Ici, il n’y a rien de mal en réalité à ce qu’Apple décide de sa politique tarifaire. Et évidemment, les éditeurs étaient aussi bien contents de pouvoir profiter de cet espace de ventes / communication mondiale et ciblée.
Alors pourquoi est-ce que certains éditeurs se rebellent ? Et bien parce que la situation a changé et que c’est en réalité une guerre économique. Ici, ce sont les clients qui en sont les « otages », et ce n’est pas dit qu’à la fin, ils verront une quelconque baisse de prix de leur côté.
Le 1er doit son succès au fait de proposer un large catalogue d’applications de qualité. Les 2nd, au fait d’avoir accès à un public accessible, demandeur et souvent dépensier.
Aujourd’hui, la plateforme Apple / iOS est matûre et exclusive à son marché et public. Impossible pour un éditeur de contourner cela, et les frais de 30% sur tout achat est donc perçu comme abusif. Pendant des années, les 2 parties vivaient dans une forme de fausse symbiose et la grogne existait déjà au début. On pourrait dire la même chose pour Android (qui a quasiment la même politique marchande), mais la différence est que Google ne bloque pas l’installation « hors Store ».
EPIC ne s’y trompe pas, et attaque d’ailleurs Apple sur ces points : frais abusif en prenant à parti le public, et implication des gouvernements et régulateurs pour position dominante.
Ont-ils des chances de gagner ? Oui. Parce qu’au final, si la pression médiatique et du public est réelle et durable, Apple renégociera des frais moins élevés. Même un 20% sera une victoire.
De plus, comme c’est toujours le cas chez les GAFAM, dès que l’un d’entre eux est attaqué sur la place public, tous les autres en profitent pour le frapper aussi. Facebook, Microsoft, Google, etc. ont tous fait des déclarations de soutien (plus ou moins formelles) contre Apple. Et on ne se le cachera pas, c’est davantage pour entacher sa réputation.