La psychiatrie moderne, malgré ses progrès considérables réalisés au cours des dernières décennies, peine encore à concilier la complexité du vécu humain avec des outils de mesure suffisamment objectifs. Une lacune, qui pourrait être comblée par la masse de données comportementales que nos smartphones enregistrent constamment. Une manne de traces numériques, qui servent aujourd’hui principalement les publicitaires et les entreprises, mais que l’on pourrait exploiter à des fins plus vertueuses : comprendre comment les fluctuations de nos comportements numériques reflètent aussi celles de notre équilibre intérieur.
L’approche transdiagnostique présente des avantages importants pour la compréhension et le traitement de la psychopathologie, notamment en traitant la comorbidité, en ciblant des interventions plus ciblées et personnalisées, et en offrant une vision intégrative de la personne dans sa globalité.
Cependant, comme dit dans l’article,
Les corrélations observées ne valent qu’à l’échelle du groupe : elles indiquent qu’un certain type de comportement est associé à un profil psychologique particulier, sans permettre de tirer une conclusion clinique individuelle. Les corrélations établies restent donc probabilistes et non explicatives d’une personne à l’autre.
C’est-à-dire qu’il n’y a pas forcément une relation de cause à effet dans les comportements observés. Les variations physiologiques se manifestent dans des situations très variées qui peuvent être communes mais il manque la donnée du contexte considéré : le stress comme réaction à une mauvaise nouvelle, les réactions du phobique social ou agoraphobe, les effets indésirables du traitement…Il y a aussi la notion de personnalité qui est plus pertinente. Enfin, tout ceci s’échange avec son thérapeute qui a le loisir d’apprécier. Cela se fait très vite et pas besoin de suivi quotidien de courbes sur un smartphone. Ce qui est mesurable là, est déjà regroupé dans ce que l’on appelle les symptômes. Symptômes mesurables avec les échelles cliniques d’évaluation de l’efficacité du traitement.