Commentaires : 100% des publications du CNRS en accès libre d'ici quelques années : la science ouverte en route

Propulsée par un plan national en 2018, la poursuit son développement en France.

Il manque une donnée cruciale : combien de manque à gagner pour le CNRS avec cette initiative ?

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De plus, n’y a t-il pas les chercheurs qui sont payés grâce à ce système de péage ?
Si faire des recherches devient gratuit, cela ne va-il pas diminuer l’envie d’en faire (il faut qu’ils puissent vivre aussi) ?

Aucun manque à gagner.
Si l’invention est brevetable… les brevets sont déposés avant la publication.
Les éditeurs de journaux de recherche sont essentiellement américain et
ils font payés très mais vraiement très cher le simple fait de publier les articles de recherche.
Car chaque université/laboratoire doit payer des droits d’accès par la suite pour accéder à ses journaux…
Alors que le travail d’un chercheur pour publier n’est pas rémunéré par ses éditeurs ni pour le processus
d’évaluation des travaux de recherche pour accepter la publication des travaux d’autres chercheurs dans ces journaux.

Il est clairement temps d’en finir de payer pour accéder aux travaux de recherche public…c’est une réelle *****.

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Cela m’est arrivé de poster plusieurs fois un sujet car il n’apparaissait pas dans les commentaires. Tout le monde ne sait pas qu’il y a un délai avant la publication sur la page des articles (mais pas dans le forum). Donc un peu de bienveillance diantre! :wink:

Ou une autre raison qu’on ne connaît pas…

Je suis tout à fait d’accord !

Mais ce droit d’accès, ce n’est justement pas ça qui devient gratuit ?

Comment est rémunéré un chercheur dans ce cas ?

Le chercheur est rémunéré par l’état.
Actuellement les travaux sont financés par l’état, les associations, les fondations… Ces travaux sont soumis à des journaux (très) spécialisés pour publication (Science, Nature pour les plus connus mais restent généralistes, ou Stem Cells pour les cellules souches, ou plus spécialisés encore comme Mathematics computation…). L’éditeur de la revue regarde si ça l’intéresse ou non (à sa seule arbitration). Si c’est ok, il fait évaluer le travail à des chercheurs spécialistes du domaine : d’autres chercheurs payés par l’état, les assoc… Ceux-ci rendrent un rapport critique et demandent des corrections, commentaires ou analyses complémentaires ou encore trouvent le travail non recevable/pas au niveau de la revue (elles sont classées). Non recevable = non publiée, il faut revoir le travail et/ou soumettre à un autre journal. Si c’est ok il faut apporter les infos demandée (ça peut être compliqué et/ou chère). Quand c’est finalement accepté le seul travail de la revue est d’éditer la publication et de la publier (papier ou internet). Mais ça peut coûter de 300$ à 3000$.
Une fois publier l’accès à l’article est payant.
Donc en gros l’état paye le travail, la critique scientifique. Par la suite si un autre chercheur veut accéder à ced travail, il doit payer l’éditeur qui détient les droit sur le document…
Le CNRS et L’INSERM payent très chère l’accès au savoir qu’ils ont eux même généré.

« Le CNRS et L’INSERM payent très chère l’accès au savoir qu’ils ont eux même généré. » ==> Bon résumé.

« Science, Nature pour les plus connus mais restent généralistes » ==> si on regarde en détail on s’aperçoit qu’ils ne sont pas vraiment « généralistes ». Pour prendre un exemple qui ne me concerne pas professionnellement, et en le caricaturant un peu, je dirais qu’a travers ces « grandes » revues la paléontologie se résume aux dinos et aux homos… Cela peut paraître anodin, mais si on raisonne « impact factor », un jeune qui veut faire carrière a donc tout intérêt à choisir son champ d’étude en fonction de cette ligne éditoriale… Et tant pis pour les 9/10 restants qui deviennent des voies de garages.

Sinon il y a Sci-Hub :wink:

(je n’ai pas parlé des facteurs d’impact et des stratégies associées, ça serait Hors sujet)

Merci de cet aimable vœux…

Le CERN s’était engagé dans cette même voie dès son origine, en en faisant mot d’ordre voici plus de trente ans : plus aucune publication touchant au domaine des particules ne devra être soumis à droit d’accès, que ces travaux aient été fait à Genève ou en tous lieux et organisations.
Aujourd’hui, encore beaucoup de références à des travaux faits au CERN par des équipes de celui-ci ne figurent sur son site que sous forme de lien vers des revues payantes.
Par ailleurs, sur son site https://home.cern/fr, trilingue à l’origine, les publications en langue française ou allemande sont en extinction, de même pour celles de l’ENS ou du Collège de France…

Illustration des précédents propos, du vœux à la réalité :

  • tirée d’une publication récente du CERN sur le partage des connaissances : « The principle of openness is stated in CERN’s founding Convention, and the Organization has continuously been a pioneer in this field: all LHC publications have been published under Open Access conditions, and Open Source licences are also used to release software and hardware. »…

  • extrait d’une news du 13 Novembre 2019 ( - https://home.cern/fr/news/news/physics/probing-dark-matter-using-antimatter ) : « Dans un article publié aujourd’hui dans la revue Nature (- https://www.nature.com/articles/s41586-019-1727-9 ) la collaboration BASE rend compte de la première recherche menée en laboratoire dans le but de déceler une interaction entre l’antimatière et une particule hypothétique candidate à la matière noire, l’axion. »

Le site de dépôt de publication ouvert : https://hal-lara.archives-ouvertes.fr/

Bientôt obligatoire ?

On ne saurait trop conseiller de voir ou revoir cette bonne vidéo de Data Gueule sur le sujet pour ceux qui se posent la question du pourquoi du comment :