Commentaires : Carbone & Silicium, transcender le futur

Sorti fin août à l’occasion de la rentrée littéraire, Carbone & Silicium
est déjà un incontournable. Dessiné et scénarisé d’une main de maitre par Mathieu Bablet, elle fourmille de réflexions habilement amenées sur le monde et son avenir.
Un bien bel augure pour ma première chronique BD sur Clubic n’est-ce pas ?

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Je dois dire que cette critique -comme souvent avec S|F ! - me donne énormément envie de craquer. Mais j’ai déjà craqué sur l’arnaque Shangri-là et sa belle couverture à sa sortie, avec depuis une très forte envie de fuir les « œuvres » de Mathieu Bablet si elles sont du même acabit.

Quand on ouvre Shangri-La on subit des personnages au dessin franchement laid et bâclé (ils sont souvent difficiles à reconnaître et leurs expressions affichent un manque de subtilités rarement osé).
Mais surtout, l’histoire qui se veut une caricature de notre société est d’une immaturité incroyable. On croirait qu’un lycéen écœuré du monde en pleine crise existentielle et hormonale en tire un portrait qui offre une absence totale de finesse. Tout est laid, difforme, voire même vulgaire en matière de SF tant c’est caricatural à un point rarement atteint. Sans compter que tous les thèmes abordés ont déjà été vus et revus ailleurs.

Shangri-La pour moi c’est comme une horrible Série B au scénario bâclé qui mélangerait un peu tous les thèmes du moment, avec une réalisation ignoble, mais qui parfois et de façon incompréhensible, laisserait entrevoir dans certains décors et certains plans un vrai talent. Bref ça a été un traumatisme par son immense médiocrité (surtout du scénario) tant j’ai eu l’impression après lecture de m’être fait avoir comme ses habitants qui se précipitent comme des moutons sur le dernier appareil sorti par l’horrible-multinationale-qui-contrôle-tout. Je me rappelle même avoir été en colère en refermant le bouquin de voir qu’un truc aussi nul pouvait avoir été autant mis en avant en magasin, et que je m’étais fait avoir.

Alors quid de ce Carbone et Silicium ?

Est-ce que l’auteur aurait cette fois pris le temps de soigner un scénario décent voire intéressant avec un minimum de subtilités ? Comment pourrait-il en être capable avec ce qu’il a commis précédemment ?

Etant d’habitude plutôt bien en phase avec les avis des auteurs de cette chronique S|F je suis intrigué : le thème semble super et bien construit, et si c’était un autre auteur j’aurais déjà acheté l’album. Mais là j’irais le feuilleter en librairie avant, pour en avoir le cœur net, histoire d’être sûr. Une fois suffit.

Très belle chronique en tout cas, comme d’habitude, qui fait vraiment envie !

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Merci pour cette chronique.
Malheureusement, je partage également le point de vue de smover concernant Mathieu Bablet après avoir lu shangri-la.
Effectivement, BD très mise en avant par les libraires.
Le style de dessin est « particulier », surtout pour les visages, malgré un talent certain pour dessiner les grands plans.
Pour le scénario, shangri-la enchaîne les poncifs : méchants humains, méchantes multi-nationales, méchants gouvernements, les seuls « bons » finissent atrocement, bref, tout le monde est méchant et tout est noir. Le scénario, assez caricatural, n’est là que pour nous convaincre de cet état de fait. No future. A part faire augmenter les ventes d’anti-dépresseur ou de pousser au suicide, je ne vois pas.
Cette nouvelle BD a l’air du même tonneau. Les animaux « humanisés » de shangri-la ont été remplacés par des androïdes, mais on devine que leur fin sera funeste. J’espère néanmoins que cette BD trouvera son public.