Commentaires : Le directeur créatif d'Assassin's Creed Valhalla licencié par Ubisoft

@Bibifokencalecon : « Ne me dites pas que vous n’avez jamais vu une personne subir ou faire de la « drague lourde » et inopportune, puis nier que cela avait une connotation autre que purement déplacée. Et vous le savez au regard de l’autre personne, son faux rire gêné, ses yeux fuyants, sa posture mal-à-l’aise. Homme comme Femme. »

J’ai déjà vu des dragueurs vraiment lourds emballer comme si c’était des Don Juans plein de finesse et des types un peu timides et très polis se prendre de méchants râteaux. Qui décide ici ce qui est opportun ou inopportun, déplacé ou bien à sa place ? La personne qui estime que c’est le cas et qui va donc en référer à la DRH ? Et si on apprenait tous à reconnaitre déjà ce qui caractérise un acte légal d’un délit, que l’on apprenne aussi à considérer que quelque chose de gênant ou qui nous emmerde ne demande pas forcément réparation ou punition à partir du moment où ce qui nous emmerde reste dans les clous de la loi ? C’est quoi ce monde où, si je comprend bien, la collègue aurait plutôt tendance à se plaindre au DRH lorsque le collègue qui ne lui revient pas l’invite à la machine à café, plutôt que de faire comprendre au dit collègue qu’il vaut mieux ne pas insister ! La loi est pourtant bien fichue : si le gars insiste, c’est bien du harcèlement et le licenciement est d’emblée justifié ! Pourquoi veut-on absolument créer de l’arbitraire en glissant des règles potentiellement punitives (certains demandent même de nouvelles lois) dans des actes anodins ? A moins de nouvelles infos, le cas d’Ismail est édifiant : le gars a sans doute été viré parce que son amante-collègue de travail s’est plaint de ses mensonges sur son statut marital. Elle a beau prétendre que ce comportement est toxique (c’est son droit le plus strict), cela ne concerne que leur relation à eux deux, l’entreprise n’aurait même pas dû intervenir comme tiers dans cette affaire, et encore moins pour statuer sur un licenciement. Il n’y a pas de crime, aucun délit, et les faits consentis ne concernent pas l’entreprise. Comment en arrive t-on au point que l’on considère comme normal quelque chose d’absurde ? Tommy François et d’autres cadres sont accusés de harcèlement sexuel, de fait extrêmement graves et pénalement condamnables. Vous ne voyez vraiment pas la différence ?

@cyrano66: « Bon il a quand même grave deconner, Il lui a raconté des salades et promis une promotion. la nana est écœurée mais elle ne veut pas porter plainte. Mais on le vire parce que c’est pas possible de garder un mec pareil »

Sauf que le grand déballage a déjà eu lieu bien avant la soit disant enquête interne d’Ubisoft. La demoiselle a en effet tout balancé depuis un certain temps, et à aucun moment il n’est question d’abus d’autorité ou de viol, à aucun moment. elle reproche au type d’être infidèle tout en cachant son statut marital, point barre. Tout est parti de là, et il faut être naif pour penser qu’Ubisoft n’a pas sacrifié son DA dans le contexte actuel. Si les faits étaient aussi graves, et justifiaient réellement le licenciement, pourquoi alors ne pas rendre publics les éléments de l’enquête ? Internet recrache tout et il n’y a aucun élément probant montrant que le DA d’AC Valalah a été viré pour autre chose que ses infidélités mises sur la place publique. Le reste ce sont des justifications à posteriori.

@cyrano66:

L’explication est sortie, et comme prévu, c’est encore pire que ce que je pensais. Pour ne pas être accusé d’avoir viré son employé pour « infidélité », Ubisoft a donc transformé la relation consentie entre le DA et une femme (pas une collègue de travail en fait) en un abus basé sur le statut. La femme en question aurait rencontré Ismail lors d’un salon Ubisoft et le connaissait donc en tant que DA d’AC. Ils ont eu une relation, elle s’est rendue compte que le monsieur n’était pas libre tout en prétendant l’être, a décidé de régler ses comptes sur les réseaux sociaux en balançant tout ce qu’elle pouvait… et Ubisoft conclut finalement que la relation était abusive dès le départ bien que consentie (ce n’est plus une femme mais une « fan » et le DA d’Ubi était dans une relation d’autorité, okidoki). Voilà qui est tout de même fort pratique (et infantilise les femmes au passage, dont le désir même consenti n’est jamais vraiment consenti, comme les enfants en somme). On invente un nouveau délit totalement tiré par les cheveux pour justifier une première invention de délit. C’est beau.

A noter que rien de tout cela ne serait arrivé si l’affaire était restée privée entre la demoiselle, Ismail et sans doute la femme de ce dernier, mais non, si Ubi vire le gars, c’est donc au final parce que ce n’était donc pas une relation librement consentie dès le départ (ironie). Ouf, on se débarrasse du nid à bad buzz avec ENFIN une explication qui ne nous fait pas passer pour des suppôts du puritanisme. Ubisoft, lamentable même lorsqu’ils veulent bien faire. Malgré cette énorme bévue, au moins peut-on se consoler qu’un certain ménage ait été fait concernant des individus vraiment nuisibles. Et tant pis si au passage on fait passer son ancien DA pour un « abuseur » parce que ce dernier a couché avec une femme rencontrée lors d’un salon.

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@juju251

Suffit de lire l’article en source un peu plus charnu en information.

Et puis les qualificatif n’aurait pas été les mêmes comme pour ceux qui ont été licenciés immédiatement, plutôt que mis à pied en attente de décision.

« La c’est plutôt au faite tu es marié ? »
« euh non… »

Pour ce qui est de profiter de sa notoriété la aussi rien qui semble assimiler à du chantage, ou promesse de poste
et donc harcèlement sexuel.
Mais plutôt des prises de contact avec de nouvelle entrante dans le milieu en glissant doucement « au faite tu sais que je suis un des producteurs d’assassin… »
Ce qui peut toujours fasciner des néophytes.

Depuis toujours, ne passes-tu pas une bonne partie de tes journées au travail??

Poster des commentaires ici pendant ses heures de boulot rentre il dans le temps de travail ? :smiling_imp:

Ça serait pas plutôt 62% des partenaires adultérins se trouvent au travail ?

Parce que si c’est 62% des Français et partant du principe qu’on peut avoir une aventure en dehors du travail ça veut dire qu’on est tous cocus :grin:

Je dit ça je dit rien :wink:

Une aventure n’est pas forcément adultère :wink:

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Je sais bien

C’était pour faire une blague un peu crasseuse :wink:

Et donc, je n’ai pas le droit d’avoir un point de vue différent et d’émettre simplement la possibilité que les faits pourraient (j’avais déjà utilisé le conditionnel dans mon commentaire d’origine) être interprétés différemment selon le point de vue du lecteur ?

Jugement personnel à l’emporte pièce.
Mais bon, ce n’est pas la première fois.
Ah, cette « fameuse » confiscation de la parole par certains, c’est très « sain », tiens …
Donc, en gros, parce que je suis modo (ou pour un autre raison), je suis forcément de mauvaise foi quand je ne fait que mentionner le fait qu’un texte peut être interprété de manière différente (et que je mentionne en plus le fait que ce n’est qu’une supposition de ma part).

Il va vraiment falloir que cesse cette habitude délétère qu’ont certains et qui consiste à tomber sur le palto des modos à chaque fois qu’ils expriment leur point de vue.

Dans le cas de la personne nommée dans l’article, nous ne savons pas grand chose de ce qui s’est produit en dehors du communiquée officielle.

Et il est probable en effet qu’Ubisoft ait souhaité « faire un exemple » en mettant à la porte un employé à haut niveau de responsabilité et ayant eu - selon la politique interne d’Ubisoft - un comportement déplacé. Je connais des personnes à Ubisoft Montréal, ils n’en sont pas offusqués. Il y a eu trop de dérives en interne pour que les membres s’opposent à cela.

De fait, les extrêmes existent. Ubisoft réagit ou surréagit car son image de marque a été profondément impacté. Est-ce une bonne chose ? Je ne donnerai pas mon avis sur la question avec si peu d’information, mais je peux comprendre comment ils en sont arrivés là.

Vous semblez avoir un profond rejet pour les règles d’organisation. Bien sûr qu’il y a des abus : autant au niveau des employés que des employeurs. Mais si ces règles existent, c’est autant pour protéger les employés que l’employeur.

Un exemple concret qu’un ami à vécu en travaillant dans l’industrie web du sexe: au départ, il n’y avait aucune règle entre les employés. Pis des dérives et des plaintes internes ont fini par apparaître. Comme me disait mon ami : à la longue, on se détache soit de ce que l’on voit professionnellement (pour rester sain d’esprit), et d’autres finissent par craquer (en considérant que tous ceux travaillant dans le porno sont forcément accro ou intéressés par le sexe). La rétention d’emploi dans ce milieu est très faible (c’est une porte d’entrée, on n’y fait pas carrière). Il n’y a donc pas de réelle culture interne.

L’organisation et les employés n’ont pas hésité : ils ont mis en place des interdictions formelles de toute relation entre salariés, aucune allusion, aucun comportement potentiellement déviant.

Est-ce que cela était trop intense ? Pour vous probablement. Pour eux, non, c’était leur seul moyen de rester sain d’esprit dans une industrie qui ne l’est pas.

Et cela existe dans d’autres milieux : l’univers du cinéma, de la mode sont les plus exposés. Mais toutes les industries - dont le jeu vidéo - ont ce potentiel de dérives. Alors oui : je suis pour le fait que lorsque nécessaire, une organisation mette en place une structure pour protéger les employés. Aura-t-elle toujours raison ? Non. Mais je préfère cela à une seule véritable dérive. Dans d’autres organisations, c’est un travail réalisé de concert avec les syndicats.

Peut-être parce que dans les pays anglo-saxons nous n’avons pas la même relation avec notre travail, peu de gens hésiteront à quitter leur entreprise si la culture en place ne leur convient pas. Le soucis est que ce sont rarement les personnes ayant un comportement déplacé qui quitte par eux-même. La job, ce n’est pas notre famille même si on apprécie notre métier et nos coéquipiers. Et inversement, je peux rester loyal et fidèle à une ancienne organisation.

Au travail, que nous apprécions ou pas une personne, on se doit de rester professionnel dans ses missions et activités. Et si des affinités réciproques apparaissent avec une personne, et que cela fonctionne, la question se posera forcément de « veut-on tous deux travailler dans la même entreprise et mélanger vie professionnelle et vie privée? ». Si la réponse est oui, en général, une organisation sera accommandante.

Je plussoie avec la différence que je ne vois pas de mal à draguer en entreprise et ce quelque soit le sexe ou le statut marital.
Pour autant cela doit rester de la drague, une tentative de séduction, pas une pression pour obtenir des faveurs sexuelles. Et si on est éconduit, on se doit de cesser, tout comme dans n’importe quel environnement.

Je crois que le message très édulcoré passé dans cet article a fait oublier à certains que les plaintes initiales faisaient référence à un véritable harcèlement sexuel, à un climat toxique, pas à un gradé qui drague prétendant qu’il est célibataire.

Un lien intéressant sur les relations amoureuses au travail