Québec se prépare à une invasion de… zombies
Si les zombies finissent éventuellement par envahir le Québec, le ministère de la Sécurité publique désire être prêt.
Les participants d’un symposium annuel sur la sécurité civile, la semaine prochaine, discuteront entre autres des méthodes pour gérer une attaque de morts-vivants.
Les zombies sont, bien entendu, hypothétiques.
Un porte-parole du ministère assure toutefois que cet exercice sur les hordes de l’au-delà vise un objectif tout à fait sérieux: l’événement vise à simuler une véritable catastrophe.
«En ce qui concerne les zombies, le nom est accrocheur, mais c’est un concept de formation, afin que les participants se dégagent plus facilement de leur réalité, et se concentrent davantage sur les décisions à prendre», affirme Denis Landry, directeur du rétablissement au ministère de la Sécurité publique.
Selon lui, une attaque de morts-vivants peut impliquer plusieurs autres scénarios catastrophe: déraillement de train, éclosion de grippe H1N1…
L’idée derrière cet exercice est que si on est prêt pour les zombies, on est sans doute prêt pour tout autre cataclysme qui pourrait survenir.
De supposées attaques de zombies ont déjà été utilisées lors d’exercices sur les préparations en vue de catastrophes aux États-Unis. Les Centres de prévention des maladies, aux États-Unis, ont même utilisé cette tactique. Sur leur site Internet, un roman graphique intitulé «Preparedness 101: Zombie Pandemic» est disponible en téléchargement.
En mai dernier, la Colombie-Britannique a organisé un événement similaire, offrant des conseils sur la façon de se préparer pour repousser une fausse apocalypse de morts-vivants.
À l’époque, le gouvernement britanno-colombien avait dit espérer que l’exercice permettrait de mieux connaître les outils des médias sociaux qui pourraient aider le public dans le cas de véritables urgences.
L’événement québécois, qui sera organisé à Laval, ne fera d’ailleurs pas appel à des personnages sanguinolents ou à des grognements d’êtres affamés.
Selon M. Landry, il s’agira plutôt de réunir des centaines de premiers répondants, d’experts en sécurité civiles, de pompiers et de responsables municipaux qui participent au symposium de trois jours.
L’atelier sur les morts-vivants se déroulera pendant ces trois journées, et consistera en trois phases: la catastrophe en elle-même, les retombées, puis le retour à la normale.
Les décisions prises un jour auront des répercussions le lendemain, a précisé M. Landry.
Les participants devront s’attaquer à plusieurs défis dans le cadre de ce scénario: des infections, des dégâts aux infrastructures, des décès, des problèmes de logement, des absences au travail, ainsi qu’une baisse du tourisme.
Si le Québec a connu sa part de désastres, reconnaît M. Landry, l’exercice sur les zombies forcera les responsables à réfléchir à l’extérieur du cadre.
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