Commentaires : À Cupertino, Apple accueille ses employés avec des tests du Covid-19

Les mesures prises au sein du siège de la firme à la pomme sont assez draconiennes. Outre la prise de température obligatoire à l’entrée, des tests nasaux seront proposés aux salariés.

Ils ont raison de faire attention, l’architecture du bâtiment a tout pour favoriser la circulation en circuit fermé. Sans compter qu’aux US ils vivent enfermés avec la clim, alors que les recommandations sont d’aérer.

contrôle T°: totalement inutile, car ne reflète rien du tableau symptômatique COVID 19 comme indiqué par la Haute Autorité de Santé,

PCR…mais qui fait le test???..ils ont un médecin ou une IDE en permanence, habillé en cosmonaute ???

On ferait mieux de bloquer en entrée, par un panneau d’information, les personnes souffrant d’anosmie et agueusie…avant-hier, j’ai encore vu une aide-ménagère au boulot qui me disait « c’est bizarre, il y a quelques jours je ne sentais plus le tabac car mon fils fume ni le goût des aliments »…

2 « J'aime »

Ben qu’elle était COVID +…ce dont elle se doutait, d’ailleurs…

ah non,elle a continué à bosser, donc à contaminer potentiellement…chômage partiel deux mois, pour les bas revenus c’est intenable.

1 « J'aime »

Un peu hors sujet, mais j’ai lu que le test sur prélèvement buccal était plus sensible que sur le prélèvement nasal. Quelqu’un peut confirmer ou infirmer ?

Prise de temperature, mesure draconienne ? En Malaisie, tous les commerces doivent prendre la temperature de leurs clients, leur nom, et numero de telephone, et du peu que je sais ca se passe tres bien. C’est quoi le probleme de la prise de temperature, une intrusion dans la vie privee ? C’est marrant, maintenant qu’il a eu des centaines de milliers de morts, tout le monde a completement perdu toute idee de la valeur de la vie…

On ne peut rien contre les gens égoïstes, et votre réponse est bien la preuve qu’il vaut mieux contrôler que laisser les gens agir par bonne foi.

Cette aide ménagère aurait du consulter, et vous auriez du le lui signaler… D’autant que les généralistes prescrives facilement le test PCR… Et elle aurait eu le droit à 14jrs d’AM et non au chômage partiel.
Donc oui, a mon sens, Apple a raison de prendre les mesures nécessaires… Car chez certains, la jugeote n’existe pas …

4 « J'aime »

Il faudra en parler à l’aide-ménagère que j’ai vu, en ce cas…elle n’avait pas l’air de savoir qu’elle était mieux payée à domicile.

Mais contrôler quoi ? :mask:

La prise de la température n’est en rien significative et a été déconseillée en dépistage par les plus hautes autorités médicales…on peut sous couvert de bonnes intentions, propager la maladie en se croyant protégé, c’est même ce qu’il y a de pire.

Dans l’esprit du grand public, la COVID 19 est une espèce de « super-grippe », mais il faut le répéter, ce n’est pas le tableau clinique de la grippe saisonnière: l’anosmie et l’agueusie sont quasi pathognomoniques (elles signent la maladie, le patient perd odorat et goût), les dermatologues ont aussi relevé des acrosyndrômes (comme des « gelures aux doigts ») et chez la personne âgée ce sont des troubles digestifs type entérite, en clair des diarrhées…c’est pour cela que des autorités scientifiques ont décliné le dépistage thermique, car on va laisser passer des gens contaminés(et on peut bloquer des sujets sains qui ont une simple rhino) , d’autant plus que la phase de portage viral précède l’apparition des signes cliniques jusqu’à deux jours

En ce qui concerne cette aide-ménagère, c’est trop tard: l’anosmie datait déjà de quelques jours, et le mal est fait…mais je ne vois pas trop ce qu’on peut lui reprocher…combien de personnes iraient consulter pour une perte d’odorat en pensant avoir la COVID 19? Pas beaucoup, en tout cas…la seule chose à faire au vu du temps qui s’est écoulé, c’est un dosage des IgG et IgM…je ne pense pas que les gens soient irresponsables, mais simplement parfois ils n’ont pas le choix…pour certains, il fallait aller bosser, même « la peur au ventre » comme me disait une caissière toute tremblante…

@Blues_Blanche

Easycov?

Oui, il aurait moins de faux négatifs que les PCR nasopharyngés et une spécificité de 95%…mais son avantage, outre la rapidité de test (30 minutes au lieu de 24 heures) est aussi la facilité de réalisation…dans les PCR négatifs on a eu pas mal de prélèvements négatifs car incorrectement réalisés (j’ai même entendu un médecin dire qu’il suffisait de procéder comme pour la grippe saisonnière, soit en nasal pur…) ou liés à la migration du virus (un coup dans l’oropharynx, puis dans le pharynx, puis en pulmonaire)…des gens testés se sont donc crus non concernés par la maladie et l’ont propagé…

Tout cela pour dire que la stratégie Apple est scientifiquement peu probante…par contre, c’est un bon coup de com’…

Oui.
En France c’est considéré comme une donné médicale.
De ce que j’ai vu (ce qui est en usage où je bosse, je n’ai pas poussé mes vérifications plus loin), un employeur ne peut pas demander à noter la température relevée.

Et ce qui me dérange le plus là dedans, c’est que ces mesures « exceptionnelles » vont paraître « normales » dans quelques temps et rien ne dit qu’elles seront supprimées quand il n’y en aura plus besoin …

Et puis, bon, pour l’histoire de la température, tout le monde est assez grand pour la prendre avant de sortir, non ?

(ce n’est qu’un avis personnel, hein)

Dans ses rappels sur la collecte des données personnelles du 06 mars 2020, la Commission
Nationale Informatique et Libertés (CNIL) a précisé que la température corporelle d’une personne est une donnée relevant de la vie privée. Il s’agit d’une donnée pouvant être qualifiée de donnée de santé à caractère personnel et comme telle, elle fait l’objet d’une protection juridique particulière [56-57].
COVID-19 contrôle d’accès par prise de température – 28 avril 2020
Haut Conseil de la santé publique 8/18 Cet avis doit être diffusé dans sa totalité, sans ajout ni modification
Elle a spécifié que : « les employeurs doivent s’abstenir de collecter de manière systématique et
> généralisée, ou au travers d’enquêtes et demandes individuelles, des informations relatives à la
> recherche d’éventuels symptômes présentés par un employé/agent et ses proches. Il n’est donc
> pas possible de mettre en œuvre, par exemple :
> • des relevés obligatoires des températures corporelles de chaque employé/agent/visiteur
> à adresser quotidiennement à sa hiérarchie ;
> • ou encore, la collecte de fiches ou questionnaires médicaux auprès de l’ensemble des
> employés/agents ».
La CNIL a également rappelé que les données de santé pouvaient être collectées par les autorités sanitaires et que l’évaluation et la collecte des informations relatives aux symptômes du coronavirus relevaient de la responsabilité des autorités publiques.

En l’absence d’une recommandation médicale et/ou d’une décision des autorités publiques, les mesures de contrôle d’accès fondées sur la mesure de la température qui auraient pour**
**> conséquence de refuser l’accès d’un bâtiment, ou d’un établissement à une personne en raison de son état de santé pourraient être considérées comme une violation des droits et libertés de la personne. Elles pourraientégalement être discriminatoires et, comme telles, susceptibles de poursuites pénales (Code pénal articles 225-1 et 225-2 – voir également interdiction des
discriminations faite aux agents privés de sécurité – Code de la sécurité intérieure article R.631-
27) particulièrement au regard de la fiabilité de la mesure [58-59].
Au-delà de la détection d’une éventuelle atteinte par le Covid-19, la mesure de la température
pourrait divulguer une autre affection dont serait atteinte la personne dépistée. Or, la santé et le corps humain font partie de la sphère privée protégée par l’article 9 du Code civil et l’article 8 relatif au Droit au respect de la vie privée et familiale de la Convention Européenne des Droits de l’Homme
[60-61].
La nature de l’acte de mesure de la température et l’information sur la donnée ainsi recueillie
doivent également être interrogée afin de déterminer les catégories de professionnels autorisées à les réaliser.
À titre de dépistage en population générale, compris comme un test ayant pour seul objet de
révéler, par une lecture instantanée, l’existence de fièvre ou non, on pourrait imaginer, dans la
logique de la jurisprudence du Conseil d’État relative aux tests salivaires en entreprise [62] que de tels tests puissent être réalisés par des personnes qui ne seraient pas des personnels de santé.
Cependant, si ce dépistage est compris, dans une période où le virus est encore circulant, comme une potentielle phase préalable à l’établissement d’un diagnostic de Covid-19, on doit alors s’interroger sur la nécessité du recours à un professionnel de santé. En effet, si la mesure de la température révélait la présence d’une fièvre, on ne pourrait se limiter à un simple refus d’accès.
Le principe de prévention imposerait une information de la personne et, à minima, une orientation vers un professionnel de santé, selon des modalités respectant la confidentialité des informations
concernant la santé de la personne en cause.
Si le contrôle d’accès par prise de température devait être instauré, il ne devrait l’être, au regard de la violation des droits et libertés qu’il constitue et qu’il est susceptible de constituer (par exemple : vie privée et familiale, droit au travail, droit aux loisirs, liberté de circulation, droit de vote,
liberté d’exercice religieux, liberté du commerce et de l’industrie, etc.) que par exception.
Les personnes « dépistées » devraient être informées avant la mesure et donner leurs
consentements exprès oral.
Le devenir de la mesure devrait être envisagé : les personnes présentant une fièvre devraient-elles être informées qu’elles ont de la fièvre ? Dans l’affirmative, à partir de quelle température ? Selon quelles modalités ? Par qui ?

Source: Haut Conseil de la Santé Publique

complètement inutile, non, pas forcément…mais très peu efficace…le thermoscan IR a déjà été utilisé sur des situations épidémiques (Ebola en Sierra Leone, H1N1 Narita au Japon), les résultats sont très décevants…non seulement car des infectés peuvent être contaminants sans tableau clinique, mais en plus certaines personnes prennent au long cours par exemple des corticoides ou du paracétamol qui vont masquer la T°…ce qui m’interpelle le plus ce sont les conditions de réalisation des PCR nasopharyngées par Apple…qui le fait, et en plus sachant le temps nécessaire pour obtenir le résultat, que font-ils du patient ? J’espère en tout cas qu’ils ne le font pas dans les locaux, ce serait d’une absurdité totale…

Le mieux, c’est de rechercher anosmie et agueusie, tout du moins en Europe, c’est quasi caractéristique d’une atteinte par COVID 19…

1 « J'aime »

Easycov est en cours d’essai clinique. C’est donc pas certain que ce soit meilleur que le prélèvement nasale.
Merci de ta réponse.
Je ne savais pas que la température corporelle était considérée comme une données personnelle.

Pour Easycov on a dépassé les seuls essais cliniques, normalement il est utilisé vers la mi Juin, mais comme de nombreux tests, il sera d’abord destiné uniquement aux soignants et aux cas suspects…NG TEST, l’entreprise bretonne qui a déjà mis au point un test sanguin type glycémie capillaire, est aussi sur le banc pour produire un test salivaire, visiblement très prometteur, pour cet été (Kreizig, l’actionnaire de NG Tech avait fait sensation à l’époque pour son test sur la vache folle, ce sont des pointures).

Mais la logique voudrait que les tests soient plus performants, ne serait-ce qu’à cause des modalités de prélèvement (tous les opérateurs ne procèdent pas forcément de la bonne manière), et là on ne cherche plus un virus qui migre dans l’organisme, on recherche sa présence salivaire.

Au CHU à côté de chez moi, ils utilisent la PCR (RT-PCR pour être exact) avec des sondes maison, comme beaucoup du CHU puisqu’il n’y avait pas de test certifié au debut de l’épidémie. Des discussions que j’ai eu avec les médecins, il y a peut-être une difficulté à bien faire le prélèvement nasal, ce qui fait que peut être il y a peu de virus sur l’écouvillon de prélèvement. Mais je me demande si il n’y a pas une très grande variabilité sur le comportement du virus dans la muqueuse nasale. Il est de plus en plus observé qu’il y a des super-disséminateurs (superspreaders). Ces personnes produisent bcp plus de virus dans les voies aériennes supérieures et pourraient infecter environ 10 personnes contre 1 à 2 habituellement. Il y a peut-être au contraire des hypoproducteurs. C’est connu qu’il n’y a pas de relation directe entre la charge virale et la gravité du SRAS.
Je vais regarder comment fonctionne le test easycov. La page web que j’ai trouvé de L’Inserm n’est pas explicite. Le fait de chauffer à 65°C me laisse penser que c’est une RT sans PCR (reverse transcription) mais je ne vois pas comment ça marche sans dénaturer/deshybrider l’ARN du virus, à moins qu’il ait de grosses parties monobrin sans structure secondaire qui permet aux sondes de s’hybrider. Bon il y a un brevet, c’est sans doute parce que c’est pas trivial. A voir donc.
En tous cas un test rapide c’est bien pour contrôler l’épidémie et aussi limiter la peur des gens. Sans compter qu’un test buccal ça ne fait pas mal contrairement au prélèvement nasal. Si en plus il est plus fiable c’est formidable.

Des difficultés à faire le prélèvement, oui, mais c’est surtout qu’on procède parfois comme un prélèvement nasal, ce qu’il n’est pas, mais naso pharyngé, en clair l’écouvillon doit pénétrer de la longueur de l’interligne narine oreille…un bon indicateur, le patient doit avoir la larme à l’oeil ou sentir une gêne, cela montre qu’on est assez haut.

Ensuite, le virus se promène: grossièrement résumé, il sera tantôt dans le haut du nez, dan sla gorge ou dans le système pulmonaire…on peut donc avoir un PCR négatif, avec des conditions de réalisation du test correctes, alors que le patient est hyper contaminant.

1 « J'aime »

Merci pour le pdf. Je vais poser la questions aux spécialistes qui sont sur le terrain.

1 « J'aime »

vous mélangez tout… Alors cette pauvre aide ménagère qui ne doit pas être à la sécu il faut croire… Si elle va pas consulter pour un des syndromes phare du C19… Perso je suis indépendant, donc je sais ce que ça coute des jours d’arrêt.

Désolé mais si c’est pas de l’irresponsabilité… ce ne peut être que de la bêtise.

Me parler du haut conseil scientifique… La belle blague, on parle de ces gars qui ont rien vu venir ? Qui à chaque communiqué se disent et se contre disent sur le suivant ?
Je vous laisse continuer de ne jurer que par eux… personnellement, je préfère échanger avec des gens compétents. J’ai pour preuve des EHPAD ou une partie des mesures passaient par la prise de température (à défaut de PCR non dispo durant deux mois), et aucun cas de C19…

Mais bon, comme par habitude, il vaut mieux critiquer sans rien proposer… On avance tellement mieux comme ça.

L’aide ménagère dont je parle aura le droit après avis du médecin conseil à 14 jours d’arrêt avec IJ si test positif (or ils ne le sont pas toujours…)…un peu léger sur deux mois de confinement…étant moi aussi travailleur indépendant, mais profession libérale de santé, mon délai de carence est de 90 jours sans indemnités, donc je sais aussi ce que c’est , même si pour les travailleurs indépendants "classiques " ce délai est souvent moindre, et que dans le cas de COVID la CPAM offre généreusement une abolition des délais de carence pour les soignants (forcément, elle a trop peur que plus personne ne veuille aller au charbon)…contrairement à vous, je suis loin d’être persuadé que beaucoup de gens se doutent que s’il perdent le sens du goût, ont des engelures ou des urticaires, c’est un signe de COVID 19…et je comprends parfaitement ces salariés qui ont peur d’être virés, car visiblement cela a déjà commencé, les licenciements abusifs ou sous certains prétextes…mais il est vrai que les travailleurs indépendants n’ont pas cette peur d’être virés…

Quant au « Haut Conseil Scientifique », je ne sais pas ce qu’est c’est…je connais le Conseil Scientifique Covid 19, sans doute est-ce de cela que vous voulez parler, mais plus haut j’évoque surtout les travaux de la Haute Autorité de Santé, qui est une API et le HSCP, le Haut Conseil de la Santé Publique…elles valent ce qu’elles valent, avec parfois des conflits d’intérêt, mais rien à voir avec le Conseil scientifique de Macron…

Les recommandations sur le caractère non obligatoire de la prise de T° thermoscan le sont sur des données internationales établies lors des précédentes crises (c’est pour cela que je parle de la Sierra Leone et du Japon)…en clair l’OMS aussi insiste sur l’intérêt limité de ce genre de mesures faussement rassurantes…et rien n’est plus dangereux que quelqu’un qui se croit à l’abri.

Avec plus de 20 % des infectés qui ne présentent aucune hyperthermie, la statégie Apple laissera rentrer des contaminés potentiels dans un espace clos, ce qui est une bombe à retardement…l’enfer est pavé de bonnes intentions…c’est comme ces gens qui sortent avec des gants, pensant offrir un degré supplémentaire de protection alors qu’ils ne feront, au mieux, que propager l’infection…

J’ai pour preuve des EHPAD ou une partie des mesures passaient par la prise de température (à défaut de PCR non dispo durant deux mois), et aucun cas de C19

Et les autres EHPAD qui mesuraient la T° et interdisaient les visites qui ont subi une hécatombe…parce que dans un cas le personnel portait des moyens de protection, et pas dans l’autre…tout comme il y a eu des EHPAD sans contrôle de la T° et où il n’y a eu aucun mort…

Je n’ai trouvé que cet article grand public, mais il résume bien la situation

https://www.numerama.com/politique/624799-reouverture-des-apple-stores-avec-prise-de-temperature-a-lentree-une-fausse-bonne-idee.html