Commentaires : Voici pourquoi et comment les poupées de la honte ont atterri sur Shein

Ce produit est répugnant et n’a, bien entendu, rien à faire chez nous (ou chez qui que ce soit). Bonne réaction de la répression des fraudes et des clients, heureusement.

Mais sur le plan pénal, je suis un peu perplexe, tant pour le vendeur que pour le client. La fixation, l’enregistrement, la diffusion, l’offre ou la transmission d’image à caractères pédo est interdite, tout comme la consultation, la détention ou l’acquisition, mais il ne s’agit pas d’images.

Je crains qu’il n’existe un flou juridique pour ce genre de produit, flou que les vendeurs ont cherché à exploiter. Si quelqu’un voit un article de loi française qui ciblerait ce genre de cas, je serais très intéressé de le connaitre. Moi, à moins qu’on ait assimilé la poupée à une image, je n’en vois pas.

D’autant que la justification pour interdire ces images vient souvent du fait que des enfants ont été exploités de manière dégueulasse pour être obtenues.
Là, ben, ils pourront dire qu’aucun enfant ne l’a été, et c’est probablement vrai.

J’avais trouvé ça

conformément à l’article 227-23 du code pénal. Au regard du vaste champ application de cet article 227-23 du code pénal ne faisant pas référence à un moyen précis de commission, il en ressort que la diffusion, la fixation, l’enregistrement ou la transmission d’une image ou de la représentation d’un mineur lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère pornographique, mais également le fait de détenir, d’offrir, de rendre disponible et d’importer/exporter de telles images ou représentation pédopornographiques issues de systèmes d’IA peuvent d’ores et déjà être poursuivis et jugés en France au titre de cet article. Il incrimine également l’accès volontaire à de tels contenus, et plus particulièrement le fait de consulter habituellement ou en contrepartie d’un paiement un service de communication au public en ligne mettant à disposition une telle image ou représentation.

Commentaire d’une décision de justice sur des images générées. Donc pas de vrais gamins derrière. Et là je vois l’utilisation du mot « représentation ».

@MattS32 avait cité ce cas : Tribunal de Dieppe : condamné pour avoir acheté une poupée sexuelle au corps d'enfant

Donc, comme je le supposais, ils ont assimilé la poupée à une image ou « représentation ».

C’est discutable sur le plan sémantique, mais moralement tout à fait compréhensible. Et ce n’est pas la première fois que les tribunaux élargissent le champ de certaines lois lorsqu’il n’en existe pas pour certains cas spécifiques.

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Bon merci tf1 et pas clubic…:expressionless:

Effectivement, je reviens sur mon propos, c’est clairement dans de la pédo.
J’avais pas en tete ce genre de chose :nauseated_face:

Par contre je doute que ce soit illlégale pour le consomateur de l’acheter, je doute de futur sanction « pour les francais qui l’ont acheté »

Il y a déjà eu une condamnation pour un acheteur de ce type de poupée en France en 2022.

L’interdiction de SHEIN sur notre territoire et sur toute l’UE aurait déjà dû tomber !
Honte au BHV !

Il y a lui, mais il y en a d’autres. En fait, je ne pensais meme pas lui. Après je ne traine plus trop à la fnac, c’est des BD que j’avais vu il y a des années dans les étalages et qui m’avait parfois fait tiquer. Et encore, je n’ai pas parlé de la littérature. Vives, ça lui est revenu dans la gueule, mais il ne faut pas penser que c’est le premier.
Mais je voulais surtout mettre en avant que quand c’est « fictif », il existe et il existera toujours une zone de flou, parce que ça peut être vu comme artistique et après tout il n’y a pas de victime . Car il ne faut pas oublier l’objectif de tout ceci, ça reste quand meme de protéger de vrais victimes. Qu’un mec ait des délires bizarres dans son crane ne veut pas dire qu’il va passer à l’action. Cela dit, on voit bien dans le passé que ce genre d’élément est souvent un signe (C’est pourquoi j’ai cité Matzneff).

Après comme j’ai dit pour la poupée sextoy difficile d’y trouver un argument artistique.

Les poursuites ont été engagées.

En effet, horrible pour l’image de marque. Que dire de l’affiche présentant Frédéric Merlin (propriétaire du BHV) et Daniel (Donald?) Tang (executive chairman de Shein) tout sourire , qui est une provocation voire du trollage ?
A moins d’un revirement de dernière minute, il est probable que l’espace shein soit saccagé la première heure de son ouverture demain.

Il sera saccagé, les assurances sont déjà prêtes (je me demande si ça n’a pas déjà été comptabilisé dans les frais).

Et ça leur fera une pub de dingue sur tous les médias en plus de les faire passer pour des victimes aux yeux de la majorité des français qui ne s’intéressent pas à l’actualité.

la culpabilité de Vivès n’a été ni confirmée ni infirmée.
Ça n’est pas le fonctionnement de la justice. Par défaut, on est innocent jusqu’à preuve du contraire apportée par l’accusation. Avant le procès l’accusé est innocent après le procès s’il n’y pas de preuve, il reste innocent. De même s’il y a un non-lieu, car le dossier d’instruction est insuffisant pour déclencher un procès. Avant le non-lieu, il est innocent par défaut et reste innocent après le non-lieu. Il n’y a pas à apporter une quelconque preuve d’innocence.

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Oui, il reste présumé innocent d’un point de vue légal.

Ce que je voulais dire, c’est que la décision de justice ne porte pas sur le fond, et donc on ne sait pas si ce qu’il a fait aurait pu être condamné ou non. Une décision sur le fond aurait bel et bien soit confirmé son innocence, soit infirmé son innocence, plutôt que de le maintenir en présomption d’innocence.

Il y a besoin d’une explication autre que l’absence de régulation ?

On voit bien qu’une lectrice de l’association a alertée cette dernière … cette lectrice est une pédophile ou bien détraquée ? comment elle est tombée là dessus ? … bien sûr que non n’importe qui peut tomber dessus.

Ahh beh y a même un qui en a acheté une … c’est un pédophile ou un détraqué ?

Et pourtant … Quand moi je parle de ça et je dis que ça existe depuis longtemps … voici comment on me répond

Mais non voyons, c’est vendu dans la catégorie sex toys et la description indique que c’est pour se masturber avec, je vois vraiment pas comment tu peux en conclure que c’est une poupée à destination sexuelle :rofl:

M’enfin peut-être qu’il va nous dire que le fait d’y mettre un vagin et un anus « réalistes », c’est pour l’utiliser pour les TP d’anatomie en fac de médecine :rofl:

Donc c’est autorisé par la loi, mais par contre un juge peut condamner. Intéressante théorie, sachant que le juge est censé appliquer la loi et que toute décision de justice non conforme à la loi peut être cassée…

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Tout d’abord, désolé pour le manque de réaction rapide sur ce sujet, l’équipe de modération, au vu de la situation a jugé bon de se coordonner et d’exposer la situation à la team Clubic afin de déterminer quelles sanctions et suites éventuelles seraient à donner (notamment parce que certains présents sur ce sujet ont tendance à contester en haut lieu les décisions prises :smirk:).

Il est clair que certains , sur ce sujets et ceux liés ont eu des propos abjects et inacceptables.

Des messages auront disparus de la discussions et certaines contributions censées seront supprimés (sans conséquences dans ce cas là évidemment).

Il est évident que des messages qui tendent à effacer la réalité (c’est à dire de faire croire que des poupées marketé pour des activités sexuelles ne seraient fait pas destiné à cela), voir qui portent des propos telles que « oh, ben avant c’était mieux, personne ne s’offusquaient d’une agression sexuelle » (oui, toucher les fesses - et pas que - sans son consentement éclairé et explicite c’est une agression sexuelle) n’ont absolument rien à faire sur Clubic, ni nulle par ailleurs.

Des sanctions seront bien entendu prises à l’encontre ceux ayant dépassé les bornes.

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Non, tout le monde sait très bien à quoi ces poupées servent, puisque c’est marqué dans la description et que c’est vendu comme tel. Là-dessus, pas de doute ni de discutions possible.

Par contre, il est impossible de prouver que l’acheteur va s’en servir de cette manière. On le sait, on en est convaincu, mais on ne peut pas le prouver juste par l’achat. Il faudrait des écris, des images ou des aveux. Or, c’est bel est bien à la justice de prouver la culpabilité d’un prévenu et non l’inverse et en l’absence de telle preuve, en théorie, le prévenu doit être relaxé.

Non. La justice condamne sur la base de l’« intime conviction » (formulation employée dans le code de procédure pénale français) du juge ou des jurés, il n’est pas absolument nécessaire d’avoir des preuves irréfutables. Un faisceau d’indices concordant peut être suffisant.

On en a eu plusieurs exemples récents dans des affaires médiatisées, avec d’une part des violeurs condamnés sans preuve irréfutable que leur victime n’avait pas donné son consentement (disclaimer : je suis tout de même parfaitement d’accord avec ces condamnations, il serait très dangereux d’exiger d’une victime de viol qu’elle prouve de manière irréfutable qu’elle a été violé, c’est le plus souvent tout simplement impossible), mais avec un faisceau d’indice tendant à montrer l’absence de consentement, ou encore avec le cas de ce mari condamné pour le meurtre de sa femme, alors qu’il n’y a même pas de preuve que sa femme est morte (re-disclaimer : là encore, je ne dit pas ça pour contester la décision de justice, mais juste pour donner un exemple bien connu de condamnation sans preuve irréfutable).

Par ailleurs, c’est bien parce que justement on peut être condamné sans preuve irréfutable qu’on a divers moyens de recours même après une condamnation « définitive » (la révision, qui peut être demandé si on apporte des éléments nouveaux donnant un nouvel éclairage sur les faits).

Le doute raisonnable doit toujours bénéficier à l’accusé, mais quand le doute est très faible, il peut être condamné.

Déjà, tu parles d’affaires de cours d’assise, où il y a effectivement un jury composé de non-juristes, pour la plupart, et qui peuvent effectivement plus facilement juger selon leur conviction plus qu’en droit pur.

Dans le cas de la poupée, c’est du correctionnel, il n’y a pas de jury, il n’y a que trois juges qui sont tous des experts en droit. Certes, ce sont aussi des humains, mais au tribunal ce sont des juristes avant tout normalement.

Ensuite, il y a la notion de victime, qui est aussi un témoin. De tels éléments pèsent dans une décision. La poupée ne peut ni être appelée victime, ni témoigner. De fait, la seule victime dans cette histoire de poupée, c’est la décence. Cette absence de victime physique est également un élement qui fait que la décision devient bien plus technique qu’émotionnelle.

Bon courage car le sexisme, le virilisme, et les dérives associées, avec pour extrême que toute femme est la propriété d’un homme ou devrait l’être, va de plus en plus être pressant vu l’évolution de la part des promoteurs des idées rétrogrades qui vont avec…
Au taf des fois j’en peux plus de les entendre, sur les sujets phares de cette mouvance qui se voit déjà contrôler la France en 2027.