Commentaires : Après avoir été remplacés par l’IA, des freelances rappelés pour corriger ses bourdes

Les logiciels d’IA avaient remplacé certains freelances dans la rédaction, l’illustration et le codage. Rapidement, les limites de ces outils sont apparues, et les entreprises ont dû rappeler des travailleurs indépendants pour corriger textes, images et applications.

J’espère que ce genre de correction leur est facturé sévère.

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Même pas. La pression est forte. Enfin ça dépend le projet bien sûr.

C’est l’occasion de négocier leur salaire. Sinon il est vrai que j’ai vu plusieurs articles déjà sur les réseaux sociaux où des sociétés qui pourtant étaient à fond enthousiastes dans l’IA semblent faire marche arrière car elles se rendent compte que ce n’est pas forcément la solution ultime. Des indépendants par exemple pensaient que l’IA allait tout coder à leur place sans effort, d’autres se sont improvisés infographistes mais quand ils avaient une main à 6 doigts sur une illustration ils étaient incapables de corriger ou même éditer. L’IA ne remplacera pas (dans l’immédiat) l’humain mais elle peut aider c’est tout. Et c’est un juste retour de bâton dans la tête de ces gens qui ont cru bon virer leurs employés pour tenter de s’enrichir au maximum en déléguant la tâche à ces algos…

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@Melina_Loupia

Les entreprises pensaient réduire leurs coûts et diminuer le recours aux freelances. Pourtant, rapidement, ona commencé à toucher certaines limites.

Bonne nuit !

Bien fait pour les dirigeants qui pensaient pouvoir s’engraisser à moindre frais.
J’espère qu’ils les ont fait casquer un max.

Pour la voix off d’une vidéo promotionnelle, un de nos clients avait 2 choix :

  1. engager un professionnel via les plateformes de service en ligne (ex : Fiverr)
  2. utiliser un logiciel IA via un des services Cloud

Nous lui avons recommandé le #1 en lui indiquant que cela sera rapide (72h) et moins coûteux au final (avec 2 révisions incluses). Il a préféré choisir la solution #2 via Speechify.

Après plusieurs tentatives, 2 semaines passées et plus de 1000$ dépensés en crédit d’utilisation avec ses équipes, il nous est revenu en nous disant que ça n’avait pas vraiment bien fonctionné.

J’ai écouté les dernières versions, cela n’allait pas du tout, aucune émotion « humaine ». La prononciation, l’accent, et certaines intonations étaient correctes, mais personne ne pouvait être dupe. L’ensemble ne faisait pas naturel.

En urgence, nous avons donc fait réaliser la voix off avec un professionnel sélectionné. Le rendu, la qualité générale, l’émotion transmise n’avait absolument rien à voir. Tout ça pour 600$ (avec les droits de diffusion et commercialisation) en moins de 48h.

Des situations équivalentes ont eu lieu avec d’autres clients pour des traductions de texte (de domaine très spécifique) ou des travaux d’infographie et de motion design. Tous explorent l’IA comme s’il s’agissait d’une solution miracle à bas coût.

Ils ont bien raison de tester et de se faire leur propre avis. Cela rappelle que l’IA est encore « jeune », « immature » et au mieux, un bon assistant numérique pour des tâches à faible valeur. Mais une délégation totale ou mal supervisée reste une erreur.

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Il ne faut pas perdre de vue qu’il existe un gouffre entre GPT-3 (2022) et les LLM actuels. Ce que tu décris est vrai aujourd’hui, mais probablement temporaire : dans quelques mois à peine, ces anecdotes risquent de devenir obsolètes. Je ne dis pas que c’est souhaitable, mais malgré leurs imperfections, les LLM progressent si vite qu’il est probable que la majorité des entreprises se passent bientôt de créatifs humains. Et peu importe si l’innovation artistique est reléguée au second plan : en 2025, les rendus sont déjà bluffants, y compris dans les intonations vocales. Ce ne seront plus des créateurs qu’on sollicitera, mais des techniciens capables de superviser, corriger et affiner les productions générées. D’autant que le marché freelance était déjà saturé : avec les IA, une entreprise n’a plus besoin de plusieurs intervenants, mais d’un seul profil hybride pour piloter les outils.

Les entreprises ont sans doute été un peu trop rapides en licenciant leurs salariés. Mais il faut se rendre à l’évidence : à terme — et déjà dans certains secteurs — il n’y aura plus de raison d’embaucher certains profils.

Prenons l’exemple d’un cabinet comptable. En 2025, il pourrait déjà se séparer d’une grande partie de ses collaborateurs comptables et redéfinir les postes. Ce dont il a besoin à l’ère des LLM, ce sont quelques personnes hautement qualifiées pour superviser et valider les processus, ainsi qu’un petit groupe de spécialistes du support client, probablement pour les cinq prochaines années (au-delà, ce rôle pourrait lui aussi devenir obsolète). Ce support se chargerait de répondre aux questions de base des clients et de récupérer les documents de facturation.

Le reste — récupération des données bancaires, facturation désormais numérique (obligatoire depuis cette année), intégration dans les logiciels comptables — peut être entièrement automatisé. Il ne reste plus qu’à faire valider les documents par un expert-comptable.

Ce que je décris existe déjà. Cf. Tiime, Pennylane, Indy ou Inqom.

Et c’est là que le vrai problème se pose : les jeunes qui entament des études de comptabilité en 2025 ne mesurent peut-être pas encore le choc qu’ils vont rencontrer très rapidement. Le métier qu’ils préparent est en train d’être transformé en profondeur. Non pas supprimé, mais redéfini autour de la supervision de flux automatisés, de la gestion d’outils IA, et de tâches de contrôle qualité. La saisie manuelle, les bilans classiques, les relances clients — tout cela est en voie de disparition.

Par ailleurs, on observe dans les médias que de nombreux pigistes utilisent désormais des LLM pour rédiger leurs articles. À terme, il ne sera plus nécessaire d’avoir un pigiste pour ce type de contenu.

En revanche, certaines entreprises — notamment dans le secteur informatique — envisagent déjà de se séparer de leurs techniciens. C’est prématuré. Un LLM n’a aucun moyen de gérer des diagnostics complets de manière fiable. De même, il ne peut pas réellement coder un programme complexe sans supervision humaine.

Il ne faut pas nier l’évolution de l’IA et s’en servir à bon escient tout simplement. Il est vrai que certains métiers sont plus touchés que d’autres.

Une phrase qui semble être intéressante c’est « Ce n’est pas l’IA qui remplacera des jobs mais les gens qui sauront bien l’utiliser pour être plus productifs ». Ainsi, si on prend l’exemple d’un artiste par exemple, il peut très bien continuer à dessiner à la main et corriger certains détails mais il n’y a pas de raisons qu’il ne s’intéresse pas à l’IA comme source d’inspiration, avoir des ébauches etc. Cela peut lui faire gagner du temps, pas pour tout générer par IA et laisser tel quel mais travailler en équipe avec l’IA. Idem pour la musique, le jeu vidéo, et d’autres métiers créatifs.

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