Commentaires : SpaceX embarque 143 satellites en orbite en un seul vol, un record

Financièrement, la NASA a supporté la moitié du développement des lanceurs/vaisseaux Falcon 9/Dragon et Antares/Cygnus, tout en ouvrant aux contractants l’accès au savoir et savoir-faire de son centre Goddard (des décennies de R&D financées par le contribuable). Et par la suite, elle assure aux contractants un nombre de missions suffisant pour permettre de rentabiliser les lanceurs.
Tout cela chiffre vite, mais au fond rien de choquant pour le secteur (par exemple, on ne peut pas dire qu’Ariane a été développé sur fond propre).

Il est bien prétentieux d’affirmer que c’est la demande qui a généré l’offre alors que ce peut très bien etre l’offre qui a généré la demande. En faisant chuter les prix tu génères forcement une demande plus grande.
Le problème c’est qu’à ce rythme on va se retrouver avec une orbite basse remplie de centaines de milliers de cubesat d’ici 10 ans et ce sera un gros, très gros problème. Donc à un moment donné il faut arrêter de crier au progrès ou au visionnaire Musk et commencer à se dire qu’il est peut etre bien temps de fixer des limites dès maintenant à ce type de mégalomane et pratique du toujours plus si on veut éviter un énorme problème à l’avenir. Ca me rappelle un peu le problème du climat. a ce rythme, dans 30 ans on n’arrivera plus à traverser l’orbite basse sans risquer fortement sa vie. Et surtout si demain le Starship permet d’en envoyer jusqu’à 1000 cube sat à chaque vol … et les astronomes vont etre ravis.

Est-ce que quelqu’un a documenté les 50 ans de Swarmbee ? parce que de ce que j’ai toujours lu, l’orbite basse et les 500kms et moins, c’est plutôt moins de 20 ans et encore, sans rehausse c’est beaucoup moins.

Quelques ordres de grandeur sans rehausse :
à 800 kms d’altitude on descend de 2.5m par jour
à 500 on considère qu’on ne reste que « quelques années » (pas 50 ans)
à 250 c’est seulement 220 jours avant le plongeon fatal

On en a frôlé une de près cette année, mais depuis les débuts de l’ère spatiale, on a une qu’une seule collision entre deux sat, il y a… 22 ans !

Si je peux un peu minimiser le concert de haine anti-newspace, il faut garder en tête que la surface de sphère que représente chaque mètre d’orbite est gigantesque, inimaginable presque. Et en face on a une boite à chaussure perdue dans cet océan

Ainsi quand on « traverse » une orbite en fait on monte par accélération à travers des couches dont chacune ne sont occupées que par très peu d’objets, seuls les objets ayant une trajectoire contraire ou perpendiculaire à la votre représentant une menace critique (les autres, par définition, ont une vitesse et une direction proche de la votre)

La menace c’est clairement moins les sats que les débris de lancement , ou les sat explosés en vol par les chinois, qui génèrent des milliers de déchets intraçables.
Et oui il reste une menace catastrophique : les déchets issus de deux gros sats qui se percutent « à la Gravity », au surplus dans une orbite > 600 km, créant des débris par milliers pour des décennies voir des siècles. (pas le scénar de nos micro-sat comme ici)

A savoir : l’ISS par exemple, le plus grand objet en l’air, véritable filet à déchets dans une orbite super occupée, n’a besoin « que » de 1 à 3 mouvement d’évitement par AN (on parle pas de franchir l’orbite, mais d’y rester en permanence)

Je ne suis pas contre une régulation, par exemple en interdisant les orbites au delà de 500 (voir imposer les 350-400) aux sats non manœuvrables, ce qui garantiraient leur plongeon rapide en fin de vie - mais le haro en mode « on pollue tout sé le mal » devrait être un peu modéré…

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Pour qu’un effet de freinage s’applique, tout dépend de la surface et de la densité de l’objet. Or un satellite Swarm c’est minuscule et très léger.
Un CubeSat 1U largué depuis l’ISS met en général entre 18 mois et 3 ans à rentrer dans l’atmosphère (tout dépend aussi des conditions d’activité solaire), depuis un peu plus de 400 km d’altitude. Or ici on est au-delà de 500 km avec beaucoup moins de frottements de particules atmosphériques, pour un satellite deux fois plus petit. Donc ça se compte plus en années, mais en dizaines.

Le satellite français Microscope, placé à 700 km d’altitude, a du déployer deux mats pour augmenter sa surface à 10m², et pourtant il mettra environ 27 ans à rentrer dans l’atmosphère.

Cela étant je vous rejoins sur la place qu’il reste pour les Nanosatellites, ce n’est pas une « pollution dramatique » à l’heure actuelle, bien qu’il y ait un manque criant d’organisme de régulation et de règles internationales sur la question. Si tous appliquaient la LOS…

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A l’heure actuelle, c’est plutôt 2 à 3 fois par an (3 fois en 2020). Sachant qu’il n’y a encore qu’une décennie en arrière, les manœuvres d’évitement étaient encore rares. Certes l’ISS en profite pour rehausser son orbite, mais comme le nombre de lancement va « exploser », on ne peut plus éluder la problématique d’un simple revers de main.

effectivement

" Or un satellite Swarm c’est minuscule et très léger."

ou au contraire peut être très dense pour sa taille, du coup ratio trainée sur inertie défavorable, je n’ai effectivement pas pris ça en compte - au temps pour moi

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Qu’on se comprenne : je ne suis pas du tout pour qu’on l’élude, avec des constellations prévues de +10 000 sat, la régulation n’est même pas une option, il faut vite la rendre obligatoire.

Ce que je trouve dingue c’est le tombereau de cris à l’unisson à base de « on pollue tout c’est la fin des temps » et encore c’est cool, on est sur Clubic, sur le seul fil FB du même Clubic c’est l’hallali anti Musk (anti techno en fait) « dommage pour le ciel » « et on prétend que ce mec est un génie (-émoticone je gerbe-) » etc…

ça va rejoindre le mouvement classique anti science et anti techno du moment, sans aucun recul.

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L’humanité a fait preuve d’une remarquable constance dans l’art de polluer. Donc, même si Space X n’est pas le plus mauvais élève de la classe, Starlink va forcément incarner le syndrome de Kessler dans l’esprit de beaucoup.

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