Commentaires : Airbus trouve des partenaires pour "fello'fly", son projet de réduction des émissions des avions

Le projet, rejoint par des compagnies et fournisseurs de navigation, vise à faire voler deux appareils proches l’un de l’autre, pour que le second récupère l’énergie perdue par le premier.

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Cela me semble un énorme chamboulement pour des gains théorique assez faible. Pour pas dire de bêtise je viens de me renseigner et la distance réglementaire entre deux avions en vol et de 9km là on parle de 3km, donc en plus il faudrait revoir toutes les normes ?

« Pour éviter en croisière tout risque de collision, les avions évoluant au-dessus de 5 000 m doivent être distants d’au moins 9 km (5 Nm) sur le plan horizontal »

Ce n’est pas un énorme changement, et si airbus le propose c’est que ce n’est pas complètement irréaliste.
Avec des précautions supplémentaires, je ne vois pas pourquoi il faudrait faire l’impasse là dessus

La distance de sécurité (« minimum vertical separation » et « minimum horizontal separation ») est liée à la capacité du contrôle aérien et au temps de réaction contrôleur / communication / pilote.
Si un mécanisme quelconque permet au deuxième avion d’être lié au premier (automatisme ou pilotage avec assistances spécifiques), le contrôleur ne gérera qu’un seul « objet volant » (ce qui est déjà le cas pour des vols militaires en formation). C’est une adaptation car la bulle de sécurité autour de cet objet sera bien plus grande, mais cela ne change pas fondamentalement les règles habituelles de la circulation aérienne.
Il n’y a pratiquement que des avantages et il faut aussi considérer que 10% de gain, c’est énorme, surtout en quantité absolue de carburant. Cela représente par exemple environ 20 tonnes de carburant par jour (donc environ 60 tonnes de CO2), juste sur l’Europe (la zone ECAC plus précisément).

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Oui, je travaille à Brest dans le contrôle aérien et on va être sollicité pour ce projet. Effectivement les normes de séparation dont tu parles ne seront pas appliquées entre les avions concernés.
De plus, le couple d’avion est « peu manœuvrant » (le contrôle ne peut pas lui imposer de changement soudain de cap ou d’altitude comme il peut le faire avec d’autres avions). Ce type de manœuvre sera donc réservé aux espaces océaniques, où les avions sont sur des « rails » dont ils ne doivent pas sortir, et où les normes de séparation sont bien plus grandes que celles que tu évoques et qui sont utilisées par le contrôle radar.

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