Adobe compte bien transformer le paysage de la création numérique. L’entreprise a dévoilé, lundi, plus de 100 nouvelles fonctionnalités, boostées par l’intelligence artificielle générative, sur de multiples outils. Une nouvelle ère pour la créativité, vraiment ?
Et le tout seulement accessible via un abonnement hors de prix.
Non merci, après plus de 20ans d’utilisation de produits Adobe, j’ai changé de crèmerie
Tout est dans le titre « Cette fois ». Adobe, c’est l’informatique des années 90, faire de belles promesses, mais une fois abonné, il manque toujours quelque chose, une version, etc, pour les tenir… Ça fait des mois qu’on nous parle d’IA, mais les logiciels sont toujours aussi beugués. Le seul souci d’Adobe c’est de vous garder captifs et d’être incompatible avec les autres. In-Design n’a pas evolué depuis des années, l’interface d’Illustrator est d’une laideur absolue et photoshop, ne sait faire un détourable potable que via le cloud. Quand on demande aussi cher, on assure derrière. Ce n’est pas le cas. Ils sont des centaines de milliers de graphiistes à chercher des alternatives. Affinity publisher (achat unique et compatible avec les .idml) semble une bonne solution. Sinon il y a Photogimp, open source et totalement gratuit (un script qui permet à Gimp d’avoir une interface proche de Photoshop). Depuis le temps qu’on donne de l’argent à Adobe, le développement de ses applications a largement été rentabilisé.
Tu utilises quoi du coup à la place des produits Adobe ?
Bonjour Binbin,
Je ne sais pas ce qu’utilise @jeanlain, mais si tu cherches une alternative professionnelle viable au trio Photoshop/Illustrator/InDesign, depuis quelques années la suite Affinity (Affinity Photo/Affinity Designer/Affinity Publisher) remporte un véritable succès chez les pros. Il n’y a pas d’alternative aussi complète sur le marché. Même pour le print.
Avec une interface spécifique à Affinity par « persona » qui permet de passer d’un logiciel à l’autre de façon fluide (ce qui manque chez Adobe). De plus, les fichiers Adobe sont compatibles (pas toujours le cas en sens inverse). La version 2 de la suite Affinity est très convaincante. Même si Adobe garde encore quelques avantages (Photoshop et Illustrator sont un peu plus ergonomiques que leurs équivalents Affinity Photo et Designer. Quelques petits trucs en plus chez Adobe, mais rien de rédhibitoire).
La version 2 de la suite Affinity a fait sensation chez les pros et a été primée par Apple. Elle existe sur mac, PC et même sur iPad. De quoi donner des sueurs froides chez Adobe. Si la version 3 améliore encore la suite Affinity, Adobe a du souci à se faire. Pas certain que leurs outils IA (des gadgets parfois utiles en production) fassent la différence bien longtemps. Surtout qu’Affinity pourraient s’y mettre prochainement dans la version 3.
La Suite Affinity complète, en français, coûte 180€ sans abonnement !
Elle est désormais enseignée dans des écoles de graphisme et des centres de formation. Au même titre que la suite adobe.
De toutes les alternatives, c’est celle qui fait le plus peur à Adobe qui se croyait intouchable, et qui a augmenté ses tarifs progressivement, sans régler les nombreux bugs. Adobe est allé trop loin dans le racket. Même pour les pros, en particulier les freelances qui sont plus prompts à changer de crèmerie.
Avis de professionnel, je suis DA et Designer.
Tu m’as devancé ABC, j’allais prôner le même discours !
Foncez pour Affinity, la mise à jour de la suite v1 à la v2 m’a coûté 68 €, c’est imbattable pour des logiciels de cette qualité !
Quelques soucis d’ergonomie à revoir (on cherche certaines fonctionnalités quand on est très - trop - habité à Adobe, notamment la gestion de conversion colorimétrique qui ne suit pas du tout la même logique qu’Adobe), mais dans l’ensemble, c’est du haut niveau.
Rien que le temps de chargement des logiciels est facilement divisé par 2 par rapport à Adobe.
Des tonnes de tutos sont dispos sur le site d’Affinity.
Bref, foncez !
+1. En espérant quand même que le rachat par Canva ne vienne pas trop changer la donne…
Mais au moins, les versions actuelles continueront à marcher pendant un bon moment, même si Canva décidait de basculer sur un modèle à abonnement.
Canva s’est engagé publiquement, et en publiant une « charte », à conserver le modèle des licences perpétuelles qui ont contribué au succès d’Affinity. C’était d’ailleur le modèle économique d’Adobe avant de passer aux abonnements (mais avec des tarifs dissuasifs et du coup, un fort taux de piratage). Canva semble avoir compris que s’il passait en mode par abonnements pour Affinity, ça pourrait casser leur modèle économique.
Si Affinity est désormais accessible gratuitement pour les clients déjà abonnés à un compte Canva, pour les nouveaux clients exclusifs de la suite Affinity, les tarifs n’ont pas été augmentés et aucun abonnement n’est requis.
De plus, en proposant des mises à jour de qualité régulièrement, par exemple tous les 2 ans, les clients paieront plus volontiers une mise à jour aux tarifs indiqués par @EstebanMoz. La différence avec Adobe, c’est que le client a le choix. Il n’y a pas de chantage du style « Tu payes ou tu te casses ». Et comme tu le soulignes très bien, la suite acquise aujourd’hui continuera de fonctionner pendant des années.
L’engagement Affinity et Canva : (27 mars 2024)
J’adore quand Adobe dit dans sa démo vidéo « helps you create videos which are designed to be commercialy safe » alors que leurs modèles sont entrainés sur les créations de leurs abonnés à Adobe CC. Adobe récupère tranquillou les données personnelles et les créations des gens qu’ils font payer, et viennent ensuite se vanter qu’on peut revendre les créations sans risque (évidemment puisqu’on ne peut plus acheter la suite Adobe CC sans accepter cette condition).
C’est scandaleux et si ça se généralise à d’autres, il ne faudra pas venir se plaindre qu’il se passe la même chose que pour Sci-hub dans le milieu des revues scientifiques (où, je le rappelle, les chercheurs qui publient et les personnes qui achètent sont supposées raquer pour que les éditeurs puissent vendre du papier, tout en ne rémunérant personne).
En effet, il faudrait imposer des règles pour des IA génératives éthiques. Avec obligation de révéler ce qui est utilisé pour formater les outils. Ce que refusent la plupart (ou seulement une petite partie montrable), et pour cause…
Si on interdisait ceux qui trichent, il ne resterait plus beaucoup de ces IA basées sur la spoliation. Il est urgent d’agir au niveau législatif. Sinon ça va être un carnage.