Commentaires : Découvrez le Citroën Oli : le concept de véhicule électrique ultra léger

Autant pour moi je vois mieux, un article du figaro ce matin avec une photo, il semble n’avoir rien oublié.

Sur d’autres photos, on voit bien les places arrières.

Là tu évoques un plus gros problème, celui de l’organisation de la société. Honnêtement, je crois que c’est pas gagné, vu comment ça gueule dès qu’on parle d’ôter une toute petite aisance (comme par exemple, d’empêcher aux chauffe-eau de démarrer lors d’un pic de consommation pour éviter que toute la production électrique ne s’effondre), j’imagine même pas si on empêche les gens de se déplacer comme ils le souhaitent.
Comme disait Renaud, la bagnole, la télé…

Mais plus sérieusement, le modèle hyper productiviste que prône notre gouvernement d’élus déconnectés de la patrie, où, parce que ça coûte moins cher pour les services on décide de parquer les gens dans une densité folle dans « des centres urbains », est mort né. On n’est à peine au commencement, et pourtant tous les signaux sont aux rouges, sans que ça les gène pour proclamer que tout va bien (sauf en période électorale).

Le fait que l’on fasse vivre les gens avec 1200€ par mois dans 9m², stocké par millions sur quelques km², après on s’étonne de la pollution atmosphérique, de la transmission de virus, de la pollution des sols autour des cités sur des centaines de kilomètres, des inondations à répétitions vu que l’eau ne s’écoule plus si bien sur le béton et le goudron des parkings de centre commerciaux énormes, du manque de moyen dans les hôpitaux, de la délinquance, ça, ça ne le choque pas une seconde voire ils en redemandent. Ah c’est sur, plus la ville est dense, et moins tu as besoin de voitures pour te déplacer et plus rentables sont les transports en commun.

Mais pour un Paris, il faut 625km² de terre agricole pour nourrir cette population (et c’est la valeur minimale à 250m² par personne, en réalité, on estime à plus du triple). Et ces distances ne sont pas accessibles sans voiture, ni camion, ni pétrole. Pourtant ça n’empêche pas les politiques d’interdire aux camions d’entrer dans la sacro-sainte cité, parce que « ça pollue » et puis tant pis pour livrer la nourriture, vous aurez qu’à manger vos chaussures en cuir végétal.

Si tu t’intéresses à l’histoire, ce que nous vivons actuellement, c’est le début de la chute de Rome, lorsque l’empire n’a eu de cesse de se concentrer sur sa(ses) capitale(s), au dépend de ses administrés qui pourtant fournissaient toutes les ressources.

À l’opposé, il y a l’agriculture locale, qui elle ne consomme pas de pétrole (ou très peu, pour les engrais) avec des agglomérations peu denses qui permettent un bien meilleur bien être et confort de vie. Où tu ne prend pas ta voiture tout seul pour aller acheter un plat cuisiné industriel préparé à 3000km de chez toi. Où la délinquance, c’est des jeunes qui fument un joint à l’abribus.
Mais pour ça, il faut maintenir des infrastructures sur tout le territoire et arrêter de pomper l’argent des « bouseux » pour financer les métropoles toujours plus avides et cupides.

La France, avec sa densité, permettrait d’offrir 8300m² par habitant. Vivre dans 9m² et supporter la gène des voisins, la pression continue contre la nature humaine, c’est du délire complet, à mon avis.

Bref, la solution, selon moi, c’est de dé-urbaniser la France, de réinvestir dans les infrastructures (oui c’est cher, mais c’est paradoxalement moins cher que de maintenir des métropoles gigantesques, il n’y a qu’à comparer les impôts avant et après la création des métropoles et la perte des services locaux associés) et donc, oui, utiliser sa voiture pour les gros trajets (souvent à plusieurs d’ailleurs), mais rétablir les services locaux. Et là, on se rend compte qu’on peut facilement mettre sa voiture à charger sous un panneau solaire, vu qu’il y a la place partout pour ça et ne plus se poser la question de la livraison du pétrole. Le fait que la densité devienne plus faible, ça veut dire des camions moins gros pour livrer les personnes donc, potentiellement, plus adapté au ratio batterie/poids. C’est à dire qu’au lieu d’un 35T qui livre 3000 personnes, tu utilises un 12T pour 1000 personnes, mais un 12T qui peut faire 500km sur son autonomie, au lieu des 120km qu’un 35T théorique pourrait parcourir. C’est aussi 3x plus de chauffeurs, donc des emplois, et 2x moins d’énergie au final.

C’est aussi des maisons à énergie passives au lieu des immeubles de 1970 avec un parpaing de 20cm pour mur extérieur et isolation. C’est plus cher à l’achat ou la construction, mais certainement pas sur la durée. Combien coûte la réhabilitation aux normes 2020 d’un immeuble de 1970 ? Combien ça a coûté et ça coûtera pour le chauffer encore, et l’entretenir ? Quid de la déresponsabilisation des multiples « co-propriétaires » par rapport à une maison qui a un propriétaire unique et va donc l’entretenir comme il faut car c’est « son » patrimoine, etc…

Bref, c’est une autre vision de la société, et dans cette vision, cette voiture est pas si mal, s’ils tiennent leurs promesses. 10kWh/100km pour 1 tonne, c’est probablement jouable (la i3 faisait 13kWh/100km pour 1300kg). C’est 2x moins que la berline électrique « commune » (qui ne déplace qu’un gus à la fois comme tu l’as fait remarqué). C’est sobre, peut être trop, difficile à apprécier sur un photo montage.

Effectivement c’est une 4 places, ils ont fait les vitres comme ça pour limiter la chauffe par le soleil l’été et du coup avoir un bloc de clim moins puissant, un « air duct » sur le capot est sensé compenser la verticalité du pare brise pour l’aéro, sachant que la cible de ce véhicule n’est pas de rouler vite.
Les pneus sont spécifiques et sont conçus pour être réchappé à l’ancienne, ou comme sur les PL (l’enveloppe de gomme est plus épaisse pour pouvoir recreuser les sculptures lorsqu’elles sont usées).
Une fente pour les smartphones permet de le loger comme une carte et d’utiliser sa puissance de calcul pour les fonctions classiques de la voiture, l’affichage se faisant via un écran / bandeau tout en largeur et assez petit en hauteur.
Les sièges sont imprimés en 3D avec des motifs alvéolaires, a densité variable.
A noter qu’ils ont poussé l’exercice jusqu’à faire homologuer le concept car qui peux rouler à environ 110km/h il me semble :thinking:

La Oli va-t elle faire un Big Flop ?

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Je trouve cette réflexion intéressante, car il y a des éléments que j’apprécie dedans.
Toutefois, il est à noter que cette vision est complètement à contre-courant des politiques en cours (tant à l’échelle nationale qu’Européenne), j’en veux pour preuve la loi climat et résilience promulguée en Aout 2021 qui stipule qu’entre 2021 et 2031 il faut consommer moitié moins de surfaces qu’entre 2011 et 2021, et qu’on ne doit plus artificialiser de surfaces à compter de 2050…
Sauf que les routes, c’est de la terre agricole en moins, le jardin d’une habitation pareil, et que dire des dépôts nécessaires à l’acheminement de marchandises dont les surfaces peuvent atteindre quelques milliers d’hectares (qui ne seront donc ni naturels, ni agricoles).
A celà intégrez le fait que la france n’est pas plate et donc tout n’est pas constructible, ni facile à desservir, ni cultivable (30% de pente ce n’est pas mécanisable, et je ne connais aucun agriculteur qui puisse produire autant sans machines, et il faut que les agriculteurs, de moins en moins nombreux, puissent continuer à nourrir la population, de plus en plus nombreuse). On peut parler d’environnement aussi, des impacts sur la forêt (on risque d’en avoir besoin pour construire, se chauffer, mais ce sont aussi des milieux favorables à une certaine faune), sur les milieux humides (là encore avec une diversité faunistique et floristique importante, une forte capacité de rétention des eaux, y compris en période de sécheresse,…), l’avi-faune,… Parlons d’agriculture aussi : se nourrir est un enjeu primordial, et pour ça il faut des terres qui y soient favorables (plutôt plates, avec une certaine profondeur de sols pour la culture, un peu moins de contraintes pour l’élevage), des bâtiments de grande dimension, visibles de loin (et l’agriculture n’est pas encore aussi industrialisée que nos voisins allemands). A noter qu’on a aussi des règles pour éviter que des nuisances viennent incommoder les riverains. Et à chaque fois cela fait reculer la partie exploitable des champs de quelque dizaines de mètres.
Pour ces différentes raisons, l’éparpillement ne semble pas être la bonne solution, et la consommation de terres agricoles non plus. La question est donc de savoir que faire ? Le dilemme est bêtement mathématique : on doit au moins garder les terres agricoles actuellement exploitées, et offrir un toit à ceux qui viennent car nous sommes toujours plus nombreux, donc besoin de plus de nourriture, etc…
Aujourd’hui, la réponse miracle n’existe pas, et il s’agit plutôt de faire le choix qui soit le moins mauvais…

Comme la Concept car AMI, très joli design… puis Citroen sort dans l’incompréhension totale une petite bouse grise affreuse dont personne ne veut. D’ailleurs quand je vais faire mes courses, je croise des Tesla, des Dacia Spring, et une seule Citroen AMI, c’est dire si personne ne veut de cette m*rde ! Quant à celle-ci, OLI, ouais, bof, design trop lourd, trop ‘carré’.

Je pense que les constructeurs automobiles européens vivent leurs dernières heures. Tesla va dévorer tout le marché bientôt, ça a déjà commencé, et c’est tant mieux ! Vive des voitures Tesla à bas coûts…

Votre réflexion est juste. Et l’impasse où elle mène l’est aussi.
J’ai tendance à être utopiste, alors je vais essayer d’éviter de rentrer dans ce travers.

Oublions pour l’instant quelques « vérités » qui veulent qu’un agriculteur doivent acquérir toujours plus de terres, et donc de plus grosses machines agricoles, plus d’intrants, pour améliorer son sacro-saint rendement. (Soit dit en passant, le rendement agricole a augmenté plus vite que la population, donc le produire plus n’est pas justifié par la nécessité de nourrir plus, mais simplement pour s’enrichir à l’export)

Oublions que malgré tous les investissements qu’il fait, et qui le condamne à travailler sans une seule journée de congé possible sur l’ensemble de sa vie, les bénéfices sont rares et fragiles (sauf pour les banques, Total et Bayer).

Oublions que nous, consommateurs, nous pouvons acheter, au supermarché, un kilo de tomate à 1.5€ soit presque 4x moins que le coût du salaire de la personne qui l’a ramassé (sans parler de tout le reste).

Oublions que la majorité de la nourriture que nous achetons, nous ne la payons pas au supermarché mais par nos impôts qui « aident » les agriculteurs (c’est anti patriotique de rappeler cela, mais bon).

Oublions que les problèmes d’artificialisation des sols est justement un problème de citadin pour gérer la venue, le stockage, et la vente des productions extérieures à la cité.

Oublions qu’il y a encore tellement d’endroit en France où on peut acheter une maison avec un grand jardin pour 50000€, soit moins cher que le prix des matériaux qui a servi à la construire (et pourtant, il n’y a pas d’acheteurs) alors qu’en d’autre endroits, ce même montant ne permet même pas d’acheter 5m².

Dans cette utopie (qui, à mon avis est justement la vraie vie), le kilo de tomate coûte 6.5€. Le plat cuisiné industriel revient à 25€, et le kilo de viande à 30 ou 40€. Il (re)devient alors beaucoup plus rentable de cultiver son potager et de favoriser les échanges locaux. Celui qui gagne le SMIC pour 7h/jour se rendra compte que travailler 6h et utiliser 1/2h dans son jardin pour s’occuper de son potager est plus rentable et plus agréable que le boulot et plus sain. Et qu’il peut accéder à une qualité « non standardisé », c’est à dire à une tomate rouge parfaitement ronde de 3cm de diamètre mais qui n’a aucun goût, une banane qui passe la norme de la courbure, etc…

Que celui qui produit de la viande, le fait pour la qualité et non pour le profit vu que ce n’est plus rentable sur le marché extérieur, mais uniquement sur le marché local. Et c’est donc plus rare.

Que les impôts de ces personnes ne servent plus à « cacher » le coût de l’alimentation et peuvent être utilisé à nouveau pour les services d’un état: la santé, l’éducation, la défense, le transport, etc…

Dans cette utopie, les mégalopoles ne peuvent pas subvenir à leur besoins, car la production agricole, locale ne suffit pas à la nourrir et à maintenir la main mise sur les agriculteurs. En gros, les prix de la nourritures sont tellement élevés qu’il est insupportable pour un citadin de subvenir à ses besoins alimentaires et son logement hors de prix. Quelques années plus tard, le citadin a appris la leçon et est reparti à la « campagne », là où les loyers sont supportables et la nourriture disponible. Le transport des campagnes vers les villes s’arrête (ou s’équilibre), les problèmes de pollution disparaissent, les loyers plongent, la densité de population s’équilibre également (les cités se vident, vu que les logements mieux sont maintenant disponibles à un prix plus abordable), la ville redevient vivable.

Ce que je décris, ce n’est pas une utopie, c’est l’état de la France en 1970, avant que la politique choisisse la direction que l’on connaît. C’est aussi un peu ce qui se passe en Europe du Nord (pour ceux qui ont visité « les marchés » confirmeront). Je suppose que faire ce choix irait à l’encontre de la direction actuelle qui accélère encore plus vers le mur. Alors, bientôt, nous ne ferons plus de choix, le choix se fera tout seul de toute façon.

ça me plaisais bien mais je pensais que c’étais un pickup… mais enfaite non … c’est l’avant bordel !.. Bonjour l’aérodynamique…