charges et maximiser les profits, la multinationale déplace sa main d’œuvre (non délocalisable, comme les livreurs et les chauffeurs) du salariat vers l’entreprenariat. Sous couvert de « mieux gagner » sa vie, ce qui est objectivement faux lorsque tous les critères sont inclus, l’entreprise se décharge de tous les gains et avancées salariales (comme les charges, les licenciements, l’ajustement chiffre d’affaire/masse salariale, les congés maladies, etc…). En gros, tout ce qui l’emmerde, soyons clair.
Le problème, c’est lorsque le travailleur effectif n’a « que » cette entreprise pour travailler (ou plusieurs mais qui fonctionnent toutes pareilles): c’est de la servitude.
Mais dès lors que tu peux, en plus, délocaliser, alors c’est la foire à la saucisse.
Au final, ce n’est même plus un problème de capitalisme, c’est vraiment un problème de grand saigneur (faute volontaire) et de ces serfs, c’est à dire du féodalisme.