Ah, je me disais aussi
qques news:
Un matin, les soldats sont arrivés à son monastère bouddhiste, expliquant aux bonzes qu’ils allaient les emmener prendre une collation offerte par l’armée.
Grossier subterfuge, derrière lequel se cache l’un des nombreux raids menés par les forces de sécurité contre 18 monastères: en arrivant sur un campus, les moines sont jetés dans un bâtiment surchauffé, sans fenêtre ni toilettes. Avant d’être obligés de se dévêtir, puis d’être battus à plusieurs reprises.
“Nous avons été forcés de nous agenouiller, la tête vers le sol, comme des prisonniers. Nous sommes restés deux jours comme cela, avant qu’on nous déshabille”, témoigne ce moine de 18 ans, sous couvert d’anonymat.
“Nous avons été battus, plusieurs fois, à coups de poings et de pieds ou avec des bâtons. Puis nous avons été répartis en groupes de 10 et interrogés un par un. Ils voulaient savoir si nous avions participé aux manifestations et qui était le meneur dans notre monastère”, confie le moine.
A la fin des interrogatoires, les bonzes étaient enfermés par groupes de 60 dans des salles de classe, obligés de s’agenouiller et de faire leurs besoins à même le sol.
Selon le jeune moine, des soldats bouddhistes ont avoué avoir eu honte du traitement infligé aux religieux.
“Des soldats bouddhistes sont venus s’excuser et implorer notre pardon. Ils nous ont dit que s’ils nous traitaient de la sorte, c’est parce qu’ils en avaient reçu l’ordre de leurs officiers”, a raconté le bonze.
En attendant de regagner son village pour y retrouver calme et sécurité, il assure qu’il n’éprouve aucune haine vis à vis de ses tortionnaires. “Je n’ai pas de colère contre les soldats. Je leur envoie un message d’amour, afin qu’ils retrouvent la paix, un jour”
Officellement, la junte déclare avoir trouvé des armes dans les monatères!
[i]Total collabore étroitement avec la dictature birmane. Au point d?obliger des groupes entiers de la population locale aux travaux forcés au profit du groupe français.
Un documentaire:
www.totaldenialfilm.com…
www.youtube.com… pour voir la bande annonce.
En Birmanie, la dictature s?appuie sur le travail forcé massif, la torture, le viol et les exécutions absolument arbitraires. La compagnie pétrolière française Total et la société américaine Unocal y ont lancé une joint-venture avec les dirigeant locaux pour la construction et l?exploitation d?un gazoduc allant du golfe de Birmanie à la frontière de la Thaïlande.
Dans ce projet, la dictature birmane voit une source importante de fonds externes et l?a donc soutenu dès le départ. Les généraux ont obligé la population locale au travail forcé dans le projet et ont étouffé dans l?oeuf toute forme de protestation. Aujourd?hui, la dictature et les multinationales collaborent de façon intense. Bien avant la signature du contrat, le gouvernement avait déjà chassé des dizaines de milliers d?habitants des villages «importuns».
L?armée birmane patrouille régulièrement le long des routes voisines du pipeline, à bord des véhicules que les groupes pétroliers mettent à sa disposition. Les officiers commandant les deux bataillons cantonnés dans le secteur où est établi le QG de Total, ont en effet reçu de nouveaux véhicules en guise de cadeaux, ainsi qu?une année de fourniture d?essence gratuite. Malgré des plaintes détaillées et de massives protestations internationales, Total continue tout simplement à poursuivre sa collaboration avec la dictature.
[www.totaldenialfilm.com...](http://www.totaldenialfilm.com/)
La cinéaste américaine Milena Kaneva:
« Jusque-là, tout le monde pensait que c’était impossible, parce que la législation américaine ne permettait pas de responsabiliser les grandes entreprises. Mais moi, je trouvais ces paysans extrêmement courageux et persévérants. Finalement, ils ont gagné ! Ils ont fait modifier la législation et à ce jour, près de vingt personnes, venues du tiers monde, ont porté plainte aux Etats-Unis contre différentes sociétés multi-nationales, pour protester contre leurs activités néfastes, cachées derrière de bonnes intentions.
Ancien leader étudiant, arrêté et torturé en 1988, Ka Hsaw Wa dirige l?ONG Earthrights International qui se bat pour le respect de l?environnement et des droits de l?homme sur les chantiers du pipeline de Yadana construit par Total et Unocal en Birmanie, l?un des régimes les plus répressifs du monde Earthrights International a porté plainte aux Etats-Unis contre le pétrolier américain Unocal et a gagné le procès. Ka Hsaw Wa, lui, a reçu plusieurs prix pour son travail sur le terrain. Il est le héros d?un documentaire récemment diffusé au festival des Droits humains de Genève, Total Denial, de Milan Kaneva.
L?ONG que vous dirigez associe les droits de l?homme et le respect de l?environnement.
Pour nous, l?environnement et les droits de l?homme sont liés. Notamment en Birmanie, où un pouvoir militaire viole à la fois les ressources naturelles et les droits de l?homme. C?est la même chose. La junte fait tout pour rester au pouvoir et acheter des équipements militaires en Thaïlande et en Chine, donc elle vend les ressources naturelles du pays, le bois notamment (du teck). Pire même, quand elle fait des grands travaux, elle coupe la forêt et laisse pourrir le bois s?il n?est pas d?assez bonne qualité pour l?exportation. Elle a aussi massacré la faune : des rhinocéros, des tigres, des léopards. C?est un gâchis total. Nous sommes l?un des pays les plus riches d?Asie du Sud en terme de ressources naturelles mais notre population est la plus pauvre de la région. Dès que l?on dénonce ces trafics, on va en prison. Ecrire un poème sur la démocratie vaut sept ans de prison.
C?est le pipeline de Total qui a créé cette situation ?
Avant le pipeline, l?armée n?était pas présente dans cette région. Elle y a bâti des camps, a obligé les villageois à couper le bois (bambou notamment), pour rien, ruinant les villages. Elle a installé des champs de mine, instauré le travail forcé, brûlé des villages, brutalisé des villageois.
Total est au courant de ces violations ?
Bien sûr. Je veux que Total respecte et fasse respecter les droits de l?homme dans la zone où ils opèrent. Ils peuvent vraiment faire une différence. J?ai parlé à beaucoup de villageois. Ils me disent : « Quand du personnel de Total est présent, ça va mieux. Le groupe a des moyens de pression sur la junte mais n?en fait pas assez. La junte a besoin de Total. Sans l?investissement étranger, elle ne peut pas tenir. » Le problème c?est qu?il n?y a pas d?enquêtes indépendantes sur le sujet. Seuls les gens de Total et les militaires peuvent se rendre dans la région du pipeline. Le groupe pétrolier envoie aussi des missions pour veiller au respect des droits de l?homme. Ils interviewent les villageois mais ils ont peur et ne parlent pas librement. Quand ces missions Total sont dans les villages, tout est préparé pour que les gens disent que tout va bien, qu?ils ne voient que des sourires. Quand je m?y rends avec mes équipes, j?entends tout autre chose. On me fait confiance. Je reconnais qu?il y a eu quelques améliorations et elles sont dues, je dois le dire, aux efforts de Total.
Total dit que ce serait bien pire si le pipeline était exploité par des entreprises chinoises ?
La Chine est partout en Birmanie. A tous les niveaux. Et c?est très mauvais. Car les Chinois ne se préoccupent pas du tout des droits de l?homme. On n?a pas de moyens de pression sur eux. On essaie mais c?est vraiment difficile.[/i]
Edité le 09/10/2007 à 09:38
une espèce de documentaire “moore” qui parle beaucoup de total… mais c’est logique.
Mercredi, une nouvelle manifestation de moines bouddhistes s’était déroulée dans la localité de Pakokku (centre de la Birmanie) qui avait été le point de départ du mouvement de protestation populaire de septembre.
Aucun incident n’a été signalé mais, 24 heures plus tard, l’accès à internet a été brusquement limité et, vendredi, les utilisateurs birmans étaient dans l’impossibilité de se connecter à des sites internationaux et de recevoir ou d’envoyer des e-mails à l’étranger.
pour un pti up! :ange: