Intel, jadis symbole incontesté de l’innovation technologique américaine, a légèrement perdu de sa superbe sur la dernière décennie. Bill Gates, co-fondateur de Microsoft et témoin privilégié de l’âge d’or du géant des processeurs, a partagé une analyse de cette perte de domination et de prestige.
Ce qui arrive à Intel est un grand classique. Le plus dur n’est pas d’arriver au TOP mais d’y rester.
J’imagine que pour les gens du sérail c’etait peut etre prévisible mais je suis assez stupéfait par l’incapacité pour Intel de suivre au niveau tech/finesse de gravure … Car au fond le gros problème est là . En effet ca semble tout a fait logique qu’une petite société comme AMD (*) ne puisse pas suivre, d’ailleurs ils ont fait le smart move de devenir fab-less il y a plus de 15 ans, mais qu’Intel avec ses volume colossaux se prenne les pieds dans le tapis technologique a ce point …
(*) il faut se méfier du bruit ambiant, malgré ses déboires Intel a tours 75-80% du marche x86 …
C’est la difficulté dans ce domaine, il peut parfois suffire de pas grand chose pour que ça rate, et avec un fort risque de s’en rendre compte assez tard dans le développement d’u nouveau process, donc tout de suite une grosse perte de temps.
Mais je ne pense pas qu’Intel soit réellement en incapacité de suivre : ils ont eu un très gros raté sur le 10nm, et en tentant de rattraper le coup ils ont pris du retard sur la suite.
Leur bascule temporaire vers TSMC leur a permis de reprendre un peu de souffle, et le fait qu’ils repassent sur leur propre process sur la prochaine version tend à confirmer qu’ils reviennent dans la course (à vérifier bien sûr quand les produits seront effectivement là…).
Internet Explorer est d’accord
J’ai pas l’impression que ça soit une première.
A l’époque des Athlon vs P4, c’était déjà un peu la misère pour les power-users.
Les Athlon étaient tellement puissants au tout début du siècle qu’AMD avait nommé ses processeurs en fonction de l’équivalence chez Intel plutôt que par rapport à leur vitesse (genre, l’Athlon XP2100 tournait en vrai à 1,4 ou 1,6Ghz, de mémoire). Et ne parlons même pas du Duron, concurrent du Celeron qui lui mettait tellement la misère.
Il a fallut attendre le P4C pour qu’Intel reprenne un peu du poil de la bête.
Bon, aujourd’hui, il y a aussi énormément plus de concurrences, les smartphones et l’écologie ont imposés de nouveaux critères également.
J’ai du mal à imaginer qu’Intel ne rebondisse pas. Mais j’arrive d’un monde où Intel était tellement dominant que mon avis est peut-être biaisé par mon expérience.
L’échec n’est pas uniquement d’Intel. C’est une faute stratégique incroyable que d’avoir laissé TSMC seul en tête sur la fabrication des meilleurs CPU et GPU.
Interdire l’envoi en Chine de processeurs fabriqués à Taiwan, pour la Chine, c’est un peu comme interdire l’entrée en France de mandarines Corses.
Je ne peux pas y croire : il doit y avoir un secret de polichinel autour de cet embargo. Et, ce qu’on découvre avec les IA chinoises soi-disant ultra efficaces, n’est sans doute pas sans rapport avec cela.
J’ajoute que Microsoft et ce cher Bill Gates seraient exactement au même point qu’Intel si leurs produits étaient évalués pour ses qualités intrinsèques. J’utilise Windows depuis 40 ans et plus on avance, plus je me demande s’il y a un être humain doté de bon sens chez cet éditeur.
La barre de tâche, devenue indockable sur les bords droits et gauches, n’est qu’un exemple dérisoire de ce que se permet cet éditeur alors que son produit équipe tant de monde.
Ils ont loupé le train de la mobilité. En se focalisant sur les serveurs et pc hautes performances, Intel n’avait pas de besoin immédiat de raffiner leurs process, mais du coup ils ignorent la grosse manne financière que représente les smartphones et ont alors pris du retard sur la lithographie EUV (et c’est là que TSMC a eu un avantage).
Canard PC hardware avait fait un excellent article sur le sujet : comment les derniers dirigeants d’intel avaient été nommés, non pas sur des critères de bons sens et de compétence, mais parce qu’ils avaient gagné les petites guéguerres internes basées sur les coups bas et alliances, et écarté les candidats qui comprenaient le marché et avaient une vision. En somme, la rançon de la taille et des guerres de succession. La même chose qui est arrivée à HP ou IBM, une belle entreprise florissante qui est devenu un paquebot dont le marché se réduit tous les ans un peu plus.
Eh bien il ressort de tout cela qu’Intel a raté le virage du smartphone tout comme Microsoft. Le marché s’est diversifié plus vite qu’ils n’ont pu réagir en s’adaptant. Mais peu importe, Intel reste incontournable sur le marché des PC. Les problèmes des géants ne sont pas forcément les notre. Longue vie à Intel !
Je ne crois pas que le problème d’Intel soit lié à la techno. Leur drame est qu’ils n’ont pas su se diversifier et proposer autre chose que des x86 (avec lesquels ils se sont gavés).
De ce fait, ils ont raté les smartphones, les IOT, des concurrents sérieux émergent chez leurs propres clients (Amazon, Meta et Apple par exemple). Pire, même Microsoft dans Windows (leur allié historique) fait un push en direction d’ARM.
Ils ont aussi négligé l’IA (et les cartes graphiques), résultat c’est Nvidia qui se goinfre.
À terme, je ne serais même pas surpris que x86 finisse un jour par être complètement remplacé par de l’ARM, ce qui veut dire la mort d’Intel.