Depuis son décollage en 2018, la mission européenne et japonaise BepiColombo se fraie un chemin dans le Système solaire pour freiner avant de pouvoir entrer en orbite autour de Mercure. Mais ce printemps, il y a un souci sur le module de propulsion, les moteurs électriques ne reçoivent pas assez de puissance !
C’est fascinant !
On se demande quelles sont les capacités de modification des équipes au sol !
Comment peuvent-ils pallier des problèmes électriques sans être sur place ?
Ont-ils des FPGA et peuvent-ils changer l’architecture en programmant ou quoi ?
Merci pour l’article !
Comme je ne connais pas la nature exacte du problème ni l’architecture précise de la sonde c’est difficile de répondre ^^ Mais Il y a en général des redondances et des systèmes que l’on peut allumer/couper/tester tout en veillant à ce que ça ne perturbe pas le reste pour pouvoir mesurer un maximum de paramètres. C’est un processus long mais ça permet d’isoler les pannes au maximum.
Et il y a pas mal de FPGA dans le spatial mais je ne sais pas si c’est courant sur ce type de sonde
probablement des FPGA, probablement des redondances entières sur les circuits, vu le prix de ce genre de missions
Ont-ils des FPGA et peuvent-ils changer l’architecture en programmant ou quoi ?
Oui, il y a des FPGA, mais ça ne change pas l’architecture hardware, seulement la logique du code numérique qui tourne. Si la panne est hardware, il peuvent éteindre, allumer, limiter le courant, la tension, mais guère plus, il n’y a pas de composants analogiques programmables (type Cypress) à ma connaissance qui soient certifiés Rad Hard.
Après, comme le dit justement Eric, il y a des redondances (donc il est possible de rediriger le courant sur un autre circuit, ou rediriger le gaz via une autre valve), mais c’est limité à la redondance.
En gros, si ton premier circuit a flanché, tu ne rediriges pas sur le deuxième circuit avant d’avoir compris pourquoi le premier est mort, sinon, c’est garanti que tu va crasher le seul circuit qui te reste.
C’est pas pour rien que les satellites et autres missions spatiales coûtent un bras, la conception est vraiment exceptionnelle.
C’est pas vrai! Alors, le vieil adage des séries SF du type « je détourne la puissance vers le circuit auxiliaire » a une base véridique ! Hahaha, toutes ces années, je pensais que c’était 100 % du pipeau ! Merci pour les infos super intéressantes!
ça m’étonne que ça t’étonne, même sur un avion, depuis presque un siècle, les circuits de carburant et les circuits électriques permettent de basculer tout ce qui pourvoit et fonctionne, vers ce qui consomme et fonctionne ( par exemple tout ton carburant de l’aile droite vers ton réacteur de l’aile gauche)
Le coup des réservoirs basculables manuellement c’est possible même sur ULM ( pas tous )
cette redondance croisée c’est la base en fait