Commentaires : Demain, tout fabriquer à la demande instantanément?

Le fait d’énoncer une réalité est une chose, mais il y a une façon de le faire.
Enfin bref, ce sujet n’est pas là pour parler de la politique de notre monde actuel, ni d’ailleurs pour se justifier sur son point de vue.

Disons que j’ai dit ce que je pense. Parfois, il faut savoir appeler un chat un chat.

Personnellement, une machine de fabrication additive (si vous avez lu l’article, vous savez de quoi je parle) m’intéresse, par contre, arriver à choisir le bon modèle semble assez compliqué,

Oui, c’est un domaine assez compliqué. Et comme beaucoup de domaines, c’est en pratiquant que l’on apprends ce dont on a besoin. Ce qui implique de commencer quelque part. Et pour cela, je te conseille de commencer par un truc du genre Creality Ender 3v2 ou Ender 3 Pro. (Faut juste faire gaffe au connecteur qui peut chauffer). Et si tu veux mieux d’emblée, va voir chez Prusa.

Je te conseille de commencer par le FDM et une imprimante pas chère(mais correcte). Après, éventuellement, quand tu connaîtra mieux tes besoins, d’évoluer éventuellement vers d’autre chose, si tu en as besoin.

d’autant que les quelques articles et / ou chaînes parlant d’impression 3d se focalisent beaucoup sur l’impression d’objets décoratifs (enfin, c’est du moins l’impression que j’en ai) et ce n’est pas le point qui m’intéresse.

Oui, pour ma part, ça me hérisse aussi le poil. Je suis plutôt « utilitariste ». Je n’imprime que des objets fonctionnels.
Je dirais que la figurine esthétique c’est une tendance de ceux qui découvrent l’impression 3D. Au début, ils ne savent pas quoi en faire. Certains même abandonnent.
Il faut pratiquer être patient et surtout, laisser le temps a son imagination de trouver toutes les choses utiles qu’on peut en faire.
Après, je dirais que ceux qui sont déjà bricoleurs à la base trouveront plus facilement des usages utiles.

Dans mon cas, ce serait surtout pour réaliser des objets « utiles », voir des pièces mécaniques (dans les limites des contraintes que peuvent supporter les matériaux utilisés évidemment).
Le principal soucis que je vois vient de la précision des machines (« grand public ») actuelles.

Sur une machine bien réglée et avec de bons règlages d’impression la précision est plutôt bonne. Et elle peut être améliorée encore en « post traitement » (en gros, l’alésoir, la lime, etc). Après tout dépends de ce qu’on entends par la et de ce qu’on veut faire.
Sur le long terme, en passant d’autres caps, tu peux aussi combiner avec d’autres techniques, comme la forge, le tournage et la CNC pour obtenir énormément de possibilité et des pièces en métal.

Mais si j’ai un conseil à donner, c’est de ne pas se poser de questions et de faire. Le jour ou j’ai acheté mon imprimante 3D, j’aurais été bien incapable d’imaginer tout ce que ça m’apporterait. Et personne n’aurait pu me le dire. Parce que cela dépends aussi de chacun, de ce qu’on fait et de ses capacités à imaginer des objets.
Certains ont trouvé cela fabuleux et j’en fait parti. Mais d’autres ont revendu leur imprimante qu’ils n’utilisaient pas.

Sinon il y a encore des projets pour construire des imprimantes 3 d

Sinon personne ne t’interdit de prendre des robots soudeurs pour de l’impression métal

« que 250€ ».
Pour pas mal de monde c’est déjà une belle somme.
Et 250€ pour l’imprimante, mais tout ce qu’il faut à côté ?
C’est à dire, le fil, les éventuels produits supplémentaires, les pièces de rechange ?

(Edit : le prix sont un peu « outdated », j’ai vu que ça avait baissé, mais bon, suivant ou on achète et les options…)

Alors, c’est juste pour l’imprimante. Et quand on voit ce que c’est, crois moi, c’est pas cher. J’ai payé mon imprimante beaucoup plus cher à l’époque. Et c’était pas aussi au point « out of the box » que ce qu’on trouve aujourd’hui.

Ce qu’il te faudra en plus au départ, c’est juste une bobine de fil de type PLA (20€ en moyenne). Et éventuellement une spatule suivant la machine.

Après, oui, dans le temps, c’est comme toute machine, ça demandera de l’entretient, quelques pièces, des buses de outils. Mais rien de très couteux non plus. Après, on peut avoir envie de la modifier, de l’améliorer, d’utiliser différents types de fils, de mettre une meilleure tête … et de transformer ta maison en usine (je décline toute responsabilité sur les effets secondaires … :wink: )

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Sinon il y a encore des projets pour construire des imprimantes 3 d

Yep, mais je conseillerais aux novices de commencer plutôt par quelque chose de « civilisé ».

Vu le prix des imprimantes 3D aujourd’hui qui sont vendue presque totalement assemblée, il ne faut pas se priver.

Pour ma part, j’ai commencé par un kit ou il fallait tout faire et je l’ai beaucoup amélioré depuis. Il y avait sur la boite un gros « disclaimer » sur les compétences requises pour l’assembler. On en chie, mais l’avantage c’est qu’on apprends beaucoup. Mais je déconseille à ceux qui n’ont pas déjà un bon niveau en réparation/assemblage/bricolage.

Sinon personne ne t’interdit de prendre des robots soudeurs pour de l’impression métal

Oui, et ça fonctionne, certains en ont utilisé pour construire des ponts.

Après, il y a pléthore de techniques qu’on peut utiliser et combiner.

Par exemple, impression 3D, moulage au sable, puis CNC.

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Je suis en gros d’accord avec la réponse de @KlingonBrain mais je vais la pondérer.
La « re-conception » d’un pièce demande quand même pas mal de compétences que l’on n’a pas tous, je dirais même qu’elles sont assez peu répandues et pas toujours faciles à acquérir (et ce n’est pas qu’une déformation de la société! :stuck_out_tongue: ).
Il faut être à l’aise en manipulation d’un logiciel de CAO, avec une bonne visualisation mentale en 3D (pas évident pour beaucoup), connaitre les limitations de l’impression FDM et avoir quelques notions de résistance des matériaux, car il faut comprendre la conception originale, évaluer ces faiblesses (si on remplace, c’est que ça a cassé!) et la ré-interpréter avec les contraintes de l’impression 3D. En plus de tout ça, il faut bien maitriser la mécanique de son imprimante, c’est pointu ces jouets là, c’est du DYI et pas du ready to play.
J’ai la chance d’avoir une formation de base technique (mécanique, électricité et électronique), puis une formation informatique et réseau. Tout ça fait que je suis aux anges avec mes imprimantes qui mixent tout ça, mais je comprends très bien que beaucoup ont du mal!
Bref, on peut refaire presque tout, sauf contraintes vraiment trop importantes sur la taille et/ou la résistance (une pièce ne résistera pas sur tous les axes par exemple, et une petite pièce sera moins résistante qu’en moulage).

On trouve des premiers prix corrects dans les 150€ (en dessous, il manque des choses essentielles comme le plateau chauffant), genre une Creality3D Ender3, ou un peu mieux (mais plus cher) comme une Sovol SV01. C’est une somme mais il n’y pas grand chose à ajouter. 1kg de fil, c’est entre 15 et 20€, voir moins en promo, et ça dure vraiment pas mal (les pièces, même volumineuses et ayant besoin de solidité sont en partie creuses). Il n’y a normalement rien d’autre à acheter, et c’est souvent du confort (contrôleurs plus silencieux par exemple, accessoire de correction automatique du niveau du plateau) et ça peut attendre d’être sur que l’on utilise régulièrement l’imprimante.
Les pièces d’usure ne sont pas très couteuses et la durabilité est bonne (les buses coutent quelques euros et ce changent peut-être à chaque kg de fil, je n’ai pas fait attention). Sinon les courroies sont solides et ne s’usent quasiment pas, les moteurs pas à pas tiennent bien, rien à signaler sur mes 2 imprimantes qui ont respectivement 3 ans et 2 ans…
Ah, j’oubliais, il faut de l’alcool à bruler pour nettoyer régulièrement le plateau, et quelques fois changer le plateau quand on a fait quelques bêtises (je suis spécialiste de l’oubli du réglage à faire sur changement de buse! :stuck_out_tongue: ), mais ça reste de l’ordre de quelques euros.

Ah oui, c’est vrai, il faut préciser que le WAF n’est pas bon du tout, entre les odeurs, le bruit et le temps que l’on y passe, ça peut provoquer un divorce… :smiley:

oui et non une imprimante stock c’est bien au début de la découverte après il faut rajouter, direct drive si flex par exemple, les ventillo pour la rendre silencieuse parce que ça fait du bruit mine de rien, un hotend aussi plus simpa pour les haute température, selon l’utilisation ça peut vite monté, personnellement j’ai rajouter environ 200€ à ma ender5 pro pour éviter certain truc chiant genre cheveux d’ange et de me faire chier avec le leveling (bltouch).

en tout cas c’est une technologie sympa mais faut mettre les mains dedans.

Oh le prétentieux !
J’espère que quand vous avez un soucis de fuite d’eau, d’internet ou d’électricité vous n’appplez pas un réparateur vu votre supériorité

Ah oui, c’est vrai, il faut préciser que le WAF n’est pas bon du tout, entre les odeurs, le bruit et le temps que l’on y passe, ça peut provoquer un divorce…

En bonus, si tu choisit la bonne matière (par exemple, de l’ABS) tu peux arriver à faire fuir tout l’immeuble. :wink:

Je suis en gros d’accord avec la réponse de @KlingonBrain mais je vais la pondérer.
La « re-conception » d’un pièce demande quand même pas mal de compétences que l’on n’a pas tous, je dirais même qu’elles sont assez peu répandues et pas toujours faciles à acquérir (et ce n’est pas qu’une déformation de la société! :stuck_out_tongue: ).
Il faut être à l’aise en manipulation d’un logiciel de CAO, avec une bonne visualisation mentale en 3D (pas évident pour beaucoup), connaitre les limitations de l’impression FDM et avoir quelques notions de résistance des matériaux, car il faut comprendre la conception originale, évaluer ces faiblesses (si on remplace, c’est que ça a cassé!) et la ré-interpréter avec les contraintes de l’impression 3D. En plus de tout ça, il faut bien maitriser la mécanique de son imprimante, c’est pointu ces jouets là, c’est du DYI et pas du ready to play.
J’ai la chance d’avoir une formation de base technique (mécanique, électricité et électronique), puis une formation informatique et réseau. Tout ça fait que je suis aux anges avec mes imprimantes qui mixent tout ça, mais je comprends très bien que beaucoup ont du mal!
Bref, on peut refaire presque tout, sauf contraintes vraiment trop importantes sur la taille et/ou la résistance (une pièce ne résistera pas sur tous les axes par exemple, et une petite pièce sera moins résistante qu’en moulage).

Dit de manière moins barbare, c’est ça. :wink:

Le problème pour la gars lambda c’est la somme de choses qu’il faut apprendre pour qu’il puisse arrive à un point ou il aura le sentiment de tirer un parti positif de l’objet.

Mais le fait d’avoir une formation technique dans un domaine, ou un savoir faire pratique ça aide énormément. Ne fut ce qu’a avoir la confiance en soi qu’on est capable de s’y lancer.

Maintenant, il faut avoir conscience qu’il n’y a rien d’impossible pour celui qui est assez cingl… motivé.

Une bonne partie des compétences peuvent s’acquérir de manière autodidacte, dans le temps, en commençant par des choses simples et en laissant libre cours à sa curiosité.

Comme on dit, c’est en forgeant qu’on devient forgeron.

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Dans le monde de la facilité et de l’instantanéité, ce n’est pas facile. Et là, j’admets que la société de consommation actuelle des babioles pas chères livrées dans la journée est complètement fautive! :face_with_raised_eyebrow:

Quand tu commences à mettre de l’argent dans ton imprimante, c’est soit que tu n’y arrives pas et tu penses que mettre du fric résoudra tout seul tes problèmes (mauvais calcul, toute modification complexifie le bousin et ne fait qu’ajouter des problèmes! :stuck_out_tongue: ), soit que tu l’utilises beaucoup et donc c’est rentable! :smiley:

@ Fatima
Moi, je suis prétentieux, je ne fais pas appel à un pro par principe! Demande à ma femme à quoi ressemble la maison quand le lave linge ou le lave vaisselle tombe en rade: je démonte tout direct et on reste avec des morceaux partout jusqu’à ce que je reçoive la pièce en panne ou que j’arrive à réparer avec l’imprimante ou des bouts de bois, de métal, du scotch et quelques soudures! :smiley: Il n’y a que pour la bagnole ou cela dépasse depuis longtemps mes capacités… :sweat_smile:
Il y a quelques années par contre… Quand j’ai amené ma femme pour la première fois chez mes parents, quand on est arrivé mon frère changeait la clim de sa voiture et mon père refaisait je ne sait trop quoi sur la sienne mais tous l’habillage des portières était par terre. Ma femme ne m’a plus vu pendant 2 jours, elle faisait la gueule! Mais ça c’était avant. :upside_down_face:

Oh le prétentieux !
J’espère que quand vous avez un soucis de fuite d’eau, d’internet ou d’électricité vous n’appplez pas un réparateur vu votre supériorité

Effectivement, je n’ai jamais besoin d’appeler un réparateur.

Si je listait tout ce que je fais par moi même, je parie que vous me décerneriez le titre de roi des prétentieux.

Cela confirme juste mon propos, à savoir que la majorité des gens sont conditionnés à penser qu’ils ne peuvent pas maîtriser les choses de leur environnement et que ce serait une fatalité d’être dépendant du système commercial et de remplacer ses biens régulièrement.

Certains me diront que c’est aussi une question de choix personnel ou d’envie par rapport a l’emploi de notre temps. Ce que je ne conteste pas. Mais je répondrait que ces choix dépendent aussi des difficultés que l’on perçoit, parfois à juste titre.

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oui et non une imprimante stock c’est bien au début de la découverte après il faut rajouter, direct drive si flex par exemple, les ventillo pour la rendre silencieuse parce que ça fait du bruit mine de rien, un hotend aussi plus simpa pour les haute température, selon l’utilisation ça peut vite monté, personnellement j’ai rajouter environ 200€ à ma ender5 pro pour éviter certain truc chiant genre cheveux d’ange et de me faire chier avec le leveling (bltouch).

J’en suis passé par la aussi, avec le temps, j’ai amélioré pas mal de choses.

Mais objectivement, non, tu n’est pas obligé de le faire. Tu peux très bien te contenter des performances de base. Et elles sont rarement mauvaises sur ce qu’on trouve aujourd’hui.

Si tu améliore, c’est par choix, parce que l’imprimante à une vraie utilité pour toi, que tu commence à l’utiliser de façon un peu intensive et que tu veux bien investir pour améliorer son confort d’utilisation, ses capacités et sa qualité d’impression pour aller encore plus loin.
Et ce sont des améliorations, pas des pannes, donc ces dépenses la, tu peux les étaler dans le temps comme tu veux.

Cela dit, il y a quelques améliorations de sécurité qui sont parfois chaudement recommandées sur certains imprimantes en fonction des faiblesses connues par la communauté, comme de mettre des mosfet renforcés pour le lit chauffant et la hotend ou remplacer des connecteurs ou des fils un peu faiblards. Parfois certains firmware anciens qui oublient les sécurité contre l’emballement thermique.

Mais même si on compte tout ce qu’on y rajoute, au final, ça reste abordable, surtout quand tu compte tout ce que l’usage de l’imprimante te fait économiser et tous les trajets et le temps que tu économisera en courses dans des magasins à la recherche d’un truc pour faire quelque chose ou pour réparer un objet cassé.

Sinon, en parlant du bruit, il y a un truc que je recommande, c’est de se faire un caisson en bois fermé avec entrées d’air calibrées et extraction des odeurs vers l’extérieur. Non seulement ça coupe vraiment le bruit, mais en plus ça permet d’éviter les odeurs. Et pour certains matériaux comme l’Abs c’est indispensable.

L’autre truc qui m’a bluffé en terme de bruit, c’est les drivers Trinamic. Mais il faut bien les refroidir, surtout si l’imprimante à des moteurs qui consomment un peu. Et il faut bien lire les documentations pour le réglage du courant.

Excellent, innovant si on veut mais quid de l’impact en terme de pollution ? Le plastique devient, par magie, moins polluant quand il est imprimé à la maison ?

L’impression 3D aura aussi un double impact bénéfique pour l’environnement." : et l’emploi si on veut parler d’Humains ?

On fabriquera « tout » chez soi comme dans Star Trek y compris l’argent , des armes, son téléphone, sa machine à café, son dentier …

Plus qu’un laïus condescendant sur l’idiotie des gens j’aurai préféré quelques exemples concret de vos créations (avec photos). Cela aurait surement été plus intéressant.

A titre personne je trouve l’écosystème des imprimantes 3D très intéressant mais je n’ai ni la motivation, ni le temps ni la place pour me lancer dedans. Est-ce que pour autant je jette le moindre objet sans d’abord tenter de le réparer ? Non.

Vous êtes passionné par ça et faites à priori parti d’une famille de bricoleurs (vos derniers messages avec la voiture le montre). Ceci peut expliquer que vous ayez vite monté en compétence dans le sujet. Ca reste un centre d’intérêt parmi tant d’autre, on ne va pas faire un classement que ce qui est « bien » ou « pas bien ».
Il ne faut pas prendre votre cas pour une généralité (ou comme le modèle à suivre).
Tout le monde n’a pas la même sensibilité et les mêmes centre d’intérêt. Peut-être que votre voisin est un musicien hors pair. Peut-être que votre voisine est une inconditionnelle du 0 waste, une fine cuisinière, une férue d’histoire ou de littérature, une grande jardinière ou consacre son temps dans une association. Ou peut être qu’elle consacre juste son temps à ses enfants, ses amis et sa famille ?
Mais peut être êtes-vous un expert dans tout ces domaines ? Si tel est le cas, je vous en félicite mais il n’est pas moins ridicule de penser que tout le monde en a la capacité.

J’attends avec impatience vos créations.

Plus qu’un laïus condescendant sur l’idiotie des gens j’aurai préféré quelques exemples concret de vos créations (avec photos). Cela aurait surement été plus intéressant.

Mais pas du tout.

Ce n’est pas « l’idiotie des gens » que je dénonce, mais le fait qu’on tienne le peuple éloigné de certaines connaissances émancipatrices. Et les industriels profitent de cette méconnaissance pour produire de l’obsolescence programmée.

Le fond du propos est d’expliquer pourquoi la grande masse ne peut pas s’approprier l’impression 3D, tout simplement parce qu’il manque à la plupart des gens les prérequis et la polyvalence nécessaire.

Et vous me parlez de condescendance dans un pays ou le processus de sélection institue un clivage très fort entre les manuels et les intellectuels. Ce qui aboutit à un mépris assez marqué pour les professions manuelles. Sauf que manque de bol, pour fabriquer par soi même, il faut à la fois la maîtrise de domaines intellectuels et manuels.

Vous êtes passionné par ça et faites à priori parti d’une famille de bricoleurs (vos derniers messages avec la voiture le montre). Ceci peut expliquer que vous ayez vite monté en compétence dans le sujet. Ca reste un centre d’intérêt parmi tant d’autre, on ne va pas faire un classement que ce qui est « bien » ou « pas bien ».
Il ne faut pas prendre votre cas pour une généralité (ou comme le modèle à suivre).
Tout le monde n’a pas la même sensibilité et les mêmes centre d’intérêt. Peut-être que votre voisin est un musicien hors pair. Peut-être que votre voisine est une inconditionnelle du 0 waste, une fine cuisinière, une férue d’histoire ou de littérature, une grande jardinière ou consacre son temps dans une association. Ou peut être qu’elle consacre juste son temps à ses enfants, ses amis et sa famille ?
Mais peut être êtes-vous un expert dans tout ces domaines ? Si tel est le cas, je vous en félicite mais il n’est pas moins ridicule de penser que tout le monde en a la capacité.

Vous n’avez pas compris le sens de mon propos. Il n’est nullement question de hiérarchie des savoirs, ni de comparaison de valeur. Mais de se demander pour quelles raisons certains rudiments de savoir ne sont pas donnés au peuple. Par exemple des rudiment de bricolage.

Parce que dans la vie, tout ne se résume pas à des passions ou des envies. Il y a quantité de choses que l’on fait aussi par nécessité ou par intérêt financier.

Par exemple, quelqu’un qui se fait licencier de son travail au plus mauvais age. Il ne faut pas croire qu’il pourra continuer de se payer le plombier, le garagiste ou l’électricien. Ou encore de jeter sa machine à laver pour s’en racheter une neuve : Le pouvoir de faire, c’est le pouvoir de survivre. C’est l’indépendance et l’autonomie.

Mon constat est que le système d’enseignement nous donne énormément de connaissances pour devenir un instrument au service du système de production, mais s’avère très avare en ce qui concerne les connaissances qui nous émancipent en servant directement notre vie de tous les jours.

D’ailleurs, par passion ou par nécessité, le problème est le même. C’est d’abord un problème d’accès aux rudiments de la connaissance.

Tous les petits mozart du monde ne deviendront jamais rien si on ne leur donne jamais accès à un piano et quelques rudiments de solfège. Parce qu’ils ne feront jamais de musique et n’en seront jamais passionné.

Et d’ailleurs, comment deviendrait t’on passionné par quelque chose qu’on n’a jamais abordé ?

On ne se passionne pas pour quel que chose qui est difficile et pénible. Et il est toujours difficile et pénible de faire quelque chose pour lequel on ne dispose pas d’un minimum de bases. Cela est valable pour tout, y compris pour l’impression 3D.

Il y a 50 ans de cela, beaucoup de gens faisaient le petit entretient de leur voiture et de leurs objets. Et qu’ils levaient le capot avant d’acheter. Alors qu’aujourd’hui ils n’oseraient même plus y toucher quoi que ce soit.

On pourrait discuter de tout ce que les industriels ont fait pour compliquer les choses et faire en sorte que l’on ne fasse surtout pas cela par envie, ni par passion.

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Excellent, innovant si on veut mais quid de l’impact en terme de pollution ? Le plastique devient, par magie, moins polluant quand il est imprimé à la maison ?

La réponse est oui.

Déja, il faut savoir que contrairement à ce qu’on trouve « tout fait » dans le commerce, le plastique le plus utilisé en impression 3D, c’est le PLA. Un plastique qui n’est pas issu du pétrole, mais de resources naturelles et renouvelables.

On peut bien sûr utiliser d’autres plastique issus du pétrole (PET, ABS, Nylon, etc…) mais leur impression étant plus complexe, on ne le fait que lorsque c’est une nécessité mécanique ou thermique .

Ensuite en fabricant soi même, on économise toute l’énergie dépensée dans la logistique de milliers d’objets unitaires et leur emballage. Puisqu’au final, on revient à un petit nombre de matières premières de base.

L’avantage de concevoir et produire soi même, c’est aussi de pouvoir s’affranchir des design plein d’obsolescence programmée pour penser les objets avec des objectifs beaucoup plus durables.

Aussi, quand on produit un objet soi même, on en maitrise le fonctionnement, donc la réparation. On ne le jettera donc pas au moindre souci.

Quand un objet est le fruit de son travail, de sa patience, de son huile de coude, cela se traduit par une forme de respect pour cet objet et le temps qu’on y a investi. On le traitera avec soin, on le fera durer.

Enfin, s’il faut un jour le recycler, le PLA se recycle plus facilement que les autres plastique et polluera moins longtemps l’environnement que ceux issus du pétrole.

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