Vu ce qui est en train de se passer avec les sciences aux USA, le « retard » dont tu parles devrait vite s’estomper.
Peux-tu m’indiquer dans quel passage dans mon message je compare la technicité de Starship et de Ariane 6 ?
« Petite évolution », mouais.
Le moteur du 2e étage (Vinci) est nouveau, le processus d’intégration passe de vertical à horizontal.
Le pas de tir (et les systèmes sol) ne sont pas les mêmes etc …
Alors, certes ce n’est pas un projet de l’envergure de Starship, mais cela n’empêche que les deux premiers lancements sont une réussite.
D’autres lanceurs comparables ou plus petits n’ont pas connu un aussi bon démarrage.
Concernant Starship, certes, c’est un vaisseau très complexe et oui, forcément il y a plus de trucs qui peuvent tomber en panne, notamment au niveau des moteurs, et oui, SpaceX fait preuve d’une grande maîtrise concernant leur fabrication et intégration.
Mais personnellement, ce que m’interroge le plus, ce n’est même pas le côté technique pur, mais plutôt sur les choix qui ont été faits en matière « d’orientation », le vaisseau complet a une masse au décollage d’environ 5070 tonnes pour la V1 (chiffres Wikipedia).
Ce vaisseau n’est pas capable de quitter l’orbite terrestre sans recharger du carburant (ce qui nécessite forcément d’autres lancements).
Saturn V (qui n’a jamais connu de défaillance opérationnelle totale, même si beaucoup de sous-systèmes avaient été testés avant, il est vrai*) pesait environ 3040 tonnes au décollage et pouvait de manière autonome viser la lune et y envoyer un vaisseau capable de revenir sur Terre.
Alors, certes la différence fondamentale entre les deux c’est réutilisation (et le budget pour le programme Apollo était vraiment gigantesque).
Mais est-ce que mettre au point un vaisseau réutilisable qui doit viser la Lune et même l’interplanétaire est vraiment faisable ?
Je ne me risquerai pas à faire des pronostiques, mais ce qui est certain c’est que la mission Artemis 3 risque bien de prendre un très grand retard.
*Via, entre autres Saturn I.