La CNIL précise les règles d’installation des caméras dans les établissements scolaires. Les lieux de vie restent protégés, seuls les accès et couloirs peuvent être filmés.
Pourtant il y aurait bien besoin de caméras surtout dans les cours de recréation c’est pourrait servir de preuve. La délinquance commence parfois très jeune.
Bah oui tiens, transformons les courses de récré en cours de promenades.
Mieux tiens, on fait promener seul chaque élève en rond dans une coure grillagée de 10m² avec une caméra à chaque coin…
En 4ème primaire, ce qui devait me faire environ 10 ou 11 ans, deux autres gosses ont essayé de me racketter dans la cour de récré*. Alors dire que les cours n’ont aucun besoin de surveillance, surtout en secondaire quand il s’agit d’ados, est très optimiste.
Résumé
j’ai prévenu deux fois de me laisser tranquille, il n’y a pas eu de 3ème avertissement, j’en ai collé une au meneur et ils m’ont évité ensuite. J’ai découvert en même temps comment il fallait agir dans ce genre de cas et je l’ai appliqué à plusieurs reprises dans ma vie. ^^
Nope, de l’humain, c’est ce qu’il faut. Et de l’humain formé.
Cf mon commentaire précédent. S’il y avait suffisamment de surveillants pour quadriller la cour ça n’aurait pas eu lieu
C’est facile à dire, mais quand tu as deux enseignantes pour 3 classes qui représentent une cinquantaine de gosses, essaie donc d’avoir les yeux partout.
Ma femme en a eu jusqu’à 32 pour ses première et deuxième années, sa collègue s’occupait de la troisième. Alors quand la ville dit qu’elle n’a pas de budget pour envoyer ne serait-ce qu’une puéricultrice pour aider, ton message a des relents de « Yaka ».
Plus de surveillants, quel que soit leur nombre, ne pourra jamais concurrencer l’efficacité d’un système de vidéosurveillance.
Je travaille dans un collège avec une surface au sol de près de 8000 m² (je ne parle même pas des étages). Je ne sais pas si vous imaginez le nombre d’emplacements que ça crée où il peut se passer quelque chose, de jour comme de nuit (on a des intrusions nocturnes de temps en temps), et le nombre de personnes positionnées à temps plein pour surveiller toute cette surface qu’il faudrait pour que ça soit efficace.
Sans compter que la parole d’un surveillant, témoin d’un incident, peut toujours être remise en question (la mauvaise foi est assez répandue chez les élèves, même pris en flagrant délit ; elle l’est malheureusement aussi chez les parents, qui sont parfois prêts à tout pour défendre leurs chérubins). Une vidéo, en revanche, c’est imparable, on ne peut pas mentir quand on figure de manière identifiable sur une bande de vidéosurveillance horodatée.
La vidéosurveillance a également un effet psychologique immédiat sur les individus, elle est associée à la police, à l’intervention judiciaire d’autorités plus élevées que celles de l’établissement scolaire, et ça fait plus peur que le système de sanction local (retenues et exclusions).
Pour préserver la sacro-sainte vie privée des enfants (qui sont les premiers à brader leurs données personnelles sur les réseaux sociaux), on se prive juste d’outils qui permettraient d’enrayer plus efficacement bien des cas de violence, racket, harcèlement ou vandalisme.
Camarade Xi, petit père des peuples, tu vas bientôt pouvoir t’installer en France.
Parce-que tu crois que si tu surveilles chaque m², y compris les chiottes du coup et chaque remise ou placard, avec des milliers de caméras les harceleurs vont arrêter de harceler, les racketteurs de racketter et les violenteurs de violenter ?
Non, ils vont simplement faire ça en dehors des cours…
On n’éduque pas des enfants avec des caméras mais avec des humains.
Le monde ne manque pas de technologie, mais d’humains qui savent éduquer.
Et pour commencer, tout comme les flics ne pren[nent]aient pas au sérieux nombre de plaintes pour viol ou agression, nombre d’encadrant ne veulent pas entendre les victimes, voire disent que c’est normal (bizutage et tout ça).
D’ailleurs la plupart du temps c’est la victime qui change d’établissement tellement les valeurs sont inversées.
Mais c’est vrai, c’est avec des caméras qu’on va changer les meurs…
Alors que proposes-tu ?
On vit dans un monde dans lequel beaucoup de parents et d’enseignants ont démissionné, dire « faut que ça change », « qu’ils assument », « leur responsabilité » et autres ne change et ne changera rien. A moins d’entretenir l’illusion que les parents vont reculer de quelques décennies dans leur attitude et que beaucoup de gens vont tout à coup se découvrir une vocation d’enseignant, ce qui n’arrivera pas.
Je n’ai pas prétendu que la vidéosurveillance peut tout régler à elle seule. Ce n’est pas le cas en centre ville, ça n’est pas le cas en établissement scolaire. L’éducation reste bien entendu primordiale pour améliorer la situation sur le long terme. Il n’en reste pas moins que la vidéosurveillance reste un outil très utile pour gérer certaines situations, et s’en priver au prétexte qu’il est impératif de respecter la vie privée d’un gosse de 12 ans dans un lieu public, c’est juste un gâchis sans nom (et je ne parle même pas du refus de cette technologie de la part d’individus qui par un excès d’imagination se voient déjà dans un monde orwellien dès qu’on prononce le mot « caméra »).
Sinon je ne sais pas d’où tu tires tes allégations sur les flics, les encadrants et le traitement des plaintes mais je peux t’assurer que vu la société dans laquelle on vit, personne ne prend plus à la légère les cas de violence sur et par les élèves. Au contraire ça monte très vite dans les tours, beaucoup trop même pour de nombreux cas qui ne mériteraient pas autant d’attention (chahutages, disputes et jeux qui dégénèrent involontairement mais sans réelle volonté de nuire).
Déjà faut pas tout mélanger, surveillant c’est pour les collèges / lycée ce n’est pas la même organisation, ils ont des animateurs au niveau inférieur.
Et la aussi ce n’est pas viable/ vivable , le problème est plus global : l’éducation nationale c’est l’usine, sans moyens, donc tant que ce n’est pas pris au sérieux par notre classe politique - plus prompte à mettre ses gamins dans le privé et / ou chez les amateurs de gamins, (au choix) que de s’occuper de l’intérêt général- i.e construction d’écoles/ collèges lycées et universités pour qu’à minima le post bac se déroule avec des classes d’une vingtaine maximum on va dans le mur. Mais bon méritocracie tout ça tout ça
Bien sûr que c’est la faute des gouvernements (précision, je suis en Belgique), ce sont les politiciens qui au fil des législatures ont tellement détricoté le statut des enseignants* que plus personne ne veut l’être. Mais il est illusoire de penser qu’il y aura un retour en arrière.
- ce dont n’ont pas conscience tous ceux qui sortent le baratin formaté habituel « gros salaires », « peu de travail », « beaucoup de congés », souvent en grève"…
Chez nous, les enseignants ne seront plus nommés ni statutaires, ce ne seront plus que de simples employés avec des contrats CDI (ma femme était nommée avec le statut d’agent assermenté de l’état, sa parole valait celle d’un policier fédéral et était au-dessus de celle d’un policier local). Bref, la profession a perdu tant d’avantages qu’elle n’a plus rien d’attirant. Et c’est pareil pour la police et l’armée, par exemple on a reculé l’âge de la retraite pour les militaires de 55 à 66 ans, donc là non plus ça n’attire plus les vocations.
Dans la ville de liège, il y a actuellement 262 caméras de surveillance + 135 caméras dans les trams et qui permettent aussi de voir à l’extérieur et ils vont en installer encore plus en ville. Plus globalement dans le pays, les caméras ont permis d’identifier 86% des auteurs de délits de fuite après accidents. Pour la personne qui a perdu un de ses proches renversé sur un passage piéton sans témoins et dont l’auteur a pris la fuite, je pense que c’est quand même une satisfaction de savoir qu’on l’a retrouvé et qu’il passera en jugement pour son acte.
Ce sont bien souvent ceux qui n’ont jamais travaillé dans l’éducation nationale à ce poste, qui tiennent ces discours. Cela en demande de l’énergie de tenir une classe.
Hé oui, mais ils ont néanmoins un Avis. ^^
Si tu savais le nombre d’âneries sur la profession que ma femme a pu entendre tout au long de sa carrière, même venant de parents - qui n’avaient déjà pas donné les bonnes bases de la vie en société à leurs enfants* - mais qui prétendaient lui apprendre son métier.
- Mais il y en avait aussi des honnêtes, qui félicitaient ma femme en disant que depuis qu’il était dans sa classe, leur gosse avait changé en bien. Ce n’est pas pour rien qu’à chaque fin d’année, elle était submergée de cadeaux et de fleurs de leur part. ^^